Chibougamau
Chibougamau est une ville du Québec (Canada) située dans la région administrative du Nord-du-Québec, à la frontière de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean[2], comptant 7 553 habitants[3] en 2018. Il s'agit de la plus grande communauté de Jamésie[4] et du Nord-du-Québec.
Pour les articles homonymes, voir Chibougamau (homonymie).
Chibougamau | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Canada | ||||
Province | Québec | ||||
Région | Nord-du-Québec | ||||
Statut municipal | Ville | ||||
Maire Mandat |
Manon Cyr 2017-2021 |
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Code postal | G8P | ||||
Constitution | |||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chibougamois, oise | ||||
Population | 7 559 hab.[1] (2019) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 55′ 00″ nord, 74° 22′ 00″ ouest | ||||
Superficie | 72 124 ha = 721,24 km2 | ||||
Divers | |||||
Fuseau horaire | UTC−05:00 | ||||
Indicatif | +1 418 | ||||
Code géographique | 99025 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Canada
Géolocalisation sur la carte : Québec
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Toponymie
L'origine du toponyme « Chibougamau » est encore discutée. La Commission de toponymie du Québec ne tranche pas sur une signification précise. Le mot contient les racines cries « shabo » (au travers) et « gamaw » (lac), de sorte que Chibougamau signifierait : lac traversé de bord en bord par une rivière. Certains penche au contraire pour le sens innu « lieu de rendez-vous », ou encore : « détroit, là où l’eau est bloquée ». Les interprétations autochtones donnent aujourd'hui leur préférence au sens de « lieu de rencontre »[5].
Géographie
Située à environ 230 km du Lac Saint-Jean au sud et à 400 km de l'Abitibi à l'ouest, il n'y a pas d'autres villes à proximité, sauf Chapais, ce qui fait sa particularité et son isolement.
Chibougamau a longtemps été la fin de la route asphaltée au Québec. En effet, elle est la toute dernière communauté avant les territoires autochtones du nord. Elle est aujourd'hui accessible par les routes 167 (depuis le Lac-St-Jean) et 113 (depuis l'Abitibi).
La ville se trouve presque entièrement circonscrite par le territoire de la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James, sauf à ses limites sud-est, où le territoire non organisé de Lac-Ashuapmushuan est situé.
Certaines localités sont situées à proximité de Chibougamau sans en être adjacentes. La ville de Chapais est distante de 41 km (à moins de 30 minutes de route) et le territoire cri d'Oujé-Bougoumou est distant de 55 km (à environ 45 minutes de route).
Chibougamau borde les rives du lac Gilman, où l'on retrouve une plage et un sentier pédestre y faisant le tour sur une distance de 7,5 km.
Municipalités limitrophes
Histoire
Cette région a longtemps fait partie du territoire cri. La première exploration officielle de la région date de 1870. James Richardson, de la Commission géologique du Canada, découvre des indices de minerais dans les environs de la « Paint Mountain » sur le lac Chibougamau[6]. D'autres explorations confirment le potentiel minier, mais c'est en 1904, sous l'impulsion de Peter McKenzie et de l'ingénieur français Joseph Obalski, que commence l'exploitation des ressources[7]. Dans les années 1930, Chibougamau fait l'objet de prospection intensive et une communauté de mineurs, de trafiquants d'alcool, de prospecteurs et de géologues y vit à l'écart de toute loi et de toute autorité policière. Il faut attendre en 1949 pour qu'une route en gravier praticable à l'année relie Chibougamau au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Nommée à l'époque le Boulevard Onésime Gagnon, elle deviendra la route 167[8].
En 1952, la « municipalité du village de Chibougamau » est instituée. Elle accède au statut de ville le 1er septembre 1954[9]. À ce moment, le premier maire de la ville, Jean-Baptiste Laflamme, est nommé par le lieutenant-gouverneur de l'époque, Gaspard Fauteux[10]. Les premières élections ont lieu en 1958. Godefroy de Billy est le premier maire élu[10].
Démographie
Population
Langues
À Chibougamau, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue parlée le plus souvent à la maison en 2011[13] sur une population de 7 500 habitants, est le français à 95,73 %, l'anglais à 1,67 % et une autre langue à 1 %.
Administration
Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[14].
