Clarinette ancienne

A l'échelle de l'histoire de la musique, la clarinette est un instrument jeune inventé au début du XVIIIe siècle. L'expression « clarinette ancienne » ou « clarinette baroque » regroupe à la fois l'ensemble des instruments créés sur la période débutant par l'invention de la clarinette à 2 clés et se terminant en 1839 par son aboutissement, la clarinette « moderne » à 17 clés et 6 anneaux (système Boehm), et également le mouvement de musique ancienne consistant à jouer des œuvres baroques ou classiques sur des instruments d'époque (ou des reproductions).

Les nombreuses améliorations apportées à la clarinette ont consisté à gommer ces défauts et à rendre tempéré et chromatique un instrument tonal. Les principales évolutions sont l'association d'une anche battante ligaturée par une cordelette sur le dessus d'un bec en contact avec les lèvres au lieu d'une anche vibrant dans une boîte (capsule), la création et l'amélioration des registres, et l'introduction de nouvelles clefs.

De nombreux collectionneurs et historiens s'attachent à établir l'histoire de la famille des clarinettes historiques[1],[2],[3].

Les premières clarinettes sont fabriquées en buis ou en bois d'arbres fruitiers tendres. Les clefs sont en laiton.

Clarinette à deux clefs

La clarinette consiste en une amélioration d'un instrument de musique à anche simple, le chalumeau, qui existe au moins depuis le Moyen Âge et qui est décrit par Marin Mersenne dans son traité Harmonie universelle, contenant la théorie, l'organologie et la pratique de la musique de son époque (1636). Le chalumeau définit les caractéristiques principales de la clarinette : un tuyau cylindrique en roseau ou en buis percé de trous d'harmonie et un excitateur à anche battante en roseau. Le chalumeau ne pouvait produire que les sons fondamentaux.

Clarinette en ut de Denner - Musée de Berlin, 2ème instrument à partir de la droite.
Clarinettes à deux clés en ut et en d'après Denner (répliques de Schwenk & Seggelke, la = 415 Hz)

Le mot « chalumeau » provient du latin classique calamus qui signifie roseau.

Au début du XVIIIe siècle, le facteur Johann Christoph Denner, de la guilde nurembergeoise des Wildruf- & Horndreher (tourneurs d'appeaux et de cors), effectue dans son atelier de Nuremberg pendant une dizaine d'années des recherches pour améliorer le chalumeau:

  • il réduit le diamètre de la perce du tube pour atteindre des harmoniques élevées et il lui ajoute la clef de douzième (ou de quintoiement) qui étend le registre vers l'aigu, dénommé « clairon » en ouvrant un trou percé dans le corps et placé exactement au tiers supérieur du chalumeau. Ce principe permet de basculer de la note fondamentale à la troisième harmonique de cette note, soit une quinte au-dessus de son octave (soit une douzième) ;
  • il remplace la boîte qui renferme l'anche par un bec en contact direct des lèvres sur l'anche qui permet de produire des sons harmoniques. L'anche est en contact avec la lèvre supérieure et l'embouchure ressemble à celle des anches doubles: les dents ne sont pas en contact avec le bec ;
  • pour combler les trous de l'échelle sonore, il ajoute une deuxième clef à l'instrument pour produire le la médium ;
  • il évase l'extrémité de l'instrument.

Cet instrument dispose d'un ambitus de deux octaves et une quinte, avec des notes manquantes dans l'échelle. Certaines notes nécessitent des doigtés particuliers, dits aussi « fourchus », ou un jeu particulier sur l'embouchure au niveau du bec notamment pour produire le si bécarre dans le médium. Le registre grave garde le nom de « chalumeau ».

Il existe une controverse portant sur le fait qu'il n'existe aucune preuve contemporaine que Johann Christoph Denner est fabriqué une clarinette en 1690 mais plutôt une commande posthume attribuée à son fils Jacob Denner en [4].

A cette époque, la clé de douzième est placée sur le dessus de l'instrument[réf. nécessaire].

