Charles Nicolas Lafond

Charles Nicolas Lafond, dit Lafond le Jeune, né en à Paris et mort le dans la même ville est un peintre néoclassique français.

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Biographie

Charles Nicolas Raphaël Lafond naît à Paris en 1774. Il est le fils de Léonard Dutronc dit Lafond, peintre décorateur, et de Marie Jeanne Gauché. D'abord formé par son père à l'art, il fut plus tard l'élève des peintres Jean Simon Berthélemy, Joseph-Benoît Suvée puis Jean-Baptiste Regnault.

Favorable aux idées révolutionnaires, il participe au campagnes militaires de 1792. Membre du bataillon des Arts de Paris, unité militaire composée d'artistes, il se distingue à la bataille de Jemmapes[1]. C'est à cette occasion, et afin de le féliciter de sa vaillance, que le duc de Chartres, futur Louis-Philippe, lui offre sa propre paire de pistolets[1].

Reprenant ses pinceaux, il expose régulièrement au Salon entre 1796 et 1834. Il reçoit une médaille d'or de première classe pour son tableau Le Samaritain lors du Salon de 1804. Il est récompensé de nouveau par deux médailles d'or lors des Salons de 1808 et 1817. Ses œuvres, des compositions mythologiques, historiques ainsi que des portraits reflètent sa formation néoclassique. Actif sous l'Empire puis la Restauration, il est très apprécié du roi Louis XVIII pour lequel il réalise de nombreuses commandes dont le tableau représentant La Duchesse de Berry présentant son fils le duc de Bordeaux au peuple et à l'armée. En 1825, à l'occasion du sacre de Charles X, il collabore avec Pierre-Luc-Charles Ciceri pour la décoration de la cathédrale Notre-Dame de Reims[2].

Ayant ouvert une académie de peinture et de dessin, il aura parmi ses élèves le peintre Michel Marigny[3]. Dans les années 1817 et 1820, Lafond est cité comme sous-lieutenant à la 3e légion de la Garde nationale de Paris. Lors de son décès, il était capitaine commandant de la 4e compagnie du 4e bataillon de cette même 3e légion[1]. C'est lors d'un exercice de tir à Courbevoie qu'il fut frappé du coup d'apoplexie dont il mourut quinze jours plus tard à Paris le . Il est enterré à Paris au cimetière de Montmartre. Par décret du , il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur[4].

Œuvres

  • Supplice de Sextus Lucinus, 1800[réf. nécessaire].
  • Mort d'Annibal, 1802[réf. nécessaire].
  • Rencontre de Télémaque et d'Eucharis à la chasse 1802[réf. nécessaire].
  • Le Samaritain, 1804[réf. nécessaire].
  • L'Impératrice, entourée des enfants dont elle a secouru les mères, 1806, musée des Beaux-Arts de Dunkerque.
  • Jacob bénissant ses enfants, 1808, église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil-Malmaison.
  • Mademoiselle de Saint-Simon demandant la grâce de son père, 1810, château de Versailles.
  • Apollon devenu berger, 1812[réf. nécessaire].
  • Le Paysan westphalien devant Napoléon, 1812[réf. nécessaire].
  • Saül, 1814, musée des Beaux-Arts de Dijon.
  • Velléda, prêtresse druide, 1814[réf. nécessaire].
  • Cymodocée, prêtresse des muses, 1814[réf. nécessaire].
  • Mort de Jacob, 1814[réf. nécessaire].
  • Énée au Mont-Ida, 1817, musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Le Sentiment de la patrie. Épisode de la guerre d'Espagne, 1819[réf. nécessaire].
  • Rencontre d'Eudore et de Cymodocée, 1819[réf. nécessaire].
  • Le Réveil de Psyché, 1819[réf. nécessaire].
  • Charles VII prend d'assaut la ville de Montereau, 1819, Melun, musée d'Art et d'Histoire.
  • Numa Pompulius et Égérie, 1819.
  • La Duchesse de Berry présentant son fils le duc de Bordeaux au peuple et à l'armée, 1822, château de Versailles.
  • La Lecture en famille, 1822[réf. nécessaire].
  • Les Consolation d'une veuve, 1822[réf. nécessaire].
  • L'Amour et la Discorde contemplant leurs œuvres, 1824[réf. nécessaire].
  • Cymodocée, 1824[réf. nécessaire].
  • Homère aveugle et réduit à la mendicité ou Sappho chante pour Homère, 1824[réf. nécessaire].
  • Portrait de la princesse de Condé, 1824[réf. nécessaire].
  • La chaste Suzanne, 1824, Paris, musée du Louvre.
  • Cymodocée et Demodocus, 1830[réf. nécessaire].
  • L'Ombre de Samuel, musée des Beaux-Arts de Dijon.
  • L'Impératrice Joséphine visitant une maternité[réf. nécessaire].
  • Testament d'Eudamidas[réf. nécessaire].
  • Saint Louis de Gonzague, séminaire de Bazas.
  • Sainte Agathe[réf. nécessaire].
  • L'Assomption[réf. nécessaire].
  • La Nativité, couvent des dames religieuses de Toulouse.
  • Christ, tribunal de Tulle.
  • Portraits de Charles X, pour les villes d'Arras et de Carcassonne[réf. nécessaire].
  • Saint Louis ; Sainte Clotilde ; Le Sacré-Cœur ; L'Annonciation ; La Mort de saint Joseph ; La Mort de saint Benoît, église du Temple[Où ?][réf. nécessaire].
  • Portrait de Napoléon[réf. nécessaire].

Élèves

Notes et références

  1. Lettre de René Bézard, son gendre, au roi Louis-Philippe Ier (dossier Lafond, Charles, aux Archives nationales, cote 20144790/165, dossier P30).
  2. « Gazette nationale ou le Moniteur universel 8 juin 1825 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  3. Société libre des beaux-arts (Paris) Auteur du texte, « Journal des artistes : annonce et compte rendu des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, lithographie, poésie, musique et art dramatique », sur Gallica, (consulté le ).
  4. Annuaire impérial de l'Ordre de la Légion d'honneur, Paris, imprimerie impériale (Paris), , 731 p. (lire en ligne), p. 298.

Annexes

Bibliographie

  • Bruno Foucart, Le renouveau de la peinture religieuse en France, 1800-1860, Arthéna, 1987.
  • Marie Monfort, « Un tableau de Ch.-N.-R. Lafond (1774-1835), découvert à l'église de Rueil-Malmaison, rare témoin de la peinture religieuse sous l'Empire », Société de l'histoire de l'art français, séance du , [éditeur ?].

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