Chromista
Le clade présumé des Chromistes (ou la lignée brune selon Le Guyader et Lecointre) est composé d'êtres vivants uni- et pluricellulaires, photosynthétiques pour la plupart, bien que des organismes vivants autrefois classés parmi les « champignons inférieurs », et donc hétérotrophes, soient aujourd'hui inclus dans ce taxon.
La pertinence de ce clade est remise en cause par des études récentes[1] rapprochant les Stramenopiles des Rhizaria. Il a donc été proposé d'utiliser le terme de Chromista pour désigner l'ensemble présumé monophylétique formé par les Harosa et les Hacrobia à la place du terme de Chromalveolata au sens large[2].
Elles sont moins diversifiées que les algues vertes, mais plus que les algues rouges[3].
Caractéristiques propres
On trouve des caractéristiques propres au groupe, qui peuvent avoir disparu secondairement :
- Un réticulum périplastidial, situé entre les deux enveloppes du chloroplaste et les deux membranes externes.
- Les deux sous-groupes Straménopiles et Haptophytes présentent les mêmes pigments photosynthétiques.
- Le chloroplaste de la cellule est constitué de quatre membranes : les deux membranes communément trouvées chez les chloroplastes et deux membranes externes reliées le plus souvent à l'enveloppe nucléaire. Cette situation serait le résultat d'une endosymbiose secondaire et plus précisément d'une ingestion d'une Rhodophyte unicellulaire par un autre Eucaryote. À ce sujet, la communauté scientifique cherche à savoir si l'endosymbiose s'est effectuée plusieurs fois au sein des Chromistes ou si cela a été réalisé une seule fois — et l'endosymbiote ensuite perdu —, ce qui résoudrait le problème des Straménopiles non photosynthétiques.
- Plasmodium falciparum (Alveolata, Apicomplexa), parasite responsable du paludisme (stade en anneau dans une hématie).
Géologie
Le plus ancien fossile connu présumé date du précambrien (-700 MA).
Liste des embranchements/divisions
Selon Cavalier-Smith (1981, 2004, 2010)[4],[5],[2] :
- sous-règne Harosa (Cavalier-Smith 2010)
- infrarègne Heterokonta (Cavalier-Smith 1986)
- embranchement Bigyra (Cavalier-Smith 1998)
- embranchement Pseudofungi (Cavalier-Smith 1986)
- embranchement Ochrophyta (Cavalier-Smith 1986)
- sous-embranchement Phaeista (Cavalier-Smith 1995)
- infraembranchement Hypogyrista (Cavalier-Smith 1995)
- infraembranchement Chrysista (Cavalier-Smith 1986)
- sous-embranchement Diatomeae (Dumortier 1821)
- sous-embranchement Phaeista (Cavalier-Smith 1995)
- infrarègne Alveolata (Cavalier-Smith 1991)
- embranchement Myzozoa (Cavalier-Smith 2004)
- sous-embranchement Dinozoa (Cavalier-Smith 1981)
- sous-embranchement Apicomplexa (Levine 1970)
- embranchement Ciliophora (Doflein 1901)
- embranchement Myzozoa (Cavalier-Smith 2004)
- infrarègne Rhizaria (Cavalier-Smith 2002)
- embranchement Cercozoa (Cavalier-Smith 1998)
- embranchement Retaria (Cavalier-Smith 1999)
- sous-embranchement Foraminifera (Eichwald 1830)
- sous-embranchement Radiozoa (Cavalier-Smith 1987)
- infrarègne Heterokonta (Cavalier-Smith 1986)
- sous-règne Hacrobia (Okamoto et al. 2009)
- embranchement Cryptista (Cavalier-Smith 1989)
- embranchement Haptophyta (Hibberd 1976)
- embranchement Heliozoa (Haeckel 1862)
Selon AlgaeBase (13 mars 2012)[6] :
- embranchement Cercozoa
- embranchement Ciliophora
- sous-règne Hacrobia
- embranchement Cryptophyta
- embranchement Haptophyta
- sous-règne Harosa
- infra-règne Heterokonta
- embranchement Bigyra
- embranchement Ochrophyta
- infra-règne Rhizaria
- embranchement Foraminiferida
- infra-règne Heterokonta
- embranchement Chromista phylum incertae sedis
Selon ITIS (13 mars 2012)[7] :
- division Bacillariophyta
Selon Catalogue of Life (13 mars 2012)[8] :
- embranchement Cryptophyta
- embranchement Haptophyta
- embranchement Hyphochytriomycota
- embranchement Labyrinthista
- embranchement Ochrophyta
- embranchement Oomycota
- embranchement Sagenista
- embranchement Chromista phylum incertae sedis
Selon World Register of Marine Species (13 mars 2012)[9] :
- sous-règne Hacrobia
- embranchement Cryptophyta
- embranchement Haptophyta
- embranchement Heliozoa
- sous-règne Harosa
- infra-règne Alveolata
- embranchement Ciliophora
- embranchement Myzozoa
- infra-règne Heterokonta
- embranchement Bigyra
- embranchement Ochrophyta
- embranchement Oomycota
- infra-règne Rhizaria
- embranchement Cercozoa
- embranchement Foraminifera
- embranchement Radiozoa
- infra-règne Alveolata
Selon Aubert (2017)[10] :
- imperium Eukaryota
- regnum Chromista
- subregnum Hacrobia
- phylum Haptista
- phylum Cryptista
- subregnum Harosa
- infraregnum Rhizaria
- infraregnum Halvaria
- superphylum Alveolata
- phylum Mioza
- phylum Ciliophora
- superphylum Heterokonta
- phylum Bigyra
- phylum Pseudofungi
- phylum Ochrophyta
- superphylum Alveolata
- subregnum Hacrobia
- regnum Chromista
Notes et références
- Burki et al., 2007, Phylogenomics Reshuffles the Eukaryotic Supergroups.
- (en) Cavalier-Smith T, « Kingdoms Protozoa and Chromista and the eozoan root of the eukaryotic tree », Biol. Lett., vol. 6, no 3, , p. 342–5 (PMID 20031978, DOI 10.1098/rsbl.2009.0948, lire en ligne)
- Augier M (1965). Biochimie et taxinomie chez les Algues. Bulletin de la Société Botanique de France, 112(sup1), 8-15.
- Thomas Cavalier-Smith, "Eukaryotic kingdoms: seven or nine?", BioSystems, Vol.14, No.3-4, 1981, p.461–481. DOI:10.1016/0303-2647(81)90050-2
- Thomas Cavalier-Smith, "Only six kingdoms of life", Proc. R. Soc. Lond. B, Vol.271, No.1545, June 22, 2004, p.1251–1262. DOI:10.1098/rspb.2004.2705
- M.D. et G.M. Guiry, AlgaeBase, National University of Ireland, Galway, 2012-2020., consulté le 13 mars 2012
- ITIS, consulté le 13 mars 2012
- Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 13 mars 2012
- World Register of Marine Species, consulté le 13 mars 2012
- Damien Aubert, Classer le vivant : Les perspectives de la systématique évolutionniste moderne, Paris, Ellipses, , 496 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-340-01773-3), chap. V (« La classification synthétique »), p. 324.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Référence Catalogue of Life : Chromista (consulté le )
- (en) Référence AlgaeBase : règne Chromista (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Chromista Leedale 1974 (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Chromista (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Chromista (+ liste espèces) (consulté le )
- Chromista (Univ Paris Sud 11)
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