En dépit de ces défauts (manque d'homogénéité des registres, discontinuité dans l'échelle sonore, certaines tonalités indisponibles... ), la clarinette à deux clefs se répand en Europe :

  • L'éditeur Estienne Roger publie à Amsterdam entre 1712 et 1715 deux volumes de duos pour deux instruments, y compris pour deux clarinettes ;
    • Jacques-Philippe Dreux (1670-1722), flûtiste parisien, Airs à deux clarinettes ou deux chalumeaux..., No. 358, (1715) ;
  • En Italie, le compositeur vénitien Vivaldi introduit en deux parties de clareni dans l'oratorio Juditha triumphans (probablement la première pièce orchestrale pour clarinette)[5]. Les deux clarinettes doublent les deux hautbois. Il emploie également des clarinettes dans le concerto Per la Solennita di S. Lorenzo RV 556, et les concertos pour deux hautbois et deux clarinettes RV 559 et RV 560 (ca. 1716);
  • Johann Melchior Molter compose six concertos pour petite clarinette en vers 1745, comportant de réelles difficultés techniques pour le musicien ;
  • En 1749, Jean-Philippe Rameau l'utilise à l'Opéra dans la tragédie lyrique Zoroastre ;
  • En 1754, elle est adoptée dans l’orchestre de la Chapelle de Mannheim[6].

Pour jouer dans les différentes tonalités, le musicien doit disposer de plusieurs clarinettes de longueur différentes. Au début, les petits modèles de clarinette, notamment en , étaient usuellement construits par facilité de fabrication, puis les modèles dans les trois tonalités en la, si  et ut s'imposèrent; certains musiciens pouvaient utiliser jusqu'à sept modèles à l'orchestre.

Tablature pour clarinette contenue dans la méthode de Joseph Friedrich Bernhard Caspar Majer (1732)

La première méthode pour clarinette est écrite par Joseph Friedrich Bernhard Caspar Majer en 1732 dans le traité « Museum Musicum »[7].

Clarinette à trois clefs

En 1754[8], Johann David Denner (1691-1764), un des fils de Johann Christoph Denner, ajoute une troisième clef autorisant à jouer le mi grave et sa 12e, le si dans le bas du registre du clairon, ce qui lui a nécessité d'allonger également le corps de l'instrument; et il dote l'instrument d'un pavillon qui le fait ressembler à un clarino (petite trompette baroque) : le nom de clarinette, qui apparaît au XVIIIe siècle, pourrait être lié à cette trompette baroque, extrêmement difficile à maîtriser, que la clarinette pouvait remplacer dans le registre du clairon.

La clef de douzième se prenait avec le pouce de la main droite. A cette époque, la clarinette ne dispose pas de repose-pouce pour aider à porter la clarinette qui ne sera créé qu'un siècle plus tard par Hyacinthe Klosé.

« Comme pour les bassons, la grande chance de la Clarinette fut l'édit de Louis XV en transformant la composition des musiques militaires. Désormais, les hautbois étaient remplacés par les Clarinettes. Les musiques ne comportèrent plus, désormais, que des Clarinettes, des cors et des bassons, auxquels pouvaient s'ajouter éventuellement des petites flûtes. Cet ensemble, automatiquement adopté par les loges maçonniques françaises, où la musique militaire était de rigueur, allait bientôt s'y voir confier l'interprétation non seulement de marches, mais aussi de musiques plus ambitieuses, essentiellement des arrangements de fragments d'Opéras, ou des symphonies spécialement écrites pour eux. Beethoven, qui fut un maçon fervent, sinon assidu, l'utilise pour une petite marche d'allure maçonnique et surtout pour l'accompagnement de son Bundeslied op. 122, chant maçonnique rituel écrit sur un texte de F. Goethe. »[9]

À Paris et à Londres, dans les années 1750 et 1760, la clarinette est jouée dans les fanfares militaires ou en combinaison avec d'autres instruments à vent[10]. La sonorité percante du registre clairon lui permet se faire entendre en plein air à la fois comme instrument champêtre et comme instrument militaire pour remplacer la petite trompette.

« La clarinette est considérée comme l'élément vital de chaque orchestre militaire et comme un instrument indispensable [sic.] aux autres instruments à vent dans les concerts, où ses sons, judicieusement gérés, sont plus exaltants et animateurs que n'importe quel autre instrument. »

 Ouvrage anonyme « Compleat Instuctions (sic.) for the Clarinet » (ca. 1781)[10]

Clarinette à quatre clefs

Clarinette à quatre clefs (collection Bate d'instruments de musique).

Vers 1760-1765, il est ajouté une quatrième clef qui permet de jouer le sol  grave et sa 12e, le  , inventée probablement en Allemagne[11]. Cette innovation est généralement attribuée au facteur d'orgue de Brunswick, Barthold Fritze (1697-1766).