Chibougamau Maires depuis 2003 | |||
Élection | Maire | Qualité | Résultat |
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2003 | Donald Bubar | Voir | |
2005 | Voir | ||
2009 | Manon Cyr | Voir | |
2013 | Voir | ||
2017 | Voir | ||
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises |
Climat
La ville de Chibougamau bénéficie d'un climat subarctique avec des hivers longs et froids et des étés courts et frais. Dfc selon la classification de Koppen. D'ailleurs, à cause de sa proximité avec la Baie d'Hudson, Chibougamau connaît des températures hivernales très froides. Des minimums près de −40 °C sont très fréquents pendant le mois de janvier. Pendant l'été, il est possible, mais rare, que le mercure affiche des maximums de plus 27 °C. Toutefois, les nuits restent fraîches toute l'année, même en période de canicule. Le mois le plus chaud est juillet où les températures atteignent régulièrement la barre des 20 °C. En ce qui a trait à la pluviométrie, Chibougamau connaît un climat beaucoup plus sec que les villes plus au sud telles que Québec, Montréal et Val-D'Or. Annuellement, la ville reçoit environ 640 mm de pluie et 349 cm de neige. Les records actuels de température sont de 33,8 °C le 19 juillet 1991 et −44,5 °C le 11 janvier 1984.
Économie
Chibougamau vit presque exclusivement de l'exploitation forestière et minière, comme la plupart des communautés à cette latitude. L'entreprise Chantiers Chibougamau, fondée en 1961 par Lucien Filion, est un employeur important[16].
Il ne faut toutefois pas exclure les retombées économiques de la présence d'Hydro-Québec dans le secteur.
Héraldique
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Attraits
Festival Folifrets Baie-James : Festival hivernal alliant compétition de motoneiges et activités pour toute la famille. Le festival était autrefois connu sous le nom de Grand Rallye international de Chibougamau. Il existe depuis 1967[18].
Festival en Août : Festival de musique qui a lieu au mois d’août chaque année depuis 1999. Le festival est une organisation de la Ville de Chibougamau[19].
Particularité
En 2014, selon l'Institut canadien d'information sur la santé, la région Nord-du-Québec – dont Chibougamau fait partie – occupe le 1er rang au Québec quant à la consommation d'alcool[20].
Chibougamau est un Village-relais[21].
La ville est citée dans la chanson Pub Royal des Cowboys fringants, dans la chanson Dolorès de Robert Charlebois ainsi que dans la chanson Boogie Woogie Chibougamau de Lavender Hill Mob.
Notes et références
- Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
- (en) « Répertoire des municipalités: Ville de Chibougamau (Hors MRC) », Ministère des Affaires municipales, régions et occupation du territoire (consulté le )
- Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
- (en) « Profils des communautés de 2006 : Chibougamau », Statistiques Canada (consulté le )
- (en) « Fiche descriptive : Chibougamau », Commission de toponymie du Québec (consulté le )
- « Biographie – RICHARDSON, JAMES (1810-1883) – Volume XI (1881-1890) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
- « Chibougamau: l'espoir au bout de la mine », sur Le Soleil, (consulté le )
- Girard, Réjean., INRS-Culture et société. et Scholars Portal, Histoire du Nord-du-Québec, Presses de l'Université Laval, 2014) (ISBN 978-2-7637-9582-9, 2-7637-9582-X et 978-2-7637-9581-2, OCLC 892340979, lire en ligne)
- Hubert Mansion, Chibougamau, dernière liberté. La saga du Nord, Michel Brulé, 2009
- « Portrait de la ville », sur ville.chibougamau.qc.ca
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Chibougamau, V » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Chibougamau, V » (consulté le )
- Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
- « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
- « Les maires d’hier à aujourd’hui », sur http://www.ville.chibougamau.qc.ca/ (consulté le ).
- « Les Chantiers Chibougamau : une entreprise familiale chef de file dans la transformation du bois », sur www.fondsftq.com (consulté le )
- « Les armoiries », sur Ville de Chibougamau (consulté le )
- « Histoire », sur Festival Folifrets (consulté le )
- « Festival en août »
- « Info NRJ - La consommation d'alcool toujours aussi forte dans la région », (consulté le )
- « Fédération des villages-relais du Québec - Chibougamau » (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Album souvenir, le 50e d'une ville en or : 1954 Chibougamau 2004, ma ville, ma vie!, Société d'histoire régionale de Chibougamau en collaboration avec la Corporation des fêtes du 50e anniversaire de Chibougamau, , 106 p. (ISBN 2-9808272-0-7)
- Larry Wilson, L'Appel du Chibougamau, Montréal, Thérien frères limitée, , 184 p. (lire en ligne)
- Hubert Mansion, Chibougamau, dernière liberté, Michel Brûlé, coll. « La Saga du Nord », , 354 p. (ISBN 978-2-89485-444-0)
- Coll., Le début d'une aventure... 1954-1989, Chibougamau, La Sentinelle de Chibougamau-Chapais, , 64 p.