Charles Émile Moinier
Charles Émile Moinier (1855-1919) est un officier français, qui sert au Maroc de 1908 à 1918, et s'illustre pendant la campagne du Maroc. Commandant en chef de la colonne de Fès, avec Baumgarten chef de la colonne de Taza, ils relient le Maroc oriental et central dans le cadre de la « politique de jonction. » À la fin de la Première Guerre mondiale, il est gouverneur militaire de Paris succédant à Guillaumat.
![]() | ||
![]() | ||
Naissance | Mont-de-Marsan, France |
|
---|---|---|
Décès | Paris, France |
|
Origine | ![]() |
|
Grade | Général de division | |
Années de service | 1873 – 1919 | |
Commandement | Troupes débarquées au Maroc à Casablanca | |
Conflits | Campagne du Maroc | |
Faits d'armes | Libération de Fès | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'Honneur Distinguished-service medal (posthume) |
|
Autres fonctions | Gouverneur militaire de Paris | |
Biographie
Charles Émile Moinier nait le [1] à Mont-de-Marsan de Nicolas Moinier (capitaine de gendarmerie) et d'Esther Chevillard. Son frère ainé né en 1848 est le général de brigade Auguste Jean Marie Moinier commandant les troupes d'infanterie non embrigadées de la division d'Alger .
Entré à Saint-Cyr le , major de la 58e promotion L'Archiduc Albert[2] (1873-1875) il est également major à la sortie. Affecté comme sous-lieutenant au 60e régiment d'infanterie, il entre à l'école d'application d'état major le . Affecté comme lieutenant au corps d'état major en , il effectue un stage aux chasseurs d'Afrique (1877) puis aux zouaves (1880). En 1882 capitaine au 143e régiment d'infanterie, puis lieutenant colonel au 159e en 1899, colonel en 1905 au 3e, enfin nommé général de brigade à l'état major général le (détaché à Casablanca)
Le il épouse à Fontenay-aux-Roses Gabrielle Vabois[3]. Présidente de l'union des femmes de France à Alger (chevalier de la légion d'honneur 1921)[4].
Il meurt le aux Invalides[5] sa résidence parisienne en tant que gouverneur militaire de la capitale.
Intervention au Maroc
Déjà en 1856, le Maroc affaibli, est la cible privilégiée de différentes puissances, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, la France. Les troubles, les conventions, les accords se succèdent. Les querelles internes de succession au sein de la famille du Makhzen, les révoltes de mécontentement dans tout le pays la situation chaotique, vont favoriser l'intervention militaire de la France à la demande du Makhzen.
En 1906, la Conférence d’Algésiras, qui réunit 12 pays européens et les États-Unis, décide l’internationalisation économique du Maroc et confère à la France et à l’Espagne des droits spéciaux.
La France accorde un prêt énorme au sultan Hafid, ce qui équivaut à une mise sous tutelle de ses finances.
Le le colonel Moinier arrive au Maroc à la tête du 4e bataillon du 4e régiment de tirailleurs tunisiens[6].
En 1910 Ahmed al-Hiba fils de Ma El Aïnin entreprend une marche sur Fès à la tête des « hommes au voile bleu » à la rescousse du sultan Moulay Hafid en difficulté, le , Moinier met en déroute Maa El Ainine à bout de force épuisé.
En 1911 [7], des circonstances favorables permettent une intervention militaire, le sultan Moulay Hafid qui avait détrôné son frère, le sultan Moulay Abdelaziz, est assiégé à Fès par les tribus amazighs rebelles. Il fait appel à la France, dont une colonne, commandée par le général Moinier, commandant en chef de la colonne de Fès, composée de 23 000 hommes, franchit l'oued Bouregreg le , passe le col de Zagotta le et débouche sur la plaine de Fès pour dégager la capitale le 21. Après la capitulation, l'insurrection de Fès contre la présence française est réprimée le , l'état de siège proclamé, des conseils de guerre mis en place et une indemnité de guerre est imposée, commence alors le protectorat français sur le Maroc.
- Le sultan Moulay Hafid, Mohammed, Mokri, Mohamed Ben Bouchta El Baghdadi, Si Kaddour ben Ghabrit, le général Lyautey et le général Moinier (08/08/1912)
- abdication de Moulay Hafid Le Petit Journal
(25/08/1912)
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur ()
- Officier de la Légion d'Honneur ()
- Commandeur de la Légion d'honneur ()
- grand-officier de la Légion d'Honneur ()
- Officier du Nichan Iftikhar (4e R.T.T)
- Médaille commémorative du Maroc
- Officier d'académie
- Army Distinguished Service Medal à titre posthume[8]
Notes et références
- acte naissance sur AD60 p. 208
- promotion Archiduc Albert La Saint-Cyrienne pdf
- acte mariage sur AD92 p. 16
- dossier légion d'honneur sur Léonore
- cérémoniesur gallica
- 4erégiment de tirailleurs tunisiens sur gallica
- compte rendu sur gallica
- décoration u.s.a
Bibliographie
Liens externes
- les secrets du Maroc espagnol sur google books.com
- portrait (agence Rol) sur gallica
- dossier Légion d'Honneur sur Léonore
- Armée et histoire militaire françaises