Le facteur allemand Johann Godfried Geist (naissance vers 1710/1720 — 1775) installé à Paris en 1750 est reconnu pour avoir fabriqué une clarinette « française » en à quatre clefs vers 1765 puis des clarinettes à 5 clés[11].

Cor de basset

Cor de basset par Jakob Friedrich Grundmann (1787).

L'invention du cor de basset est due à Anton Stadler et Johan Stadler vers 1770.

Le cor de basset est la première clarinette « non droite » qui bénéficie du système de pavillon en métal (droit ou courbé). Sonnant une tierce en dessous de la clarinette en la, il est un instrument transpositeur en fa.

Clarinette à cinq clefs

Vers 1775, Johann Joseph Beer ajoute une cinquième clef[12],[13] qui permet de jouer le fa  et sa 12e, le do .

Toujours vers 1775, il est admis que le facteur parisien Michel Amlingue (1744-1816)[14] invente un système de corps de rechange avec des tenons, permettant au musicien d'orchestre de n’avoir plus besoin que de quatre tailles d’instruments (au lieu de sept) pour pouvoir jouer dans toutes les tonalités. Par exemple, à partir d'une clarinette en Ut, il est possible de «transformer» l'instrument en si  en utilisant un corps de rechange s'adaptant au pavillon. On retrouve des systèmes analogues pour la famille des flûtes, et plus généralement la famille des bois.

Dans les années 1780, les concertos pour clarinette composés par Carl Stamitz et de Georg Friedrich Fuchs indiquent que cet instrument est devenu virtuose grâce aux améliorations apportées par les facteurs artisans (justesse, perce, trous d'harmonie, clétage...) et qu’il passe aisément du registre grave au registre aigu, sans pouvoir pour autant intégrer des passages chromatiques ou jouer dans toutes les tonalités.

Clarinette de basset, ca. 1800 (conservée au Musée des Arts et Métiers de Hambourg).

Le Concerto pour clarinette de Mozart, pièce référence pour la clarinette, est composé en pour un prototype à cinq clefs modifié descendant jusqu’au do grave et conçu par le clarinettiste et ami Anton Stadler de la même loge maçonnique.

Le déploiement des musiques militaires au temps de la Révolution française généralise l'emploi de l'expression « les Clarinettes » pour désigner les formations musicales militaires.

« Le champ de Mars fut construit au son des Clarinettes. »

 Un auteur au temps de la Révolution.

Clarinette à six clefs

Jean-Xavier Lefèvre, premier professeur au Conservatoire de Paris, ajoute une sixième clef[15] permettant de jouer le do  et sa 12e, le sol  en . Cette sixième clef permet d'obtenir une échelle sonore complète pour la clarinette.

Sa Méthode de clarinette, parue en , a beaucoup de succès et est traduite en allemand et en italien.

Clarinette basse

Le premier instrument assimilable à la clarinette basse apparait vers la fin du XVIIIe siècle avec un instrument en forme de basson construit par Heinrich Grenser (en) (1793)[16].

Clarinette alto

L'invention de la clarinette alto (en fa) a été attribuée aux travaux communs d'Iwan Müller et d'Heinrich Grenser[17]. Müller jouait sur une clarinette alto en fa en 1809, avec seize clefs alors que les clarinettes soprano avaient moins de clefs à cette période.

Clarinette contrebasse

La famille des clarinettes continue à s'élargir : une clarinette contrebasse en si♭, appelée contrebasse guerrière, est inventée par l'orfèvre Dumas, de Sommières, au début du XIXe siècle. Il est discuté en 1811 à l'Académie des Beaux-arts de son usage dans les orchestres militaires en France pour des raisons esthétiques en réaction à l'introduction de la contrebasse à cordes à l'Opéra en 1732 par Montéclair et du trombone en 1773 par François-Joseph Gossec [18].

Clarinette à huit clefs

Pour augmenter la vélocité de l'instrument, le facteur lyonnais Jacques François Simiot[19],[20] élabore une clarinette à huit clés et il lui ajoute un tuyau en métal dans le trou de la clé de douzième pour empêcher le bouchage et l’écoulement par le trou de la condensation de vapeur d’eau[21]; En 1803, il invente une clarinette révolutionnaire à 12 clés; en 1808, il publie le «Tableau explicatif des innovations et changements faits à la clarinette».

