Classe E et F (destroyer)

La Classe E et F est un groupe de 18 destroyers de la Royal Navy commandé dans les années 1930.
Trois navires ont été transférés à la Marine royale canadienne entre 1943 et 1944.
Un navire a rejoint la Marine grecque en 1944 et un autre la Marine de guerre dominicaine en 1949.

Pour les autres classes de navires du même nom, voir Classe E et Classe F.

Classe E et F

profil de Classe E
Caractéristiques techniques
Type destroyer
Longueur 99,3 m
Maître-bau 10,13 m
Tirant d'eau 3,81 m
Déplacement 1.404 tonnes
Port en lourd 1.970
Propulsion 2 turbines à vapeur Parsons
3 chaudières
Puissance 36.000 ch
Vitesse 35,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement
  • 4x1 canon de 120 mm
  • 1 canon AA de 76 mm
  • 2x4 mitrailleuses Vickers de 12,7 mm
  • 2x4 tubes lance-torpilles de 530 mm
  • 20 mines sur 1 lanceur
Rayon d’action 6.350 milles nautiques à 15 nœuds
(471 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Électronique sonar
Équipage 145
Histoire
Constructeurs divers
A servi dans  Royal Navy
 Marine royale canadienne
marine grecque
Marine de guerre dominicaine
Commanditaire Royal Navy
Période de
construction
1932-1935
Période de service 1934-1956
Navires construits 18
Navires prévus 18
Navires perdus 10
Navires démolis 8

Conception

Il y a eu 18 navires de cette classe répartis en 9 navires de classe E et 9 navires de classe F. Dans chaque classe est construit un navire légèrement agrandi pour devenir le leader de flottille: le HMS Exmouth pour la Classe E et le HMS Faulknor pour la classe F.

La classe E a été commandée dans le cadre du programme de construction navale de 1931, la classe F dans le cadre du programme de construction navale de 1932. Ces navires étaient basés sur la classe D précédente, avec des modifications mineures de la coque et de l'armement. Deux des navires ont été modifiés pour accueillir 60 mines. La classe F était une répétition des classes E avec quelques différences mineures. Tous les destroyers étaient équipés d'un ASDIC (sonar) et pouvaient utiliser le dispositif de dragage de mines à deux vitesses TSDS (Two-Speed Destroyer Sweep)[1].

Les destroyers des classes E et F déplacent 1 428 t en charge normale et 1 970 t en pleine charge. Ils ont une longueur totale de 100,3 mètres, une largeur de 10,1 mètres et un tirant d'eau de 3,8 mètres. Ils sont propulsés par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice, utilisant la vapeur fournie par trois chaudières à trois tambours Almirauty qui fonctionnent à une pression de 20,7 bar et à une température de 327 °C. Les turbines développent une puissance totale de 36 000 chevaux-vapeur (27 000 kW) et atteignent une vitesse maximale de 35,5 nœuds (65,7 km/h). Les destroyers transportent un maximum de 470-480 tonnes de mazout, ce qui leur donne une autonomie de 6 350 miles nautiques (11 760 km) à 15 nœuds (28 km/h)[2].

Tous les navires avaient le même armement principal. Leurs quatre canons QF Mark IX, en affût simple, sont de 120 mm. Ils sont superposés deux à la proue et les deux autres à la poupe.

Deux plateformes de tubes lance-torpilles quadruples de 533 mm sont présentes dans l'axe du navire, installées après les deux cheminées et séparées par une plateforme projecteur.

Ils ne sont pas équipés comme dragueur de mines.

