Lac Chibougamau
Le lac Chibougamau est un plan d'eau douce de la ville de Chibougamau, dans la région administrative du Nord-du-Québec, au Québec, au Canada.
Pour les articles homonymes, voir Chibougamau (homonymie).
Lac Chibougamau | |
Administration | |
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Pays | Canada |
Province | Québec |
Région administrative | Nord-du-Québec |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 08″ N, 74° 13′ 47″ O |
Superficie | 206 km2 |
Longueur | 35,0 km |
Largeur | 15,2 km |
Altitude | 379 m |
Hydrographie | |
Alimentation | Rivière Blondeau, rivière France, rivière Nepton, rivière Énard |
Émissaire(s) | Rivière Chibougamau |
Îles | |
Île(s) principale(s) | Île du Portage, île Marguerite |
Géographie
Couvrant une superficie de 206 km2, le lac Chibougamau est situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de la ville du même nom, à 5,9 km à l'est du sommet de la montagne de la Tour (644 m d'altitude) et à 185 km au nord-ouest du lac Saint-Jean. D'une longueur de 35 km (dans le sens nord-sud) et de 15,2 km en largeur maximale, ce lac constitue la source de la rivière Chibougamau.
Îles
D'une forme irrégulière, le lac Chibougamau est parsemé de plusieurs dizaines d'îles dont les principales sont : Marguerite, Tommy, Boulder, des Commissaires et Merrill. Les îles secondaires sont : Okay, Refuge, Gordon, Dewar, Scott, Angover, Breakwater, Mermaid, Annie, Lorenzo, Rodolphe, Arthur, Line Phony, Bark Letter, du Graphite, de Granite, Shatter, LabourDay, Lookout, Sioui, Stanislas, Needle, Martine, Françoise, du Gabbro, Eugène, Henry, Last, Alphonse, Yvonne, Boulder et Take it Easy.
Principales baies
Autour du lac, les principales baies sont (en ordre dans le sens horaire, à partir du nord) : de la Magnétite, Bag, des îles, Finger, Nepton, du Club, Girard, Sunday, Poitevin, Dufresne, Corner, Line, Troisième baie, Deuxième baie, Première Baie, Inlet, Dulieux, Queylus, Anse aux Navets, Bug-in-a-Rug, du Commencement, de l'Hématite, Machin, Valiquette, de l'Ours, Cedar, du Portage.
Dans ses écrits, l'explorateur Henry O'Sullivan signale la douce déclivité des rives du lac, interrompue au nord par les monts "du Sorcier", Paint et Cummings. En 1895, cet explorateur indique que le "lac Shabokoma" aurait « une longueur totale de 42 milles, étendue d'eau quelque peu surprenante pour être restée inconnue jusqu'à ce jour. »
Principaux affluents
Les principaux affluents du lac Chibougamau sont :
Côté nord :
- rivière France qui se déverse au fond de la baie McKenzie de la rive nord du lac ;
Côté est :
- rivière Nepton qui se déverse dans la baie Nepton ;
- rivière Armitage qui coule vers le nord, du côté est du lac ; elle se déverse dans la Baie Girard;
Côté sud
- rivière Énard, drainant le lac Inlet et se déversant dans la baie Inlet ;
Côté ouest
- rivière Blondeau, venant de l'ouest qui se déverse dans la baie McKenzie ;
Embouchure
L'embouchure du lac est situé sur la rive Ouest, au fond de la baie du Commencement. Les eaux traversent la chute Rainbow à l'embouchure du lac (soit entre l'extrémité nord-Est de la péninsule Gouin et l'extrémité Sud-Ouest de l'île du Portage). Puis le courant se dirige vers le sud-ouest en traversant la baie Nord-Est du lac aux Dorés dont le courant descend à son tour vers le sud-ouest par un court passage sous le pont de la Pointe Machin. Ce dernier lac est connexe (côté sud-ouest) au lac Chibougamau. Le lac aux Dorés est séparé du lac Chibougamau par la péninsule Gouin. L'embouchure du lac aux Dorés est situé au sud-Ouest au fond de la baie Malouf.
Le hameau Obalski est situé au sud du lac Chibougamau, le long de la voie ferrée.
Toponymie
En 1831, l'arpenteur Joseph Bouchette utilise les appellations "Utsissagomo" et "Vomiting Lake" pour désigner ce grand plan d'eau. Confirmé dès 1870, la présence de ressources minérales soulève l'intérêt dans la région. En parallèle, au XIXe siècle, les activités récréotouristiques, notamment la chasse et la pêche, sont mis en valeur[1].
En 1871, l'arpenteur Walter McOuat note : « Nous n'avons rien vu de semblable aux schistes chlorités des lacs Chibogomou et Wakinitchee [Waconichi] ». En 1907, Joseph Obalski, inspecteur des Mines du Québec, utilise la graphie actuelle Lac Chibougamau[1].
L'orthographe actuelle du lac figure dans le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec (1914 et 1925). En 1914, la Compagnie de la Baie d'Hudson y déménage son dépôt des lacs Obatogamau. Finalement, en 1942, le poste cessera ses opérations[1].
Dans l'histoire, la graphie du lac a connu plusieurs variantes : Shabagamog, Shabugama, Shibogama, Shobokoma, Chibougamou, Chibogamo, Shobogoma, Chibougamoo, Shabogama, Chibiogouma[1].
Le toponyme lac Chibougamau a été officialisé le à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec[1].
Exploitation minière
Dans la zone du lac Chibougamau, quelques sites d'exploitation minière sont situés sur la Péninsule Gouin et au nord-ouest du lac, notamment sur l'île Merrill. Le chemin de fer venant de Saint-Félicien a contribué au développement économique de la région, notamment les secteurs miniers et forestiers. Ce chemin de fer passe au sud du lac et rejoint le village de Chibougamau situé du côté ouest du lac.
Voir aussi
Articles connexes
Références
- « Fiche descriptive: Lac Chibougamau », sur www.toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
Liens externes
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