« Parmi les inconvénients inhérents à la construction de la clarinette, l'écoulement de la salive par le trou du pouce gauche est des plus désagréables; Simiot tenta d'y obvier par l'adjonction d'un tuyau saillant à l'intérieur. De même la clé de si b ou de clairon se trouvait facilement obstruée par la salive, à cause de la petitesse du trou. Notre ingénieux facteur y remédia par un mécanisme qui, en conservant au pouce la branche ou spatule actionnant cette clé, la faisait ouvrir en dessus du corps de l'instrument, tandis qu'elle ne s'ouvrait ordinairement qu'en dessous. Ce système qu'un facteur belge nommé Albert a cru inventer longtemps après, donnait un si b plus sonore et une grande pureté à toute l'octave du clairon, en rendant impossible l'obturation accidentelle du tuyau d'âme. A la même époque Simiot construisait des clarinettes en ut avec corps de si b portant 10 coulisses et dont le corps des grandes clés se graduait dans tous les tons par une charnière mécanique. (Tableau explicatif des innovations et changements faits à la clarinette, par Simiot, facteur à Lyon in-f, enregistré à la bibliothèque impériale, 1808) »

 Constant Pierre, Les facteurs d'instruments de musique, p.302 (1893)[22]

Iwan Müller et la clarinette à treize clefs

Clarinette à treize clefs de Müller.

Le clarinettiste estonien Ivan Müller invente en 1812 une clarinette à treize clefs offrant une meilleure justesse et permettant d'accéder plus facilement au registre suraigu et de passer avec moins de difficultés d'un registre à l'autre. Müller qualifie la clarinette à treize clés d' « omnitonique », en proposant de ne garder que le modèle en si , afin que le musicien puisse jouer dans toutes les tonalités sans nécessité de changer d’instrument.

À la base de son invention, Iwan Müller étudie dès 1806 à repositionner les différents trous d'harmonie, en les perçant plus ou moins haut sur le corps, ce qui influence la qualité de la sonorité de l'instrument puis adjoint un système ingénieux de clés pour accéder à certains trous inaccessibles aux doigts qui peuvent être bouchés ou ouverts par des tampons. Les tampons sont améliorés et composés de laine recouverte le plus souvent de cuir alors qu’auparavant ils étaient en feutre. Ces nouveaux tampons étaient plus résistants et imperméables.

En dépit du refus du comité du conservatoire de Paris d'adopter cet instrument innovant en 1815 et également de la réticence des musiciens militaires[23], des musiciens comme Jean-Baptiste Gambaro en feront la promotion et cette clarinette sera adoptée par les solistes majeurs et les compositeurs comme Hector Berlioz dans sa Symphonie fantastique (1830) jusqu'à l'invention de la clarinette système Boehm à anneaux mobiles en 1839 par Hyacinthe Klosé et Louis Auguste Buffet.

« Grâce à la perfection de quelques mécanismes actuels, on peut exécuter aujourd’hui sur cet instrument presque toutes les trilles, presque tous les passages, et cela dans n’importe quel ton. C’est cette dernière faculté qui leur a valu le nom d’omnitonique. La clarinette en si bémol, par exemple, peut jouer dans tel ton que ce soit, bien que naturellement certains tons lui soient plus favorables. »

 Georges Kastner, Manuel général de musique militaire, Paris 1848, p. 375[24]

Des méthodes seront publiées pour accompagner l'apprentissage de la clarinette de Müller:

  • Iwan Müller, Méthode pour la nouvelle clarinette & clarinette-alto suivie de quelques observations à l'usage des facteurs de clarinettes. Dédiée avec autorisation royale à Sa Majesté George IV roi des royaumes unis de la Gde Bretagne et d'Irlande par Iwan Muller, auteur de la nouvelle clarinette et clarinette alto membre de la Société philharmonique de Londres, correspondant de la quatrième classe de l'Institut royal des Pays-Bas., Paris, Gambaro, , 124 p. (notice BnF no FRBNF43171098, lire en ligne).
  • Claude-François Buteux, Méthode de clarinette d’après celle composée par Xavier Le Fèvre adoptée par le Conservatoire de Musique augmentée du mécanisme de l’instrument perfectionné par Ivan Muller et de morceaux gradués pour l'étude extraits des meilleurs auteurs. (Paris: F. Troupenas, 1836)[25].

