Province du Chaco
La province du Chaco est une subdivision de l'Argentine située au nord du pays. Elle est bordée à l'ouest par les provinces de Salta et de Santiago del Estero, au sud par celle de Santa Fe, au sud-est par celle de Corrientes et par le Paraguay et à l'est et au nord par la province de Formosa.
Pour les articles homonymes, voir Chaco.
Province du Chaco Provincia del Chaco | |
Héraldique |
Drapeau |
Localisation de la province du Chaco | |
Administration | |
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Pays | Argentine |
Capitale | Resistencia |
Gouverneur | Jorge Capitanich (PJ) |
ISO 3166-2 | AR-H |
Démographie | |
Gentilé | Chaqueño/a |
Population | 1 143 201 hab. (2015) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 99 633 km2 |
Liens | |
Site web | http://www.chaco.gov.ar |
Histoire
Avant l'arrivée des Espagnols
On connait peu de choses sur la préhistoire de la province comme de l'ensemble de la région du Chaco. On suppose que les premiers habitants s'installèrent dans la région approximativement il y a six mille ans. On sait que la population d'origine était composée de deux grandes familles linguistiques : la famille guaycurú et la famille mataco-mataguayo, ultérieurement unifiée en famille mataco-guaycurú.
Les Guaycurús, liés aux peuples pampides, étaient subdivisés en différentes ethnies : Mocovís, Tobas, Pilagás et Abipons. Les Wichís ou matacos, présentent des influences amazonides et andides[1].
Chaco est un mot Quechua qui signifie « terrain de chasse », ce qui était la ressource principale pour les tribus aborigènes habitant la région avant l'arrivée des Espagnols. Certaines de ces tribus (Guaranis, Tobas, Wichís et autres) ont persisté dans la région et ont toujours d'importantes communautés dans la province, comme dans celle de Formosa.
- Art Toba, un sac.
- Céramiques Tupi-Guaranies.
- Artisanat Wichí.
Découverte et début de colonisation
Le premier Espagnol fut Alejo García, qui traversa le Chaco à la recherche des gisements de Potosí. D'autres explorèrent également ces terres. Citons Sébastien Cabot, Juan de Ayolas (es), Domingo Martínez de Irala (es), Álvar Núñez Cabeza de Vaca, entre autres. La première fondation européenne dans les terres du Chaco fut réalisée par Alonso de Vera y Aragón (es) le , sous le nom de Nuestra Señora de la Concepción, sur les rives du Río Bermejo. Avec cette fondation commença l'action missionnaire. Un franciscain se signala parmi ces prêtres, saint François Solano, renommé pour sa sainteté et son amour pour les indigènes. En 1585 arrivèrent les premiers missionnaires de la Compagnie de Jésus: les pères Alonzo de Barzana et Francisco de Angulo.
En 1590, arrivèrent les missionnaires jésuites Pedro de Añazco et Juan Font (1557-1618), qui joignirent leurs efforts en vue d'évangéliser les Indiens du Chaco.
- Sébastien Cabot, Vénitien entré au service de l'Espagne en 1525.
- Saint François Solano (1549 -1610) avec un amérindien (tableau attribué à Pedro Diaz, vers 1810). Ce franciscain se signala pour son amour pour les indigènes.
Conquête totale du Chaco
Le territoire national du Gran Chaco avec pour capitale Villa Occidental fut créé le et avait Julio de Vedia pour gouverneur. C'était alors la présidence de Domingo Faustino Sarmiento. La première des campagnes de conquête du Gran Chaco, fut celle que le Colonel Napoleón Uriburu (es) réalisa en 1870 et répéta en 1872, jusqu'au passage sur la rivière appelé La Cangayé (es), l'ancienne réduction jésuitique de Nuestra Señora de los Dolores, fondée en 1781 dans les environs du confluent des Río Teuco et Río Bermejo.
- Subdivisions de la vice-royauté du Río de la Plata en 1783.
- Carte de la Vice-royauté du Río de la Plata (fin du XVIIIe siècle). En vert clair : les régions non soumises par les Espagnols. La vaste région du Gran Chaco était toujours insoumise.
- Territoire argentin effectivement contrôlé avant 1876, avec les dates de la conquête progressive des territoires non soumis.
Géographie
- Carte du Chaco sec, défini par le WWF (World Wildlife Fund)
- Carte du Chaco argentin.
- Étendue approximative du Gran Chaco.
Province située au nord-est de l'Argentine, elle fait partie de la grande zone du Gran Chaco et s'étend sur un relief totalement plat, avec une inclinaison légère dans le sens NO-SE. Cette caractéristique se manifeste dans l'orientation du cours des rivières.
Au nord-ouest de la province se trouve une région fort isolée à la végétation dense et touffue, appelée El Impenetrable.
- La plaine du Chaco près de Quitilipi. On remarque l'alternance entre les pâturages dégagés et la futaie typique de la région.
- Paysage du Chaco.
- Palmiers près de Resistencia, paysage typique du secteur oriental du Chaco.
Hydrographie
- Le río Paraguay en bordure de la province.
- Pont General Manuel Belgrano sur le rio Paraná entre Corrientes et Barranqueras près de Resistencia.
- Un méandre du río Bermejo à Presidencia Roca.
Trois grands cours d'eau délimitent la frontière de la province à l'est et au nord : le Paraguay, le grand fleuve Paraná et le Río Bermejo. Ce dernier, qui prend sa source en Bolivie fait office de frontière avec la province de Formosa.
Les autres cours d'eau notables sont le río Tragadero, le Río Negro du Chaco et le Río Salado. Tous font partie du bassin du Paraná.
Villes principales
- Resistencia : cathédrale San Fernando Rey. Elle fut construite dans la décennie de 1930.
- Vue du parc urbain sur la lagune Argüello à Resistencia.
- Chalet Villa Perrando, un des rares édifices de Resistencia qui se trouve encore à l'état originel.
- Parc Paseo del Sol à Charata.
- Église paroissiale de Quitilipi, où se déroule la fête de saint Antoine de Padoue.
- Grand espace arboré sur la place Sarmiento à Las Breñas.
