Chezal-Benoît
Chezal-Benoît est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Chezal-Benoît | |||||
Façade de l'abbatiale Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d’Issoudun | ||||
Maire Mandat |
Roger Lebrero 2020-2026 |
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Code postal | 18160 | ||||
Code commune | 18065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Casalais Casalaises |
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Population municipale |
827 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 49′ 37″ nord, 2° 06′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 137 m Max. 190 m |
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Superficie | 46,46 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaumeillant | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Chezal-Benoît est entouré de la forêt de chœur. Le territoire communal est desservi par la ligne 3 du réseau TIGR[1].
Elle dépend du RPI[2] : Ségry (Indre) - Chezal-Benoît - Mareuil-sur-Arnon.
Localisation
Saint-Aubin (Indre) |
Ségry (Indre) |
Mareuil-sur-Arnon | ||
N | Saint-Baudel Villecelin | |||
O Chezal-Benoît E | ||||
S | ||||
Pruniers (Indre) |
Saint-Hilaire-en-Lignières Lignières |
La Celle-Condé |
Urbanisme
Typologie
Chezal-Benoît est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,8 %), terres arables (31,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones urbanisées (1,7 %), prairies (0,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
La population de la communauté de Dampierre-en-Lignières passe de 22 feux en 1709 à 21 en 1726[10]. La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[11].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2016, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune au concours des villes et villages fleuris[14].
Démographie
La communauté de Chezal-Benoît est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 71 feux en 1709 à 48 en 1726[10]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[15].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2018, la commune comptait 827 habitants[Note 3], en diminution de 11,08 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux remarquables et monuments
- L'abbaye Saint-Pierre : en 1093, Eudes Arpin, vicomte de Bourges, favorisa l’installation à Casale Malanum, d’un essaim bénédictin conduit par frère André, prieur de l’abbaye de Vallombreuse, Toscane, puis du prieuré de Cornilly, commune de Contres, Loir-et-Cher[20]. En 1104, l'église et le cloître sont construits permettant l'installation des religieux. L'archevêque de Bourges, Léger, dédia l'église à la Sainte Vierge et aux glorieux apôtres Pierre et Paul. André est consacré premier abbé. Il mourut le et a été enterré à gauche du chœur de l'abbaye Saint-Pierre.
- Prospère à son début, l’abbaye Saint-Pierre fut pillée et incendiée et dut être fortifiée à la fin de la Guerre de Cent Ans. Restaurés fin XVe siècle, les bâtiments réguliers furent entièrement rebâtis aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- En 1491, l’abbaye devint chef d’Ordre par l’approbation de la règle établie par son abbé Pierre Du Mas. Les abbayes qui en dépendirent formèrent la congrégation casalienne : abbayes d’hommes de Chezal-Benoît, de Saint-Sulpice de Bourges, de Saint-Augustin de Limoges, de Saint-Germain des Prés, de Sainte-Colombe de Sens, de Saint-Alire de Clermont-Ferrand, de Saint-Vincent du Mans, de Saint-Martin de Séez, Saint-Pierre de Brantôme et de Saint-Rémy de Senlis ; abbaye de femmes de Saint-Laurent de Bourges, de Saint-Pierre de Lyon, de Notre-Dame d’Yzeure, de Moulins, de Sainte-Menou et de Notre-Dame de Nevers.
- Cette congrégation s’unit en 1645 à celle de Saint-Maur par un arrêt ordonnant, conformément à celui du [21], que les abbayes de Chezal-Benoît, Saint-Vincent du Mans, Saint-Martin de Sées, Saint-Sulpice de Bourges, Saint-Allyre de Clermont, Sainte-Colombe-lès-Sens et Saint-Pierre de Brantôme formant la congrégation de Chezal Benoît, demeureront unies à la congrégation de Saint-Maur, et évoquant au Conseil du Roi tous les procès mus et à mouvoir au sujet de ladite union, le [22].
- Le chœur, qui comportait cinq chapelles échelonnées reprenant le plan bénédictin qui peut encore se voir à l'abbatiale de Châteaumeillant, et le transept de l'abbatiale jugés trop dégradés sont démolis en 1827. Il ne reste plus que la nef en berceau brisé. La façade a dû être construite avant le milieu du XIIe siècle. Les piastres cannelés de part et d'autre de la porte rappellent le portail de l'église d'Autry-Issards[23],[24],[25],[26].
- L'église abbatiale devint paroissiale en 1792.
- La Loge, colonie pénitentiaire agricole[27].
- Le centre hospitalier Chezal-Benoît[28].
- La Croisette, pigeonnier du XVIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Robert Barriot (1898, Châteauroux-1970, Chezal-Benoît), maître émailleur.
- Antonin Artaud (1896-1948), poète, romancier, acteur, dessinateur, dramaturge et théoricien du théâtre. Il séjourne à l'hôpital de Chezal-Benoît.
- Jacques Bulostin dit Monty, chanteur, y est né en 1943.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Transport », sur le site de la commune d'Issoudun, consulté le 2 septembre 2018.
- « Carte des communes sans écoles et regroupement pédagogique intercommunaux (RPI) », sur www.ac-orleans-tours.fr (consulté le ) [PDF].
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique, , (no 114), p. 168.
- Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
- Zeller, op. cit., p. 145 et 153.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- (Labbe, Nova Bibliotheca, Ms. Libr, 1657, t. II, p. 81, Chronique des archevêques de Bourges, repris par Mabillon, Ann. O.S.B., t. V, p. 254 ; Vie du bienheureux André, publiée par Luc d’Achery, Spicilegium, 1723, t. III, p. 462)
- Arrêt séparant les clunistes des mauristes, cf. Archives Nationales de France-E 1688, fol. 226-227.
- Archives nationales de France, E 1689, fol. 99-100.
- Notice no PA00096772, base Mérimée, ministère français de la Culture : Ancienne abbaye Saint-Pierre, actuellement Centre hospitalier spécialisé.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le guide du Patrimoine Centre Val de Loire, Paris, Hachette, 1988, pp. 322-323 (ISBN 2-01-018538-2).
- M. Juillien, L'église de Chezal-Benoît, Bourges, Société historique, littéraire et scientifique du Cher, Commission historique du Cher, 1864 (en ligne).
- François Deshoulières, « Chazal-Benoît », in: Congrès archéologique de France. 94e session. Bourges. 1931, Paris, Société française d'archéologie, 1932, pp. 489-509.
- Archives départementales du Cher. Série Y.
- Historique sur ch-george-sand.fr.
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Chezal-Benoît sur le site de l'Institut géographique national.
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