En 1840, le facteur belge Eugène Albert améliore cette clarinette qui connaîtra un certain succès en Angleterre et aux États-Unis jusqu'à la seconde Guerre Mondiale.

Autres évolutions

La clarinette a continué à évoluer au XIXe siècle et XXe siècle; de nombreuses innovations ont été apportées par les facteurs, musiciens et inventeurs qui soit ont été intégrées aux modèles prédominants ou soit n'ont pas rencontré l'adhésion des musiciens par les musiciens (coûts, poids, complexité, fragilité, matériau).

La clarinette en métal apparait probablement en France avant [26] fabriquée par M. Asté, dit Hallari, sous le nom de Clairon-Métallique et qu'il brevète en 1821.

Néanmoins la clarinette à six clés reste courante sous le Premier Empire (on dénombre 1000 clarinettes dans les armées de Napoléon) et sera fabriquée longtemps car elle est meilleure marché que celle à treize clefs; les clarinettistes miitaires resteront longtemps formé avec la clarinette à 6 clés dans la première moitié du XIXe siècle, la pratique de la clarinette omnitonique à treize clés d’Iwan Müller n’étant pas encore très répandue.

Le retournement du bec

Juste avant 1800, certains clarinettistes, d'abord en Allemagne et en Autriche, s'essaient à retourner le bec de manière à ce que l’anche se pose sur la lèvre inférieure. Il en résulte une meilleure stabilité sonore et un meilleur contrôle de l'embouchure, notamment au niveau du détaché. Ce changement s'opère lentement à travers l'Europe en fonction des voyages des musiciens et de la résistance à évoluer. En 1831, Frédéric Berr est nommé professeur de clarinette au Conservatoire de Paris, où il impose l'usage allemand de l'anche en dessous.

La ligature en métal

Parmi ses innovations, Iwan Müller propose de fixer l’anche sur le bec à l’aide d’une ligature en métal plus pratique que la cordelette.

Restauration et copies d'instruments historiques

Bien qu'il soit possible de jouer et restorer des instruments anciens[27], il s'avère souvent déconseillé de les utiliser pour des raisons de préservation (corrosion de la salive...), en particulier pour les modèles rares ou uniques. Il existe des facteurs de clarinettes qui proposent des copies d'instruments historiques, souvent présents uniquement dans des musées ou des collections privées. On citera:

Sources

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Clarinette-Histoire », sur Encyclopédie universalis, (consulté le ).
  • Guy Dangain, À propos de la clarinette, Gérard Billaudot, , 114 p. (EAN 979-0043935285).
  • Jean-Marc Fessard, L’évolution de la clarinette, Paris, Gérard Billaudot, , 104 p. (ISBN 9791091678124, EAN 9790043091943) + CD.
  • Laura Warichet, Symbolisme musical : la clarinette, ou l'évocation du féminin au travers d’œuvres clés jalons du XIXe siècle, Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, , 147 p. (lire en ligne). .