Agglomérations de plus de dix mille habitants en 2010 :
- Resistencia (385 726 habitants), capitale et ville principale de la province, en plus d'être son principal centre économique. La ville est au centre d'une aire métropolitaine, le Gran Resistencia, qui en 2010 atteignait les 385 726 habitants. Située au sud-est de la province, sur la rive droite du río Paraná — peu après que ce dernier ait reçu les eaux du río Paraguay —, elle se trouve à 18 km de la ville de Corrientes, à laquelle elle est reliée par le pont General Manuel Belgrano. Les deux grandes villes forment une conurbation de quelque 800 000 habitants. La ville possède plus de 600 œuvres sculptées que l'on peut admirer partout dans ses rues, ce qui lui a valu le titre de Capital Nacional de las Esculturas[2].
- dont Barranqueras (54 715)
- Presidencia Roque Sáenz Peña (89 882)
- Villa Ángela (41 403)
- General José de San Martín (28 124)
- Juan Jose Castelli (27 201)
- Charata (26 497)
- Quitilipi (24 517)
- Las Breñas (22 953)
- Machagai (21 997)
- Tres Isletas (16 976)
- La Leonesa - Las Palmas (13 737)
- General Pinedo (13 042)
- Corzuela (10 335)
- Villa Berthet (10 224)
- La Casa de Gobierno ou palais du gouvernement de la province du Chaco à Resistencia, vue depuis la Plaza 25 de Mayo.
- La cathédrale moderne de Sáenz Peña.
- Église María Auxiliadora, de style moderne, à Resistencia.
Voies d'accès
Routières
- La route nationale 16.
- Tracé de la route nationale 95.
Du sud vers le nord, le long du río Paraná, la province est parcourue par la portion septentrionale de la route nationale 11. Celle-ci relie la province avec les grandes villes du sud, Rosario et Buenos Aires, le long du Paraná.
L'autre axe majeur est la route nationale 16. Celleci, partant de Resistencia, va d'est en ouest jusqu'en province de Salta et relie donc les rives du Paraná avec le nord-ouest andin du pays, ainsi qu'avec la Bolivie, le nord du Chili et le Pérou. Cette route fait partie de l'Axe du Capricorne, défini par l'IIRSA comme un des trois grands axes d'intégration sud-américains transcontinentaux qui traversent l'Argentine d'est en ouest[3].
Du nord au sud, un autre axe important traverse la province en son centre, la route nationale 95, qui unit les provinces de Santa Fe, du Chaco et de Formosa. Son parcours de 675 km va la ville de Ceres au sud à Villa General Güemes au nord. A Ceres, elle rejoint l'importante route nationale 34.
Ferroviaires
- La gare de Quitilipi est à l'origine de la création de la ville actuelle.
- Carte du réseau du Chemin de fer General Manuel Belgrano
- Gare du chemin de fer General Belgrano à Resistencia.
Historiquement, il existait deux voies de chemin de fer au départ de Corrientes: le chemin de fer General Belgrano et le chemin de fer Santa Fe. Mais ce dernier a été supprimé et les voies enlevées. Il ne reste donc que le General Belgrano qui unit la ville avec le reste de la province. La société d'état Trenes Argentinos Operaciones (es) quant à elle unit la ville de Puerto Tirol avec Barranqueras, et Resistencia avec le sud-est de la province et la localité de Los Amores, en province de Santa Fe.
Départements
Climat
La végétation reflète l'inégale répartition des pluies et se présente comme une forêt fermée à l'ouest (L'Impénétrable), un paysage de prairies au centre et des forêts en bosquets qui bordent les rivières à l'est. De par l'influence des vents humides qui viennent de l'Atlantique, le secteur oriental reçoit davantage de précipitations. Cette influence perd son humidité dans sa progression vers l'ouest où l'hiver est marqué par une saison sèche.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température moyenne (°C) | 27 | 26,1 | 24,4 | 21,1 | 17,9 | 14,7 | 15 | 16,8 | 17,8 | 21,6 | 23,9 | 25,8 | 21 |
Précipitations (mm) | 148 | 171,2 | 200 | 284,9 | 97 | 87,5 | 47,3 | 49,5 | 81,3 | 123,7 | 158,1 | 108,2 | 1 556,7 |
Plus loin, à l'ouest de la province, les précipitations diminuent progressivement entrainant des risques de plus en plus élevés de sécheresse. Ainsi, à l'ouest de la province, la ville de Las Breñas, située dans la région du Chaco central voit déjà les précipitations tomber sous la barre des 1.000 millimètres annuels.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température moyenne (°C) | 27 | 25,8 | 24,1 | 20,2 | 17,6 | 14,9 | 14,7 | 16,5 | 19 | 22,2 | 24,1 | 26,1 | 21,1 |
Précipitations (mm) | 138,1 | 129,3 | 128 | 105,7 | 37,5 | 23,7 | 17,2 | 17,1 | 36 | 79,6 | 113,7 | 119,6 | 946 |
Au delà vers l'ouest, la chute sera plus importante encore. C'est le Chaco sec, typique de la province voisine de Santiago del Estero, dont nous affichons les données climatiques à titre de comparaison.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température moyenne (°C) | 26,8 | 25,6 | 23,4 | 20 | 16,7 | 12,7 | 12,6 | 15 | 18,4 | 22,3 | 24,7 | 26,5 | 20,4 |
Précipitations (mm) | 135,5 | 111,3 | 83,3 | 37,2 | 16,7 | 6,2 | 3,7 | 4,5 | 13,8 | 33,2 | 67,6 | 96,1 | 609,1 |
Région Grand nord argentin
Un traité interprovincial de création de la Región Norte Grande Argentino (Région Grand nord argentin), a été signé dans la ville de Salta, le , entre les provinces de Catamarca, Corrientes, Chaco, Formosa, Jujuy, Misiones, Tucumán, Salta et Santiago del Estero.
L'objet primordial de ce traité est la création de la Región Norte Grande et la concrétisation de l'intégration des provinces du Nord-Ouest Argentin (NOA) et du Nord-Est Argentin (NEA), afin d'atteindre dans la réalité un système effectif de consensus et d'action conjointe entre les états signataires.
