Charnay (Rhône)

Charnay est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Charnay

Vue générale de Charnay et du vignoble.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées
Maire
Mandat
Laurent Dubuy
2020-2026
Code postal 69380
Code commune 69047
Démographie
Gentilé Charnaysiens, Charnaysiennes[1]
Population
municipale
1 054 hab. (2018 )
Densité 149 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 29″ nord, 4° 40′ 09″ est
Altitude 450 m
Min. 206 m
Max. 446 m
Superficie 7,06 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Le Bois-d'Oingt
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Charnay
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Charnay
Géolocalisation sur la carte : France
Charnay
Géolocalisation sur la carte : France
Charnay
Liens
Site web charnay-en-beaujolais.fr

    Géographie

    Situation[modifier | modifier le code]

    Une étroite crête d’orientation nord-sud s’étire sur environ 13 km de Villefranche-sur-Saône à Lozanne dans la partie sud du Beaujolais. Le territoire de la commune de Charnay est à cheval sur cette crête sur une longueur de 4 km et une largeur de 2 km sauf dans sa partie sud qui se rétrécit pour se terminer en pointe sur la rive gauche de l’Azergues. Ce territoire comprend la totalité du versant ouest de la crête jusqu’au ruisseau d’Alix qui tire son nom de la commune voisine. Du côté est, il s’arrête à mi- pente en limite de la commune de Morancé. Au total, une superficie de 7 km2. La première caractéristique du bourg est d’être perché sur la crête même dont l’altitude varie assez peu au-dessus de 400 mètres, avec un maximum de 446 mètres à la Vierge du Chevronnet, soit une domination de plus de 200 mètres sur les environs proches et une vue dégagée sur de lointains horizons.

    Du point de vue géologique, l’ensemble de la crête correspond à un anticlinal dont l’armure calcaire date de l’étage aalénien du Jurassique moyen. La belle coloration jaune de ce calcaire dit à entroques, du nom du fossile constitutif, a valu à tout ce secteur méridional du Beaujolais l’appellation de Pays des Pierres dorées. Il en résulte un deuxième avantage car c’est un excellent matériau de construction. De surcroît, la culture de la vigne se trouve favorisée non plus seulement par l’exposition des versants au soleil mais aussi par la nature du sol à l’égouttage facile. Il est à noter enfin que la fixation de l’habitat principal sur la crête libère les versants pour le développement maximal du vignoble. Cette règle s’applique à la totalité des communes de l’ensemble de la crête, de Pommiers au nord à Saint-Jean-des-Vignes au sud.

    Charnay est situé à vol d’oiseau à une vingtaine de km au nord-nord-ouest   de Lyon. L’influence de la grande métropole religieuse s’y est manifestée depuis le XIe siècle. Rappelons que dans la vallée proche de la Saône l’affrontement entre l’Eglise lyonnaise et les sieurs de Beaujeu s’est jouée entre Anse aux mains des chanoines-comtes et les sieurs de Beaujeu fondateurs de Villefranche-sur-Saône, à une latitude plus septentrionale. Par ailleurs, la situation à l’écart des grandes voies de circulation explique que Charnay ait été peu mêlée aux grands mouvements qui ont agité l’ensemble du royaume de France.

    La commune fait partie de la communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Charnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,1 %), cultures permanentes (25,4 %), prairies (8,2 %), zones urbanisées (7,4 %), mines, décharges et chantiers (6,7 %), forêts (6,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Château et Maison forte[modifier | modifier le code]

    ancien château des chanoines-comtes château des chanoines-comtes détail

    Aux temps médiévaux, Charnay présente un cas typique de coseigneurie. Les chanoines-comtes du chapitre de Saint-Jean à Lyon se sont prévalus d’une présence antérieure dès le début du XIe siècle pour contester les droits de la famille Charnay à partager la seigneurie et n’ont eu de cesse d’affirmer leur primauté. Ils se la feront reconnaître dans un acte de 1355. Le seigneur laïc devra leur prêter l’hommage lige. En 1612 encore les chanoines trouveront prétexte dans une mince affaire de litre funéraire pour rappeler la transaction de 1355. Cette rivalité n’ira jamais à l’affrontement car il existait des liens très subtils entre les deux autorités : on comptait bien des Charnay dans les membres du chapitre. En 1511, les chanoines ont tenu à rappeler au seigneur laïc de l’époque qu’il n’avait aucun droit à qualifier sa demeure de château car ce n’était qu’une maison forte subordonnée au château comtal. On pourrait s’y tromper en comparant les monuments qui témoignent de cette double domination car ils sont toujours présents au cœur du bourg. Le château des chanoines-comtes a sans doute été édifié au début du XIe siècle.  Il faut inclure dans cette notion de château un ensemble fortifié compact que l’on désigne assez généralement dans le Lyonnais par le nom de vingtain car financé par un impôt du vingtième. Cette enceinte trapézoïdale d’environ 1500 m2 abritait un bâtiment d’administration seigneuriale (salle) et le siège paroissial avec l’église et son cimetière ainsi qu’un habitat civil dense. Elle était dominée par un donjon. L’ensemble est encore identifiable dans le plan du bourg au sud de l’église par un groupe compact de maisons desservies par trois ruelles étroites. Au fil des siècles, les locaux n’étaient plus occupés qu’au traitement des vendanges et à usage de cave. La maison seigneuriale proprement dite était un bâtiment massif accolé à l’église dépassant en hauteur les maisons voisines. C’est aujourd’hui le seul vestige reconnaissable de ce passé sur le front occidental malgré les remaniements du XIXe siècle (création d’ouvertures) et les travaux de restauration confiés vers 1928-30 à l’architecte Bonnetin. L’appareil de moellons de calcaire jaune d’une épaisseur d’environ 1 mètres est couronné par un chemin de ronde sur mâchicoulis avec des corbeaux en triple quart de rond. En rez-de-chaussée un bureau de poste a été ouvert vers 1930.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 en cours Laurent Dubuy    
    2001 2008 Marc Bersac    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 1 054 habitants[Note 3], en diminution de 3,66 % par rapport à 2013 (Rhône : +4,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    621430644686698712728859832
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    789825870800819794722707731
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    781704665576566540525469578
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5535155516097759641 0571 0671 072
    2017 2018 - - - - - - -
    1 0571 054-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Le village accueille chaque année le festival "les vendanges musicales".

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Charnay (limite XIIIe, XIVe siècle) ; remanié aux XVIe ; XVIIIe siècle. Aujourd'hui y est installée la mairie de la commune.
    • L'église Saint-Christophe de Charnay, placée sous le vocable de Saint-Christophe, qui aurait été commencée au XIe siècle pour être chapelle de la maison forte voisine. Son clocher a été surélevé en 1929 d'après des plans de l'architecte Bonnetin. L'une de ses richesses est une statue de saint Christophe, classée MH et datant du XIIIe siècle.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[16].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.habitants.fr/habitants_charnay_69047.html
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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