Notes et références

  1. William Rousselet et Denis Watel, Le Livre d’Or de la Clarinette Française, Association des Collectionneurs d’Instruments de Musique à Vent (ACIMV), coll. « Larigot N° XXIV, spécial », , 184 p..
  2. (en) Albert R. Rice, The Baroque Clarinet and Chalumeau, Oxford University Press, , 2e éd., 299 p. (ISBN 978-0190916701).
  3. (en) Heike Fricke, Catalogue of the Sir Nicholas Shackleton Collection : (Historic Musical Instruments in the Edinburgh University Collection), EUCHMI, , 809 p. (ISBN 978-0907635581).
  4. « Clarinette Denner - aérophone », sur mim.be (consulté le ).
  5. « Clarinette : 3 Œuvres majeures », sur universalis.fr (consulté le ).
  6. (en) Nicholas Shackleton, « The clarinet of Western art music. Organological history », sur Grove Music Online, Oxford University Press, (consulté le ).
  7. (de) Joseph Friedrich Bernhard Caspar Majer, Museum musicum : Faksimile-Neudruck, herausgegeben von Heinz Becker, Kassel, Bärenreiter-Verlag, , 106 p. (notice BnF no FRBNF43127860). « La partie instrumentale, qui occupe également la plus grande partie de l'espace, constitue sans aucun doute la véritable valeur de l'œuvre. En ce qui concerne l'ordre des instruments, il est remarquable que le chalumeau ne soit pas placé à côté de la clarinette, mais à côté de la flûte traversière en raison du doigté identique, de même que la clarinette apparaît à côté de la trompette. Évidemment, le doigté et l'esthétique tonale ont été les facteurs décisifs ici. L'ouvrage offre les premières illustrations et instructions de doigté pour la clarinette, encore peu utilisée à l'époque, et il convient de signaler à ce propos un passage de la préface selon lequel les instruments nouvellement inventés servaient moins à perfectionner la musique qu'à la diversifier. »
  8. Selon les sources, l'ajout de la troisième clef à la clarinette est attribué en 1740 au facteur d'orgue de Brunswick, Barthold Fritze (de) (1697-1766).
  9. « La Clarinette - Histoire de la Clarinette », sur bertoul.com (consulté le ).
  10. (en) Catherine J. Crisp, « “Transports of delight”? Reviews of Clarinet Performance in Paris and London, c. 1770 – c. 1810 », Performance Practice Review, vol. 22, no 1, Article 7, (DOI 10.5642/ perfpr.201722.01.07, lire en ligne, consulté le ).
  11. José-Daniel Touroude, « Découverte d’une clarinette rare de J.G. GEIST facteur en France sous Louis XV. », sur rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.com, .
  12. Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne et moderne comparée, des antiquités et des institutions grecques, romaines françaises et étrangères, t. 1, Charles Delagrave, (notice BnF no FRBNF30339469, lire en ligne), p. 265.
  13. Fessard 2014, p. 27.
  14. « Cor de basset - Michel Amlingue - vers 1775-Paris », sur collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr, (consulté le ).
  15. Fessard 2014, p. 32.
  16. Albert Rice, « La première musique pour la clarinette basse (1794) et les clarinettes basses construites par Heinrich et Auguste Grenser », sur circb.info (consulté le ).
  17. (en) Eric Hoeprich, The clarinet, New Haven et Londres, Yale University Press, (ISBN 0-300-10282-8), p. 132–135, 357.
  18. Jean-Michel Leniaud, Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-arts: 1811-1815, Librairie Droz, , 564 p. (ISBN 2900791995, lire en ligne), p. 30-31. cf. Rapport du 30 mars 1811 : présentation de la basse et contrebasse guerrière par J. Dumas
  19. (notice BnF no FRBNF16426828).
  20. José Daniel Touroude, « Lyon au XIXème siècle : capitale de la fabrication d'instruments de musique. Principaux facteurs, luthiers et fabricants". Première partie. », sur rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.com, (consulté le ).
  21. Dangain 1991, p. 9.
  22. Constant Pierre, Les Facteurs d'instruments de musique, les luthiers et la facture instrumentale, précis historique, par Constant Pierre,..., Paris, E. Sagot, (notice BnF no FRBNF31108677, lire en ligne)
  23. M. Francœur, « Rapport fait par M. Francœur, au nom du Comité des arts mécaniques, sur une nouvelle clarinette présentée à la Société par M. Janssen, rue l’Évèque, n°14, butte des Moulins, à Paris. », Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, Paris, Imprimerie de Madame Huzard, vol. Vingt-unième année, (lire en ligne, consulté le ).
  24. Georges Kastner, Manuel général de musique militaire à l'usage des Armées Françaises, Firmin Didot Frères, , 410 (vol.1), 55 (vol.2) p. (lire en ligne)
  25. Claude-François Buteux et Jean-Xavier Lefèvre, Méthode de clarinette d'après celle composée par Xavier Le Fèvre, augmentée du mécanisme de l'instrument perfectionné par Ivan Muller et de morceaux gradués pour l'étude extraits des meilleurs auteurs, Paris, E. Troupenas et Cie, , 200 p. (notice BnF no FRBNF42885888, lire en ligne).
  26. François Camboulive, « La clarinette métal en France », Larigot. 41, .
  27. Carnet Atelier, « Restauration d'une clarinette en buis 10 clés milieu XIXème », sur ophicleide.fr,
  28. « François Masson, luthier de clarinettes anciennes », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Fabrication de clarinettes anciennes historiques, baroques, classiques, romantiques », sur fmasson.com, (consulté le ).
  30. (en) « Early clarinets and chalumeaux », sur carrollclarinet.com (consulté le ).
  31. (en) « Reproduction historical woodwinds », sur sfoxclarinets.com, Toronto (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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