Le Conseil Régional du Norte Grande est l'organisme suprême de gouvernement régional, composé de l' Assemblée des Gouverneurs, de la Junte Exécutive et du Comité Coordinateur. Ce dernier est constitué par un représentant du NOA et un autre du NEA, les deux étant de plus membres de la Junte Exécutive. La Commission Exécutive Interministérielle d'Intégration Régionale coordonne le processus d'intégration à partir des directives des organes supérieurs déjà mentionnés.
Population
Tandis qu'en 1895 la province comptait 10 422 habitants, elle a largement dépassé de nos jours le million d'habitants (1 055 011 en 2003), parmi lesquels 50 000 appartiennent aux communautés toba, wichi et mocovi.
Démographie
Depuis 1895, la population de la province a évolué comme suit :
1895 | 1914 | 1947 | 1960 | 1970 | 1980 | 1991 | 2001 | 2015 | |
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Province du Chaco |
10 422 | 46 274 | 430 555 | 543 331 | 566 613 | 701 392 | 839 677 | 984 446 | 1 143 201 |
Total Argentine | 4 044 911 | 7 903 662 | 15 893 811 | 20 013 793 | 23 364 431 | 27 49 480 | 32 615 528 | 36 260 130 | 43 431 886 |
D'après l'INDEC (Institut argentin des statistiques et des recensements) , en 2003, la population était estimée à 1.055.011 habitants[10].
La croissance démographique a été très importante durant la première moitié du XXe siècle. En 1895, il y avait quelque dix mille habitants qui peuplaient cette province de taille équivalente à un peu plus de trois fois celle de la Belgique. Il est vrai que les Indios Bravos (Indiens non soumis) n'étaient pas inclus dans ce chiffre, mais ces derniers avaient été décimés par les récentes opérations militaires pour sécuriser la région et n'étaient plus qu'une petite poignée de milliers. En 1947, on comptait déjà pas moins de 430 000 habitants
Après 1947, la situation économique se dégradant progressivement, la province a démographiquement sous-performé par rapport à la totalité du pays.
Cependant, plus récemment, on remarque que la population de la province a gagné plus de 35 % entre 1990 et 2015, et affiche ainsi un rythme d'accroissement un peu supérieur à la moyenne du pays.
Enfin la natalité élevée observée dans la province (24 540 naissances en 2000, et 25 543 en 2004, soit un taux de 25,1 pour mille, un des plus élevés du pays avec celui des provinces de Misiones et de Formosa) laisse entrevoir la poursuite d'une forte croissance démographique dans les prochaines décennies.
Évolution prévue jusque 2040
Suite au recensement argentin de 2010, on remarque de fait une poursuite de la croissance démographique de la province entre 2001 et 2010, analogue à celle des décennies précédentes. L'INDEC a fait cependant de nouvelles estimations prévisionnelles jusqu'en 2040. Il est prévu que le chiffre de la population de la province se montera alors à 1.392.114 habitants, soit une augmentation de quelque 30% par rapport à 2010, c'est-à-dire un niveau équivalent à la moyenne nationale qui serait de l'ordre de 30% également[11]. La croissance démographique de la province serait donc appelée à continuer, mais de manière un peu plus modérée que pendant les trois dernières décennies du XXe siècle et la première du XXIe (1970-2010).
Résumé de l'évolution du chiffre de la population, selon les prévisions de l'INDEC, concernant les prochaines décennies jusque 2040 :
2001 | 2010 | 2020 | 2030 | 2040 | |
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Province du Chaco | 984 446 | 1.080.017 | 1.204.541 | 1.310.964 | 1.392.114 |
Total Argentine | 36.260.130 | 40.091.359 | 45.376.763 | 49.407.265 | 52.778.477 |
Flore
La flore typique est celle du quebracho colorado (schinopsis lorentzii) et du quebracho blanc (Aspidosperma quebracho-blanco), de la morelle de Balbis ou espina colorada (Solanum sisymbriifolium), du tabebuia ou lapacho, du guayabí (Patagonula americana (es)) (une boraginaceae), du guayacán (Caesalpinia paraguariensis) de l' Ananas sagenaria et des chaguars (Bromelia hieronymi et Bromelia urbaniana).
- Quebracho blanco ou Aspidosperma quebracho-blanco.
- Palo amarillo ou Phyllostylon rhamnoides
- Un lapacho rosado (Tabebuia impetiginosa)
- Spécimen de Bromelia hieronymi dans la forêt du Chaco.
- Le Schinopsis balansae est l'un des quebracho colorado du Chaco.
- Morelle de Balbis ou Solanum sisymbriifolium.
Dans le Parc national Chaco, située à 80 km au nord-ouest de la ville de Resistencia, les espèces arborées prédominantes sont le timbó colorado (Enterolobium contortisiliquum), le timbó blanco (Albizia inundata (es)), le guabiyú (Myrcianthes pungens), le ivirá-pitá (Peltophorum dubium), le guayaibí (Patagonula americana), le viraró (Ruprecthia laxiflora), le lapacho rosado (Tabebuia heptaphylla), le espina de corona (Gleditsia amorphoides). La forêt chaquéenne (monte fuerte) est dominée par le quebracho colorado du Chaco (Schinopsis balansae), le guayacán (Caesalpinia paraguariensis), le zapallo caspi (Pisonia zapallo) le palo amarillo (Phyllostylon rhamnoides). Aux limites est de ce parc on retrouve le quebracho colorado associé à de denses formations de Bromelíaceas. Le palmier caranday (Copernicia alba) occupe une grande partie du parc. On trouve aussi le palo cruz (Tabebuia nodosa), les algarrobos (Prosopis), le curupí (Sapium longifolium), le quebracho colorado chaqueño, le chañar (Geoffroea decorticans) le coronillo (Scutia buxifolia). Les zones les plus basses, présentent des étangs, couverts d'une dense végétation palustre comme le piripiri (Cyperus giganteus), les roseaux (Thypa dominguensis) et les peguajós (Thalia geniculata).
- fruit du guabiyú avec et sans peau (Myrcianthes pungens)
- Fleurs d'ivirá-pitá (Peltophorum dubium)
- Feuilles et fleurs du lapacho rosado (Tabebuia heptaphylla)
- Quebracho colorado ou Schinopsis lorentzii.