Une modernisation de temps de guerre est opérée dès 1940. À partir de mai 1940, le banc arrière des tubes de torpilles est retiré et remplacé par un canon antiaérien QF de 12 livres 20-cwt, le mât arrière et la cheminée étant coupés pour améliorer le champ de tir du canon. Quatre à huit canons Oerlikon QF de 20 mm sont ajoutés aux navires survivants, remplaçant généralement les supports de mitrailleuse de calibre .50 entre les cheminées. Au début de la guerre, le stockage des grenades sous-marines est passé à 38[3]. En 1943, tous les navires survivants, à l'exception du Fury, font enlever leur canon "Y" sur le pont arrière pour permettre un stockage supplémentaire de grenades sous-marines et l'installation de deux lanceurs de grenades sous-marines supplémentaires. Le canon de 12 livres est retiré pour permettre l'installation d'un radiogoniomètre Huff-Duff sur un mât principal court et pour permettre le stockage de charges sous-marines supplémentaires. Tous les survivants, à l'exception peut-être du Echo, font remplacer leur canon "A" ou "B" par un mortier Hedgehog anti-sous-marin, et leur tour de contrôle et leur télémètre au-dessus du pont sont retirés en échange d'un radar de repérage de cible Type 271, le Fame fait réinstaller son canon "A" en 1944. Un radar de recherche de surface à courte portée de type 286, adapté du radar ASV de la Royal Air Force, est également ajouté. Les premiers modèles, cependant, ne peuvent que balayer directement vers l'avant et doivent visés en tournant tout le navire. Les modifications du Express diffèrent quelque peu, le canon "B" étant remplacé par un canon double QF de 6 livres monté sur un support Hotchkiss et une installation Hedgehog divisée. En outre, il conserve son canon de 12 livres, mais les tubes de torpilles restants sont retirés[4].

Service

Ils ont servi durant la Seconde Guerre mondiale. Neuf ont été perdus durant les combats.

Les bâtiments

Les destroyers du groupe E

Nom Pennant number Lancement Service effectif Chantier naval Fin de carrière Photo
HMS Echo
Navarinon (1944)
H23 William Denny and Brothers
Dumbarton
vendu en 1944 à la marine de guerre hellénique et démoli en 1956
HMS Eclipse H08 William Denny and Brothers
Dumbarton
coulé le
HMS Electra H27 Hawthorn Leslie and Company
Hebburn
coulé le
HMS Encounter H10 Hawthorn Leslie and Company
Hebburn
coulé le
HMS Escapade H17 Scotts Shipbuilding and Engineering Company
Greenock
vendu pour démolition le
HMS Escort H66 Scotts Shipbuilding and Engineering Company
Greenock
coulé le
HMS Esk H15 Swan Hunter
Wallsend
coulé le
HMS Express
NCSM Gatineau (1943)
H61 Swan Hunter
Wallsend
transféré en juin 1943 dans la Marine royale canadienne et démoli en 1955
HMS Exmouth H02 Base Navale
Portsmouth
coulé le

Les destroyers du groupe F

Nom Pennant number Lancement Service effectif Chantier naval Fin de carrière Photo
HMS Fame
Generalisimo (1949)
H78 Vickers-Armstrongs
Barrow-in-Furness
démoli en 1968 le
HMS Fearless H67 Cammell Laird
Birkenhead
coulé le
HMS Firedrake H79 Vickers-Armstrongs
Barrow-in-Furness
torpillé le
HMS Foresight H68 Cammell Laird
Birkenhead
torpillé le
HMS Forester H74 J. Samuel White
Clydebank
vendu le
HMS Fortune
NCSM Saskatchewan (1943)
H70 John Brown & Company
Cowes
retiré du service le
HMS Foxhound
NCSM Qu'appelle (1944)
H69 John Brown & Company
Cowes
retiré d service le
HMS Fury H76 J. Samuel White
Clydebank
coulé le
HMS Faulknor H62 Yarrow Shipbuilders
Scotstoun
vendu le

Voir aussi

Lien interne

Liens externes

Notes et références

  1. English, pp. 62–63, 75
  2. Lenton, pp. 156, 58
  3. Friedman, pp. 236–37
  4. Lenton, pp. 156–58
  • John English, Amazon to Ivanhoe : British Standard Destroyers of the 1930s, Kendal, England, World Ship Society, , 144 p. (ISBN 0-905617-64-9)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War 2, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
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