Claude Martin (acteur)

Claude-Louis-René Rollin Roth Le Gentil, connu sous le nom de scène Claude Martin, né le 21 septembre 1912 à Paris et mort le 7 juin 1964 dans la même ville, est un acteur, metteur en scène et scénariste français.

Biographie

Claude Rollin est le fils d’Ernest Rollin, chimiste, et de Suzanne Lucie Salard. En 1929, après le décès de son père, il est adopté par Joseph Edmond Xavier Théodore Roth Le Gentil[1].

Ayant opté pour une carrière dans le théâtre, il suit les cours d'art dramatique chez Charles Dullin.

Pendant l'Occupation, il participe à la Résistance et adhère au Parti communiste[1].

En 1946, il créé avec Jean-Louis Barrault, Roger Blin, André Clavé, Marie-Hélène Dasté et Jean Vilar l’Éducation Par le Jeu Dramatique (EPJD)[1].

À la fin des années 1940, il fonde la troupe des « Pavés de Paris » qui sillonne la France avec un spectacle qu'il a écrit avec Henri Delmas, Drame à Toulon - Henri Martin[1]. La pièce relate la vie et le procès de Henri Martin, marin opposé à la guerre d'Indochine et condamné à cinq années de réclusion pour participation à une « entreprise de démoralisation de l'armée et de la nation[2]^,[3]^,[4]». Antoine Vitez, Charles Denner, René-Louis Lafforgue, José Valverde et Paul Préboist sont quelques-uns des comédiens de la troupe[5]. Les représentations sont interdites par plusieurs préfets[6] et maires. Mais la censure est souvent déjouée et la pièce est jouée plus de trois cents fois.

Claude Martin est le père de Jean Rollin.

Il meurt à cinquante-et-un ans d’une crise cardiaque et est inhumé au cimetière de Saint-Denis[1].

Théâtre

Comédien

1938 : Pasiphaé, de Henry de Montherlant, mise en scène Sylvain Itkine
1944 : Un voyage dans la nuit, de Sigurd Christiansen, mise en scène Jean Vilar
1944 : Cinna, de Pierre Corneille, mise en scène Pierre Bertin
1948 : Montserrat, d’Emmanuel Roblès, mise en scène Vanderic
1949 : Un homme de Dieu, de Gabriel Marcel, mise en scène François Darbon
1950 : Jeanne et les juges, de Thierry Maulnier, mise en scène Maurice Cazeneuve
1957 : La Réunion de famille, d'Edmond Tamiz, mise en scène Maurice Guillaud
1960 : Les Oiseaux, d'après Aristophane, mise en scène Guy Kayat
1962 : Bérénice, de Jean Racine, mise en scène Guy Suarès
1963 : Le Sorcier, de Christian Liger, mise en scène Marie-Claire Valène
1963 : Printemps 71, d’Arthur Adamov, mise en scène Claude Martin
1963 : La Veuve de tout le monde, de Jean-Claude Eger, mise en scène André Cellier

Metteur en scène

1949 : Les Voyous de Robert Hossein
1956 : Le Square de Marguerite Duras
1963 : Printemps 71 d’Arthur Adamov

Auteur

Avec Henri Delmas : Drame à Toulon - Henri Martin

Références

Nathalie Lempereur, « MARTIN Claude (pseudonyme de résistance. Nom de naissance : Claude Louis René ROLLIN puis ROLLIN-ROTH LE GENTIL après adoption) », sur maitron.fr.
« Le jugement rendu à Toulon avait été cassé pour vice de forme », Le Monde,‎ 17 juillet 1951
J-M. Théolleyre, « Charles Heimburger fera cinq ans de prison », Le Monde,‎ 20 juillet 1951
Alain Ruscio, « Libérez Henri Martin », L'Humanité,‎ 2 août 2003
« Lire « Drame à Toulon - Henri Martin » », sur observatoiredelacensure.over-blog.com, 13 mars 2010 (consulté le 17 mai 2020)
Philippe Roger, « La guerre froide sur le littoral du Pas-de-Calais : l'interdiction des représentations de « Drame à Toulon » à Calais en décembre 1951 », Revue du Nord, n^o 394,‎ 2012, p. 187-197 (lire en ligne)

Liens externes

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[nl-1] Nathalie Lempereur, « MARTIN Claude (pseudonyme de résistance. Nom de naissance : Claude Louis René ROLLIN puis ROLLIN-ROTH LE GENTIL après adoption) », sur maitron.fr.

[2] « Le jugement rendu à Toulon avait été cassé pour vice de forme », Le Monde,‎ 17 juillet 1951

[3] J-M. Théolleyre, « Charles Heimburger fera cinq ans de prison », Le Monde,‎ 20 juillet 1951

[4] Alain Ruscio, « Libérez Henri Martin », L'Humanité,‎ 2 août 2003

[5] « Lire « Drame à Toulon - Henri Martin » », sur observatoiredelacensure.over-blog.com, 13 mars 2010 (consulté le 17 mai 2020)

[6] Philippe Roger, « La guerre froide sur le littoral du Pas-de-Calais : l'interdiction des représentations de « Drame à Toulon » à Calais en décembre 1951 », Revue du Nord, n^o 394,‎ 2012, p. 187-197 (lire en ligne)