- Feuille et fleur de peguajó (Thalia geniculata).
- Chañar (Geoffroea decorticans)
Faune
La faune caractéristique comprend des pumas, des grands furets, des pécaris à collier (Pecari tajacu), le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari), le très rare pécari du Chaco (Catagonus wagneri), des gatos moros ou jaguarondis, le daguet gris, des singes siffleurs, des tortues aquatiques, des cocoés, des grenouilles trepadoras, des singes hurleurs, etc.
Mammifères
- Pécari à collier (Pecari tajacu)
- Pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari). Il s'agit de la seule espèce du genre Tayassu.
- Pécari du Chaco ou Catagonus wagneri. Il en existe environ 3 000 dans le monde. L'animal ne fut découvert qu'en 1975.
- Daguet gris (Mazama gouazoubira).
- Un jeune jaguar (Panthera onca). Jadis en voie d'extermination, cette espèce est aujourd'hui protégée.
- Tête de puma yagouaroundi eyra ou jaguarondi, ici sous-espèce présente au Chaco.
- Alouatta caraya ou singe hurleur.
- Le Puma concolor cabrerae, sous-espèce de puma, est typique de la région du Chaco.
- Le tamandua tetradactyla ou Oso melero ou fourmilier à collier.
- Le tapir (tapirus terrestris) est aussi présent dans la province.
- Un cerf des marais mâle.
Dans le Parque provincial Loro Hablador, on trouve un nombre assez important de tamanoirs ou fourmiliers géants (Myrmecophaga tridactyla), et aussi le très rare tatou géant (Priodontes maximus), le tout aussi rare jaguar appelé tigre localement (Panthera onca). Des espèces mineures sont bien présentes, telles le cobaye halophile ou mara du Chaco (Dolichotis salinicola) et le tatou à trois bandes du Sud (Tolypeutes matacus)[13].
- Tatou géant (Priodontes maximus)
- Cobaye halophile ou mara du Chaco (Dolichotis salinicola)
Les oiseaux
Rien que dans le Parc national Chaco, situé dans le Chaco humide, 120 km à l'ouest de Resistencia, on trouve plus de 340 espèces d'oiseaux, ce qui témoigne de l'extrême richesse de l'avifaune de la province. On y trouve notamment la Chouette effraie, des engoulevents nacunda ou atajacaminos (Chordeiles nacunda), l'urutaú ou ibijau gris (nyctibius griseus), des oiseaux charpentiers (Picidae), des urracas (pies bavardes), des hérons (Ardeidae), des kamichis à collier (chauna torquata), des Cormorans vigua, des poules d'eau, etc.
- Kamichi à collier ou chauna torquata ou chajá.
- Chouette effraie ou Tyto alba. Son régime alimentaire se compose de petits rongeurs et plus rarement de léporidés, ainsi que des petits oiseaux et des amphibiens.
- Cormoran vigua (phalacrocorax brasilianus).
- Engoulevent nacunda ou Chordeiles nacunda.
- Amazone à front bleu (Amazona aestiva) ou perroquet parleur, aujourd'hui protégé au sein du Parque provincial Loro Hablador (parc provincial du perroquet parleur).
- Ibijau gris ou Nyctibius griseus.
- La pava de monte ou penelope obscura.
- Aigrette neigeuse ou Egretta thula.
- Le caracara huppé ou polyborus plancus est un redoutable prédateur.
- Ortalide du Chaco (Ortalis canicollis).
- Flamants du Chili ou Phoenicopterus chilensis.
- Nandou d'Amérique ou Rhea americana.
- Ibis à face blanche (Plegadis chihi).
- Toucan toco. On le retrouve dans les forêts humides de l'est de la province.
- Buse tricolore (Buteo polyosoma).
- Fournier roux ou Furnarius rufus, devenu oiseau national d'Argentine.
- Le caracara chimango (Milvago chimango) est un rapace de la famille des Falconidae. C'est un charognard, bien qu'il attaque n'importe quel animal blessé, y compris même les chevaux. Il attaque souvent ses proies en groupe. Il a aussi été observé en train de manger les parasites d'un Capybara comme le fait le pique-bœuf[15].
- L'aigle crestada (morphnus guianensis).
Toujours dans le parc national Chaco, on peut observer en outre le grimpar à bec rouge (Campylorhamphus trochilirostris), le cariama huppé (Cariama cristata), le casiorne roux (Casiornis rufa), le pic à tête pâle (Celeus lugubris), le tinamou vermiculé (Crypturellus undulatus), le geai bleu-noir (Cyanocorax cyanomelas), le dendrocygne à ventre noir (Dendrocygna autumnalis), le goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus), le donacobe à miroir (Donacobius atricapilla), l'Élanion perle (Gampsonyx swainsonii), le macagua rieur (Herpetotheres cachinnans), la conure nanday (Nandayus nenday), le synallaxe rouge (Phacellodomus ruber), le pic vert-doré (Piculus chrysochloros), le grand grimpar (Xiphocolaptes major).
On y observe également la buse aguia (Geranoaetus melanoleucus), le fauconnet à ailes tachetées (Spiziapteryx circumcincta), le tourco huppé (Rhinocrypta lanceolata), le synallaxe terne (Thripophaga fuscusiceps), le chipiu à capuchon (Poospiza melanoleuca), le commandeur huppé (Gubernatrix cristata), le héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix), l'ibis plombé (Theristicus caerulescens), la chevêche des terriers (Speotyto cunicularia), l'hirondelle fardée (Stelgidopteryx fucata), le pipit à plastron (Anthus furcatus), le sporophile à gorge sombre (Sporophila ruficollis), le sporophile des marais (Sporophila palustris), le Petit Tardivole (Emberizoides ypiranganus), l'embernagre à cinq couleurs (Embernagra platensis).
- Grimpar à bec rouge (Campylorhamphus trochilirostris).
- Un Casiorne roux (Casiornis rufa).
- Exemplaire femelle de pic à tête pâle (Celeus lugubris).
- Dendrocygne à ventre noir (Dendrocygna autumnalis).
- Sporophile à gorge sombre (Sporophila ruficollis).
