Chamblay

Chamblay est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cet article possède un paronyme, voir Chambray.

Chamblay

Château de Clervans en 1977 lorsqu'il accueillait la colonie de vacances Peugeot.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Amour
(siège)
Maire
Mandat
Philippe Brochet
2020-2026
Code postal 39380
Code commune 39093
Démographie
Population
municipale
425 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 55″ nord, 5° 42′ 17″ est
Altitude Min. 219 m
Max. 268 m
Superficie 13,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mont-sous-Vaudrey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Chamblay
Géolocalisation sur la carte : Jura
Chamblay
Géolocalisation sur la carte : France
Chamblay
Géolocalisation sur la carte : France
Chamblay

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chamblay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), terres arables (21,8 %), prairies (19,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 André Macchioni    
    mars 2008 2014 Pierre Maxime[8]    
    mars 2014 En cours Philippe Brochet DVD Fonctionnaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 425 habitants[Note 2], en diminution de 0,23 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7187267639301 1541 1851 3171 3771 304
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0951 0901 064972895868778743715
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    687707684635530469429433379
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    371351373337354388407409411
    2013 2018 - - - - - - -
    426425-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vers 1846, la population de Chamblay est la plus élevée en raison de l'activité de son port où travaillait une centaine de personnes, sans compter les nombreux marchands de bois qui habitaient dans le village. Le transport des longs résineux par flottage était au plus fort[13].

    Lieux et monuments

    • Le château de Clairvans : plusieurs fois détruit et reconstruit depuis le Moyen Âge, le château de Clairvans à Chamblay, tel qu’on peut le voir actuellement, date du XIXe siècle. Le château devient en 1820 la propriété de la famille Saint-Mauris. Gabriel Bernard, comte de Saint-Mauris-Chatenois le rénove entièrement en 1845. Après la mort du dernier comte de Saint-Mauris, peu avant 1914, Émine Karam, un banquier égyptien qui se fait appeler Karam Pacha, règne sur le domaine. Il y crée une immense ferme modèle comportant laiterie, élevage de daims, de canards et d'escargots, fabrique de choucroute... En 1933, en faillite, la propriété est saisie puis vendue aux enchères à la marquise de Rosichi. Celle-ci la cède en 1937 au Docteur Cartault d'Arbois qui veut y établir une maison de santé, mais la Seconde Guerre mondiale interrompt ce projet. Après le conflit, la Société des Automobiles Peugeot acquiert le domaine et le transforme en colonie de vacances.

    En effet, le château et ses nombreux bâtiments annexes, entourés de 26 hectares de prés et de bois présentent la configuration idéale pour des vacances d'enfants : situation en pleine nature, locaux spacieux, terrains de jeux et d'aventures illimités, absence de toutes nuisances. Chaque été, la colonie peut accueillir trois sessions de 220 enfants de 7 à 9 ans. Le centre de vacances fonctionne depuis la fin des années 1940 jusqu’en 1986, date à laquelle le Comité d'Établissement des Automobiles Peugeot de Sochaux cesse d’organiser ses propres centres de vacances. La Société des Automobiles Peugeot vend la propriété en 1989. Les anciens communs du château accueillent depuis 1990 la Maison de Retraite « Les Opalines » avec 73 résidents et une quarantaine de salariés. Le château, rénové avec des chambres luxueuses et agrandi d'une salle moderne, peut recevoir jusqu'à 500 personnes pour la restauration et 120 personnes en hébergement. Il est aujourd’hui le cadre de séminaires, congrès, réceptions et mariages[14].

    • Port aux bois des Radeliers (bords de Loue). Au plus fort du transport du bois, il y avait deux ports aux bois celui d'amont et d'aval. Le dernier radeau a quitté Chamblay en 1901.
    • Sentier pédagogique
    • Église Saint-Étienne construite au XVIIIe siècle. Elle a été financée par la marquise Marie Elisabeth de Grammont Salives. Le transport des pierres entre les carrières de Port Lesney et de Montmalin est assuré par les habitants de Chamblay.
    • Mairie construite au XVIIIe siècle ancienne école des Filles. Elle a été financée par la marquise Marie Elisabeth de Grammont Salives.
    • Vierge rue de Clairvans. Ce monument XIXe siècle, a été financé par des donateurs.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    Robert Francioli (ill. Élisabeth Acolat-Peuquet), Les Radeliers à Chamblay au XIXe siècle., Chamblay, auto-édition,

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Robert Francioli, « L'âge d'or du flottage sur La Loue », sur radelier-de-la-loue.asso-web.com (consulté le ).
    14. www.chateau-de-clairvans.fr
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