Chute de Philadelphie
La chute de Philadelphie (aujourd'hui Alaşehir) marque la disparition de la dernière cité indépendante de Grecs chrétiens en Asie mineure, conquise par l'Empire ottoman. L'armée qui prit la ville comprenait un contingent de l'armée byzantine, l'Empire byzantin étant alors vassal de l'Empire ottoman.
Date | 1390 |
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Lieu | Philadelphie |
Issue | Victoire ottomane |
Changements territoriaux | Philadelphie, Asie Mineure |
Empire ottoman Empire byzantin (comme vassal) | Citoyens grecs de Philadelphie |
Bayezid Ier Jean VII Manuel II | Inconnu |
Batailles
Contexte
Avant sa chute, la ville avait échappé au sort de ses voisines en payant un tribut aux beylicats turcs voisins, dont les Ghazis qui pillaient les villages et villes qui leur refusaient le tribut. Théoriquement, Philadelphie appartenait à l'Empire byzantin, mais coupée de celui-ci par les beylicats au début du XIVe siècle, la ville était devenue autonome voire indépendante. La défaite de Michel IX Paléologue à la bataille de Bapheus laisse les villes byzantines de l'Asie mineure entourées de campagnes désertées par les raids turcs. L'administration et la défense de la ville sont alors prises en charge par l'évêque Théoleptos qui fait appel aux mercenaires de la compagnie catalane pour faire lever un premier siège par les Turcs. Cependant, dès que les Catalans repassent en Europe, les Turcs reprennent leur siège, mais sans succès. En 1324, Andronic II envoie Alexis Philanthropénos pourtant en disgrâce et aveuglé, secourir la ville. Il semblerait que les Turcs, se souvenant des exploits du général byzantin, aient levé leur second siège en apprenant sa venue.
En 1378, Manuel II Paléologue promet de remettre la ville aux Turcs en payement de l'aide du Sultan dans la désastreuse guerre civile qui déchire l'Empire byzantin déjà très affaibli. Cependant, la population de la ville refuse de se soumettre.
Siège
Philadelphie sauvegarde son indépendance jusqu'en 1390 lorsque le sultan Bayezid Ier appelle les deux protagonistes de la guerre civile, Manuel II et Jean VII, à le suivre comme alliés de son armée pour assiéger la ville. La même année, les Turcs et leurs vassaux grecs prennent possession de la ville.
Références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Hélène Ahrweiler, « La région de Philadelphie, au XIVe siècle (1290-1390), dernier bastion de l'hellénisme en Asie Mineure », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 127, , p. 175-197
Liens externes
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