- La conure nanday (Nandayus nenday), appelée communément ñanday en Argentine, est un oiseau de la famille des psittacidés.
- Ibis plombé (Theristicus caerulescens).
- Commandeur huppé (Gubernatrix cristata), dessin de 1878.
- Héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix).
- Hirondelle fardée (Alopochelidon fucata).
- Le Donacobe à miroir est un passereau (Donacobius atricapilla). C'est la seule espèce du genre Donacobius et de la famille des Donacobiidae.
Dans le parc provincial Fuerte Esperanza situé au nord-ouest de la province, dans le Chaco semi-aride, on peut observer le fauconnet à ailes tachetées (Spiziapteryx circumcincta), le synallaxe à bec court (Asthenes baeri), l'annumbi alouette (Coryphistera alaudina), le grisin à dos rayé (Myrmorchilus strigilatus), le tourco huppé (Rhinocrypta lanceolata), la calandrite bergeronnette (Stigmatura budytoides), l'ada cendré Knipolegus striaticeps, le lophospingue à huppe noire (Lophospingus pusillus), le chipiu à capuchon (Poospiza melanoleuca), le chipiu sanglé (Poospiza torquata), la buse couronnée (Harpyhaliaetus coronatus), le pic lucifer (Dryocopus schulzi), le tinamou superbe (Eudromia formosa), l'ortalide du Chaco (Ortalis canicollis), l'amazone à front bleu (ou loro hablador) (Amazona aestiva), la chouette du Chaco (Strix chacoensis), ainsi que le cardinal à dos noir (Rey del Bosque) (Pheucticus aureoventris) et le saltatricule du Chaco (Saltatricula multicolor).
- Grisin à dos rayé (Myrmorchilus strigilatus)
- Une amazone à front bleu (Amazona aestiva xanthopteryx) ou loro hablador chaqueño.
- Synallaxe à bec court (Asthenes baeri)
- Lophospingue à huppe noire (Lophospingus pusillus)
- Calandrite bergeronnette (Stigmatura budytoides)
- Chipiu à capuchon (Poospiza melanoleuca)
- Faucon aplomado ou halcón plomizo (Falco femoralis)
- Élanion à queue blanche (Elanus leucurus)
- Milan des marais (Rostrhamus sociabilis)
- Buse à gros bec (Rupornis magnirostris)
- Paroare à bec jaune (Paroaria capitata) ou Cardenilla. Un exemplaire adulte.
- Cardinal à dos noir (Rey del Bosque) (Pheucticus aureoventris)
- Geai bleu-noir (Cyanocorax cyanomelas).
Dans le parc provincial Loro Hablador, on peut notamment observer le fauconnet à ailes tachetées (Spiziapteryx circumcincta), l'upucerthie du Chaco (Tarphonomus certhioides), l'annumbi alouette (Coryphistera alaudina), le tourco huppé (Rhinocrypta lanceolata), l'ada cendré (Knipolegus striaticeps), le chipiu cannelle (Poospiza ornata), le chipiu sanglé (Poospiza torquata), le saltatricule du Chaco (Saltatricula multicolor), la buse couronnée (Harpyhaliaetus coronatus), le pic Lucifer (Dryocopus schulzi).
- Ada cendré, un passereau de la famille des Tyrannidae, ici une illustration de 1880 (Knipolegus striaticeps).
- Saltatricule du Chaco, un passereau appartenant à la famille des Thraupidae (Saltatricula multicolor).
- Chipiu cannelle (Poospiza ornata), passereau appartenant à la famille des Thraupidae. Il est endémique d'Argentine[16].
- Buse couronnée (Harpyhaliaetus coronatus).
- Le chipiu sanglé (Poospiza torquata) est aussi un Thraupidae .
Reptiles
Les reptiles sont nombreux dans la province, notamment trois espèces de Bothrops, serpents venimeux dangereux. Peu dangereux pour l'homme quoique vénimeux, le Leptophis ahaetulla se retrouve aussi dans les régions humides du Chaco.
- Le redoutable Bothrops neuwiedi ou Yarará chica, responsable du plus grand nombre de morsures en Argentine.
- Gros plan sur le Leptophis ahaetulla. Cette espèce se nourrit[17] d'amphibiens, de lézards arboricoles, d'oiseaux ou de leurs œufs, mais également d'autres serpents y compris ceux de sa propre espèce.
- Bothrops alternatus. Il peut atteindre 170 cm de longueur.
L'Anaconda jaune ou curiyú (Eunectes notaeus) est aussi présent dans les milieux humides de l'est de la province, ainsi que deux espèces de caïmans : Caïman à museau large et Jacara ou Caïman noir. Ces deux espèces sont qualifiées de “vulnérables”. Le Caïman à museau large figure dans l'Appendice I de la CITES (Convention Internationale sur le Trafic d'Espèces Menacées de Faune et Flore Sylvestres) et il est considéré comme “en danger”. Le Jacara est inclus dans l'Appendice II. Il existe un établissement important d'élevage de ce reptile dans la province voisine de Corrientes, comptant plus de 20 000 exemplaires[18].
- Caïman à museau large (Caiman latirostris). Traqué longtemps pour sa peau, il est désormais protégé. Son régime est exclusivement carnivore. Il dévore principalement des escargots et d'autres mollusques et crustacés. Il est aussi capable de chasser des reptiles et aussi des petits mammifères en cas de nécessité. Ses fortes mâchoires lui permettent en plus de s'alimenter de tortues, dont la carapace casse avec facilité sous ses crocs puissants. Il n'est pas agressif vis-à-vis de l'homme, sauf s'il se sent attaqué (autodéfense).
- Anaconda jaune ou curiyú (Eunectes notaeus). La femelle peut atteindre plus de 5 m. Sa chair est dit-on succulente... Bien des fermiers l'hébergent car il les débarrasse des indésirables rongeurs.
- Jacara ou Caïman yacaré ou yacaré negro. Egalement sans danger et utile, son mets favori étant le piraña. Il est surtout herbivore et écologiquement utile, car il dissémine les graines de plantes aquatiques dans ses excréments.
