Cizancourt

Cizancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Cizancourt

L'église Sainte-Marie-Madeleine.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Jean-Luc Doutart
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80197
Démographie
Gentilé Cizancourtois
Population
municipale
32 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 50′ 45″ nord, 2° 55′ 24″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 88 m
Superficie 1,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Cizancourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Cizancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Cizancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Cizancourt

    Géographie

    Localisation

    À 53 mètres d'altitude et voisins des communes de Saint-Christ-Briost et d'Épénancourt, trois fermes, une mairie, une église et moins de cinquante habitants constituent la commune de Cizancourt, sur une superficie de 1,8 km2 (soit 19,1 hab./km2).

    La plus grande ville à proximité de Cizancourt est Saint-Quentin située au nord-est de la commune à 26 km.

    La commune est traversée par l'autoroute A29.

    Hydrographie

    La commune est limitée à l'est par le canal de la Somme et la Somme avec ses marais.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cizancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,1 %), zones urbanisées (12,9 %), forêts (9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Les lieux furent naturellement colonisés par une faune abondante, notamment par des cigognes (Cizan-) et (-court) cour de ferme qui donnèrent leurs noms au village[8].

    D'après Jean-Baptiste Ledieu, le premier habitant du village se serait appelé Cison ou Syso et aurait donné son nom à la localité[9].

    Histoire

    Dès l'époque gallo-romaine, Cizancourt s'est implanté dans une vallée qui débouchait sur les étangs de la Samara (Somme|) par une zone marécageuse où jaillissaient des sources. Les substructions d'une villa gallo-romaine ont été fouillées en 2009-2010 par l'INRAP au lieu-dit la Sole des Galets[10].

    Les hommes s'y installent également, attirés par la présence d'un petit village à Saint-Christ et d'un gué à Briost, permettant le passage à l'est de la rivière, sur une voie romaine secondaire reliant Saint-Quentin à Amiens.

    Au XIIe siècle, Cizancourt devient une seigneurie dans la mouvance de Nesle, pour passer ultérieurement dans celle de la prévôté de Péronne[8].

    À partir de 1385, le village est lié à la châtellenie de Briost par son moulin à waide (ou guède), plante utilisée pour la teinture des vêtements[8].

    Carte postale montrant les marais de Cizancourt dans les années 1930.

    Le village est érigé en commune lors de la Révolution française.

    Première Guerre mondiale

    Cizancourt est envahi et entièrement détruit tout comme l'église[11],[8]. Elle a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [12].

    L'église a été reconstruite après-guerre dans une zone moins marécageuse, à son emplacement actuel[8].

    Aujourd'hui, seules les pâtures à l'est de la commune rappellent l'aspect des marais d'origine, à la saison des pluies, conférant à ce petit village un caractère particulier.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 canton de Nesle[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Ham.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[14], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[15].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[16],[17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Jean-Luc Doutart   Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2020-2026[18],[19]

    Population et société

    Les habitants de Cizancourt s'appellent les Cizancourtois ou Cizancourtoises[réf. nécessaire].

    Le nom jeté des habitants est : chés guérnoules éd Cizancourt (les grenouilles en picard)[réf. nécessaire].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

    En 2018, la commune comptait 32 habitants[Note 2], en diminution de 15,79 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    588457626480907878
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    869794106105981099593
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    10311192938971698683
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    686050484737364235
    2018 - - - - - - - -
    32--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    Catholicisme : Il n’y a plus de messe à Cizancourt, sauf pour les célébrations de mariage et les enterrements. Sainte Marie-Madeleine est fêtée le premier dimanche qui suit le 21 juillet, le même jour que dans le village de Saint-Christ-Briost.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges de l'époque gallo-romaine
    En haut du village se trouvent des vestiges de la cité gallo-romaine d'origine actuellement enfouis. Un peu plus loin, on découvre l'emplacement du fief de Saint-Antoine, sur les lieux d'un ancien établissement des templiers, transformé au XVIIe siècle en manoir, puis en château par Bernard de Péronne.
    Église Sainte-Marie-Madeleine de Cizancourt et le « chapiteau » de l'ancienne église.
    • L'église Sainte-Marie-Madeleine de Cizancourt
    La première église de Cizancourt datait du XIIIe siècle[23]. Déjà en mauvais état avant la Première Guerre mondiale, elle fut complètement détruite pendant l'occupation allemande, et ne fut reconstruite qu’en 1930, à quelques centaines de mètres de son emplacement d'origine[24].
    Des vestiges de l'ancienne église, dont de belles pierres et un chapiteau, ont été retrouvés dans la pâture située à l’est dans le village. L'église actuelle se caractérise par son clocher ouvert (clocher-mur ou campenard), assez rare pour la région. On note également la présence de feuilles de vigne, symbole du Christ, sur la façade, ainsi qu'une statue d’époque romaine en bois sculpté dans la nef.
    Le mobilier de l'église est contemporain de sa reconstruction : l'autel, la chaire à prêcher et les fonts baptismaux ont été réalisés en 1929 par l'artiste amiénois Marcel Sueur, le mobilier en bois a été créé par un autre Amienois, Tattegrain, le décor sculpté et le staff est de Morel et Georges Tembouret a créé les verrières. Le chemin de croix est de Roger de Villiers[25].

    Personnalités liées à la commune

    Histoire de l'église Gallicane couverture.
    • Père Jacques Longueval :
      D'après les recherches de l’historien Paul Decagny, Cizancourt est la ville natale du père Jacques Longueval, né le 18 mars 1660 de parents inconnus. Remarqué dès son enfance pour sa vivacité d’esprit, il reçut une éducation religieuse à Amiens, puis chez les jésuites. Il consacra sa vie à rédiger « Histoire de l'Église Gallicane », publiée initialement en huit volumes en 1730, complétée par Pierre-Claude Fontenay puis par Pierre Brumoy et rééditée de nombreuses fois.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Abbé A. Arcelin, Histoire des paroisses, villages et seigneuries de Saint-Christ, Briost et Cizancourt, t. 2, Impr. Bellin à Montdidier et librairie E. Lechevalier à Paris, , 554 p. (lire en ligne) sur Gallica.
    • Abbé Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne : ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Péronne, J. Quentin, , 607 p. (lire en ligne) sur Google books.

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Panneau d'informations locales dans la commune (Voir sur Commons, page Cizancourt).
    9. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 273 (ASIN B000WR15W8).
    10. Claire Barbet et Gilles Prilaux, « La riche villa gallo-romaine de Cizancourt (Somme) », actualités, INRAP, (consulté le ).
    11. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    12. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    15. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    16. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    17. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    18. « Jean-Luc Doutard veut rester maire de Cizancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Luc Doutard est maire depuis 1983 Cizancourt, bourg de 36 habitants ».
    19. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Cizancourt, d'après nature 28 octobre 1876 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    24. « Église paroissiale et ancien cimetière Sainte-Marie-Madeleine de Cizancourt », Inventaire régional des Hauts-de-France, (consulté le ).
    25. Gilles-Henri Bailly et Isabelle Barbedor, « Le mobilier de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Cizancourt », Inventaire régional des Hauts-de-France, (consulté le ).
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