Sur le territoire de la province on trouve deux espèces très différentes de boa : le Boa constrictor occidentalis et l'Epicrates alvarezi. Présent également et dangereux, l'Hydrodynastes gigas ou Ñacaniná.
- Boa arcoíris argentin (Epicrates alvarezi). Sa longueur dépasse rarement 170 centimètres. Il affectionne les régions occidentales sèches de la province (El Impenetrable).
- L'Hydrodynastes gigas ou Ñacanina peut atteindre 3 m de long. Venimeux, il est aussi très agressif.
- Boa constrictor occidentalis : il peut atteindre 4 mètres et son habitat préféré est le « quebrachal » ou forêt de quebracho.
Dans les bois du chaco semiaride de la moitié ouest de la province, on trouve la tortue du Chaco ou tortue d'Argentine (Chelonoidis petersi) surtout visible après les averses, ainsi que le grand tégu rouge (Tupinambis rufescens) caractéristique du chaco sec.
- Tortue d'Argentine (Chelonoidis chilensis ou Chelonoidis petersi)
- Tégu rouge (Tupinambis rufescens)
Amphibiens
Dans le parc national El Impenetrable, on observe notamment la présence de la grenouille créole Leptodactylus latrans, du Physalaemus santafecinus, du Physalaemus biligonigerus, du Scinax fuscovarius, et aussi de divers autres Leptodactylus dont le Leptodactylus bufonius, le Leptodactylus chaquensis, le Leptodactylus gracilis, le Leptodactylus latrans, le Leptodactylus mystacinus, le Leptodactylus fuscus, le Leptodactylus latinasus. On y trouve aussi les crapauds Rhinella schneideri, Rhinella arenarum et Rhinella fernandezae.
- Leptodactylus gracilis[21]. On trouve cette grenouille jusque dans la province de Córdoba et jusque dans les pampas du centre de la province de Buenos Aires.
- Leptodactylus latinasus[23]. On retrouve cette grenouille jusqu'au nord des provinces de La Pampa et de Buenos Aires.
- La grenouille Leptodactylus bufonius se retrouve dans le nord et le centre de l'Argentine, y compris les provinces de San Luis et de Mendoza[24].
- Leptodactylus fuscus est présent dans le nord-est argentin et dans le Chaco, au nord-est du Río Salado del Norte[25].
- Rhinella schneideri ou Bufo paracnemis. Crapaud présent du grand nord argentin jusqu'au centre du pays (provinces de Córdoba, Santa Fe et Entre Ríos)[27]. La femelle peut atteindre 25 cm de long, le mâle quelque 18 cm.
- La grenouille Phyllomedusa sauvagii[29]. Arboricole, elle peut atteindre une bonne dizaine de centimètres. Elle apprécie les forêts de bois secs. On la retrouve depuis le grand nord du pays jusqu'à la province de San Luis.
- Pithecopus azureus ou Phyllomedusa azurea[30].
- Rhinella fernandezae[31], un crapaud présent dans la moitié nord de la Pampa, dans le Chaco humide et la Mésopotamie argentine.
- Scinax fuscovarius, grenouille présente dans la province surtout dans les zones déboisées[32].
- La grenouille Scinax fuscomarginatus est présente dans la région de la province bordant le río Paraná[33].
Poissons
Trois grands cours d'eau très poissoneux bordent la province : le Paraguay, le Paraná et le Bermejo. On y retrouve donc quasi toute l'ichtyofaune du bassin du Paraná. Les principaux sont le dorado (salminus maxillosus), la raie de rivière (Potamotrygon motoro), le boga (Leporinus obtusidens), le chafalote ou machete (Rhapiodon vulpinus), le pacú (Piaractus mesopotamicus), le surubí atigrado (Pseudoplatystoma fasciatum), le surubí commun (Pseudoplatystoma corruscans), le patí (Luciopimelodus pati), le bagre jaune (Pimelodus maculatus), le bagre blanc (Pimelodus albicans), le sábalo (Prochilodus lineatus), le piraña ou palometa (Pygocentrus nattereri), le pejerrey (Odontesthes bonariensis), la tararira (Hoplias malabaricus), l'armado (Platydoras costatus), le grand silure appelé aussi manguruyú (Zungaro zungaro ou Paulicea luetkeni), la manduvá (Ageneiosus brevifilis), le manduví (Ageneiosus valenciennesi), le silure-spatule (Sorubim lima), l'armado (Pterodoras granulosus), le saumon de rivière ou pirá pitá (Brycon orbignyanus), le moncholo (Pimelodus albicans), la corvina de río (Pachyurus bonariensis), le bagre noir ou bagre sapo Rhamdia quelen, entre autres.
- Zungaro zungaro ou manguruyú. Les mâles atteignent assez régulièrement 160 cm de long et peser pas moins de 150 kg[34].
- Le dourado ou Tigre del río (Salminus brasiliensis). Adulte, il dépasse le mètre de long et atteint 25 kg de poids. Parmi ses proies favorites, le piraña.
- Surubí atigrado (Pseudoplatystoma reticulatum). Ce poisson-chat peut atteindre 1,8 m et un poids de 90 kg.
- Le siluriforme Pimelodus maculatus peut dépasser 50 cm de longueur.
- Raie d'eau douce Potamotrygon motoro. C'est une des quatre raies de rivière du bassin du Paraná. La queue de ce poisson, en forme de dard à plusieurs dents très pointues, est vénimeuse et largement infectieuse. Ce monstre a déjà tué bien des baigneurs malchanceux. Sa blessure cause des douleurs atroces, nécrose, gangrène puis arrêt cardiaque et mort. Le dard traversant une artère peut aussi causer une hémorragie fatale. Les riverains du Paraná en ont peur, et s'efforcent de l'éviter. Cela n'empêche pas sa chair d'être fort appréciée.
- Serrasalmus marginatus appelé aussi palometa ou piraña.
- Silure-spatule (Sorubim lima).
- Luciopimelodus pati ou Patí. Il peut mesurer jusqu'à 120 centimètres de long[35].
- Piaractus mesopotamicus ou Pacú Blanco. Il peut atteindre 45 cm de long et peser plus de 20 kilos.
- Tête de tararira (Hoplias malabaricus)
- Pterodoras granulosus. Les mâles peuvent mesurer 70 cm de longueur totale.
- Fausse anguille ou anguila del lodo (Synbranchus marmoratus).
- Bagre noir ou bagre sapo (Rhamdia quelen).
Les météorites du Chaco - Campo del Cielo
Aux confins occidentaux de la province, à la frontière avec la province voisine de Santiago del Estero, on trouve de nombreux cratères météoritiques. Cette zone est appelée Campo del Cielo.
Le Campo del Cielo a été créé par la chute d'un grand nombre de météorites créées par la fragmentation dans l'atmosphère d'une même météorite, il y a 4 000 à 5 000 ans[36]. L'explosion initiale dans l'atmosphère créa une pluie de fragments métalliques. On estime le poids de la météorite initiale à plus ou moins 840 000 kg[37]. Couvrant une superficie de plusieurs dizaines de km², la zone d'impact est criblée d'une vingtaine de cratères.
Ces cratères et ces fragments métalliques sont mentionnés depuis 1576, mais sont connus des amérindiens depuis plus longtemps. La masse totale des fragments récupérés dépasse 100 tonnes, faisant du Campo del Cielo l'une des plus grosses météorites tombées et trouvées à la surface de la Terre. Le plus grand fragment appelé El Chaco, pesant 28.840 kg, est la troisième plus grosse météorite connue, après la météorite d'Hoba[38].
- Météorite métallique appelée La Perdida exposée sur l'esplanade du planétarium "Galileo Galilei" à Buenos Aires, et provenant du "Campo del Cielo", près de la localité de Gancedo. Elle pèse 1530 kg.et est composée de fer et de Nickel (Octaedrite).
- Météorite Las Víboras trouvée dans le Campo del Cielo. Elle se trouve à la faculté Facultad de Humanidades de l'Université nationale du Nordeste à Resistencia, où elle est exposée au public.
- Fragment appelé Otumpa, au Natural History Museum de Londres.
Économie
Le développement du Chaco est lié à l'exploitation des forêts de quebracho colorado et blanco, ainsi qu'à la production de coton, qui représente 60 % de la production nationale.
L'agriculture a recours aux cultures de la zone de la Pampa : soja, sorgho, maïs. Sont aussi cultivés la canne à sucre au sud, le riz et le tabac, avec une activité moindre cependant. L'élevage se fait dans des troupeaux d'animaux créoles et croisés avec des zébus, qui s'adaptent facilement aux températures élevées et au peu de pâturages disponibles.
Mais la province souffre d'un sous-développement industriel important, et le tourisme y est fort peu développé lui aussi, comme d'ailleurs dans l'ensemble des provinces argentines du Chaco. La province est la plus pauvre d'Argentine avec 47 % de la population qui vit sous le seuil de pauvreté (23,4 % pour la moyenne nationale).
Tourisme
- La ville de Resistencia, fondée en 1750, cité verte traversée par plusieurs cours d'eau et englobant plusieurs lagunes d'eau douce. Elle possède plus de 600 œuvres sculptées qui jalonnent son territoire. Cela lui a valu le titre officiel de Capital Nacional de las Esculturas (capiale nationale de la sculpture)[2].
- Tous les deux ans a lieu à Resistencia la Bienal Internacional de Esculturas. Beaucoup parmi ces sculptures sont exposées au Museo de las Esculturas Urbanas del Mundo (musée des sculptures urbaines du monde).
- Vue de la Municipalité de Resistencia.
- Palais du gouvernement, siège des autorités de la province du Chaco, à Resistencia.
- Filiale principale de la Banco de la Nación Argentina à Resistencia. Ce fut la première agence bancaire de la Province du Chaco.
- Vue du parc de la laguna Argüello à Resistencia.
- Statue de la Louve Romaine à Resistencia, édifiée sur la Plaza 25 de Mayo, en l'honneur des premiers immigrants italiens.
- Vue sur le río Negro à Resistencia, depuis l' avenida Sarmiento.
- Vice-rectorat de l'Universitéd Nationale du Nord-est, à Resistencia.
- Statue d'Eva Perón sur la Plaza 25 de Mayo de 1810 à Resistencia.
- Salon de rencontres et jardin à l'entrée du Club de Regates de Resistencia.
- Lagune Carpincho dans le Parc national Chaco.
- Pont suspendu pour touristes sur le río Negro, au sein du Parc national Chaco.
- Centre pour visiteurs du Parc national Chaco, vu depuis la zone de camping.
- Église Santa Rosa de Lima à Taco Pozo.
- Détail de la façade de la cathédrale de Resistencia.
- Église moderne et pittoresque de La Escondida.
- L'Ile du Soleil.
- Le río Negro, cours d'eau abondant typique du Chaco humide. Il baigne notamment Resistencia.
- Le Paranacito. El Paranacito ou Villa Paranacito, localité du sud-est de la province. Sise sur un des bras du río Paraná, elle comporte une station balnéaire. Le site a été déclaré parc provincial.
- Le zoo de Presidencia Roque Sáenz Peña. Vaste complexe de 120 hectares, il est spécialisé dans la protection et la reproduction d'espèces en danger, tels le jaguar ou le condor des Andes.
- Condor des Andes mâle (Vultur gryphus).
- Accès au parc de Presidencia Roque Sáenz Peña.
- El Impenetrable
- Le Parc provincial Loro Hablador (ou Parc provincial du Perroquet parleur). On peut y observer des centaines d'espèces d'oiseaux différentes, représentant l'avifaune du Chaco occidental sec.
- L' Isla del Cerrito
- Le río Negro traverse trois des quatre localités du Gran Resistencia.
- « Ave María », principale église catholique de Machagai, sur la place centrale.
- Promenade côtière dans un parc bordant le río Negro à Resistencia. L'édifice est à la fois restaurant et discothèque.
- Confluence du río Negro dans le riacho Barranqueras, un bras du Paraná.
- Chapelle pittoresque bâtie au sommet de l'Isla del Cerrito (18 m). L'île de 164 km2 est située à l'extrêmité orientale de la province, dans le río Paraná.
- L'ancienne gare du chemin de fer Ferrocarril Santa Fe fut reconvertie pour héberger le Museo de Ciencias Naturales Augusto Schulz à Resistencia.
- Hôtel 5 étoiles et casino de la ville de Resistencia. Situés sur la rue Perón et Necochea, en plein centre commercial.
- Église néo-classique de General José de San Martín.
- Maison des Cultures à Resistencia.
Resistencia possède un nombre appréciable de musées. Comme capitale provinciale et principal centre de la province, elle héberge certaines des collections et objets d'art de plus grande importance de la région. Parmi les différents musées, il faut citer le Museo del Hombre Chaqueño, le Museo de Antropología Regional Juan Alfredo Martinet et le Museo Ichoalay.
- Sculptures de la façade du Museo de Bellas Artes René Bruseau, à Resistencia.
- Place du , à Resistencia.
- Art mural à Resistencia : représentation de la cueillette du coton.
Resistencia ville de la sculpture
En parcourant la ville de Resistencia, le touriste culturel sera comblé grâce aux nombreuses srtatues qui ornent la ville. Le grand moment pour la sculpture est incontestablement la Biennale Internationale de Sculpture, qui a lieu tous les deux ans et invite des artistes internationaux à participer à cette compétition dans la ville. Cet événement se déploie sur le boulevard côtier bordant le río Negro.
- Artistes taillant la pierre lors d'une des biennales de sculptures à Resistencia.
- MusEUM, Musée des Sculptures Urbaines du Monde à Resistencia.
- Sculpture dans le Parque 2 de Febrero à Resistencia.
- Statue symbolisant l'arrivée des premiers immigrants italiens dans la ville de Resistencia.
- Ansias de Luz (ou El ciego càd L'aveugle) de Erminio Blotta, sculpture à Resistencia.
- Musée des Esculturas Urbanas del Mundo ou MusEUM (sculptures urbaines du monde) à Resistencia.
Annexes
Notes et références
- Portal Argentina Explora. La Argentina Prehistórica - Primeros Pobladores en http://www.argentinaxplora.com/activida/legado/etno/prechaco.htm
- Resistencia, la Ciudad de las Esculturas
- Dirección Nacional de Vialidad, relación con la Corporación Andina de Fomento
- « Datos Estadísticos (Período 1981-1990) »
- « Resistencia, Chaco Estadísticas meteorológicas decadiales »
- « Parámetros Climáticos: Periodo 1938–2008 - Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria 2016 »
- « Resumen agrometeorológico mensual - Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria 2015 »
- « Santiago del Estero AERO Climate Normals 1961–1990 National Oceanic and Atmospheric Administration 2015 »
- « Valores Medios de Temperature y Precipitación - Santiago del Estero (Argentina) »
- Instituto Nacional de Estadística y Censos (INDEC)
- (es) [xls] Population estimée par sexe pour tout le pays et les provinces. Années 2010-2040 INDEC
- (es) [xls] Recensement de 2010 : peuples indigènes du nord-est argentin
- (es) Parc provincial Loro Hablador
- Myrmecophaga tridactyla sur le site de l'INPN
- Documentaire Le jaguar, chasseur solitaire, 35eminute
- UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- The Online Guide to the Animals of Trinidad and Tobago Leptophis ahaetulla (Parrot Snake or Lora).
- http://www.yacarepora.com.ar/ Yacaré Porá es una granja modelo para la cría sustentable de caimanes.
- Amphiaweb : Leptodactylus chaquensis
- Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Amphiaweb : Leptodactylus gracilis
- Amphiaweb : Physalaemus biligonigerus
- Amphiaweb : Leptodactylus latinasus
- Amphiaweb : Leptodactylus bufonius
- Amphiaweb : Leptodactylus fuscus
- Amphiaweb : Rhinella arenarum
- Amphiaweb : Rhinella schneideri
- Amphiaweb : Phyllomedusa ou Pithecopus hypochondrialis
- Amphiaweb : Phyllomedusa sauvagii
- Amphiaweb : Phyllomedusa azurea ou Pithecopus azureus
- Amphiaweb : Rhinella fernandezae
- Amphiaweb : Scinax fuscovarius
- Amphiaweb : Scinax fuscomarginatus
- Hablemos del manguruyú.
- FishBase, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Cassidy, William A., and ML Renard. 1996. “Discovering Research Value in the Campo Del Cielo, Argentina, Meteorite Craters.” Meteoritics & Planetary Science (31): 433–448. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1945-5100.1996.tb02087.x/abstract
- Liberman, RG, and JOF Niello. 2002. “Campo Del Cielo Iron Meteorite: Sample Shielding and Meteoroid’s Preatmospheric Size.” … & Planetary Science (37): 295–300. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1945-5100.2002.tb01111.x/abstract
- La météorite d'Hoba pèse plus ou moins 60.000 kg, et se trouve en Namibie. La deuxième est la météorite d'Ahnighito, d'un peu moins de 31 tonnes, trouvée au Groenland.
- Sous-espèces du Jaguar dans animalesextincion.es
Voir aussi
- Les Parcs nationaux d'Argentine
- Le Parc national Chaco
- Le Parque Nacional Río Pilcomayo
- El Impenetrable avec le Parc provincial Loro Hablador
- Le Gran Chaco
- Le río Paraná
- Le río Paraguay
- Le río Bermejo
- La Liste des oiseaux d'Argentine
- La liste des réserves de biosphère en Argentine
- Villes d'Argentine
Liens externes
- (es) Gouvernement de la Province du Chaco
- (es) Carte détaillée de la province du Chaco
- (es) Tourisme dans le Chaco
- (es) Sistema Nacional de Información Hídrica - Precipitación Media Anual (mm) - Período (1965-1982) - Système National d'Information Hydrologique - Carte des précipitations moyennes en Argentine en mm (période 1965-1982) .
- (es) Poissons des cours d'eau argentins
- (es) Aires importantes pour la conservation des oiseaux en Argentine (AICAS)
- (es) [xls] Recensement de 2010 : peuples indigènes du nord-est argentin
- (es) [xls] Población estimada por sexo para total del país y provincias. Años 2010-2040 INDEC
- (es) Universités publiques d'Argentine
- (fr) Horloge de la population de l'Argentine
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