Chérif ben Ali

Moulay Chérif[N 1] (en arabe : مولاي الشريف), ou Moulay Ali Chérif[N 2], né en 1588 et mort le à Sijilmassa[réf. nécessaire], au Maroc, est un chérif, chef de la famille alaouite, auquel les habitants du Tafilalet firent appel en 1631 car ils se sentaient menacés par la zaouïa de Dila.

Pour les articles homonymes, voir Moulay Ali Cherif (homonymie) et Ben Ali (homonymie).

Moulay Chérif
ملاه الشريف
Titre
Chef du Tafilalet
–
Prédécesseur Aucun (Poste créé)
Successeur Moulay Mohammed
Biographie
Dynastie alaouite
Nom de naissance Chérif ben Ali[réf. nécessaire]
Date de naissance
Date de décès
Lieu de décès Sijilmassa
Père Moulay Ali Chérif[1]
Religion Islam sunnite
Monarques du Maroc

Biographie

Naissance et origines

Moulay Chérif naît en 1587[1]. Le premier de ses ancêtres — originaire de Yanbu[2], dans le Hedjaz — à s'être installé dans le Tafilalet fut Hassan ben al-Qassim, « dit “al-Dakhil” ou “premier arrivant” »[3], qui s'enracina à Sijilmassa[3], la capitale de la région, au milieu du XIIIe siècle[3],[2].

Vie familiale

Moulay Chérif est le père de Moulay Mohammed (qui, selon Michel Abitbol, fut proclamé chef alaouite par les siens[1] et, selon Bernard Lugan, sultan par les habitants du Tafilalet[4]), de Moulay Rachid (le fondateur de la dynastie alaouite — à compter de 1664 — selon Michel Abitbol, Bernard Lugan et Bencheikh[5],[4],[6]) et de Moulay Ismaïl (qui succéda à Moulay Rachid en 1672[7]). Il a eu ce dernier avec une « jolie mulâtresse » qui lui fut donnée comme épouse alors qu'il était le prisonnier de la zaouïa d'Illigh[8], mais après sa libération.

En tant que chef du Tafilalet
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En 1631, les habitants de Tafilalet s'adressent à Moulay Chérif — chef de la famille alaouite[1] — pour faire face à la poussée de la zaouïa de Dila[4]. Devant le refus de soumission de la localité de Tabouâsamt, et l'arrivée imminente des Dilaïtes dans la localité même, il demande l'appui de la Zaouïa d'Illigh dirigée par Ali Bou Hassoun Essemlâli. Celui-ci accepte tout d'abord avant de renoncer. Moulay Chérif repousse les dilaïtes de Muhammad al-Hajj ad-Dila'i, puis signe une paix avec lui en 1634-1635.

Il abdique en 1636 laissant le choix aux habitants de Sijilmassa de décider qui sera son successeur. Son fils aîné Mohammed est finalement désigné pour lui succéder.

Décès et succession

Moulay Chérif meurt à Sijilmassa le [9].

Notes et références

Notes
  1. « Moulay Chérif » dans Lugan 2011, « Moulay Ech-Chérif » dans Couplet 2011 et « Moulay al-Chérif » dans Abitbol 2009.
  2. « Moulay Ali Cherif » dans Bencheikh 2010 et El Alaoui 2008, où il est aussi dénommé « Moulay Cherif ».

Références
  1. Abitbol 2009, p. 231
  2. El Alaoui 2008, p. 20
  3. Abitbol 2009, p. 230
  4. Bernard Lugan, « Moulay Mohammed (1636-1664) et Moulay Rachid (1664-1672) », dans Histoire du Maroc : Des origines à nos jours, Ellipses, , 403 p. (ISBN 9782729863524 et 2729863524, OCLC 703208491) p. 184
  5. « Moulay al-Rashid et la naissance de la dynastie 'alaouite », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, 2009 (détail de l’édition), p. 232
  6. Bencheikh 2010
  7. Lugan 2011, p. 185
  8. Couplet 2011
  9. Issa Babana El Alaoui, « Mohammed Ier », dans Histoire de la dynastie régnante au Maroc, Paris, Fabert, , 283 p. (ISBN 9782849220504), p. 31

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Les premiers Alaouites », dans Xavier Couplet, Rabat : Comment je suis devenue capitale, Rabat, Marsam, [détail de l’édition], p. 75
  • « Moulay Ali Cherif (1631-1636) : Chef du Tafilalet », dans Souleiman Bencheikh, « Enquête. La vraie histoire des [A]laouites », Telquel, Casablanca, no 408,‎ (lire en ligne)
  • « L'ascension des chérifs filaliens », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [détail de l’édition], p. 230-232
  • Issa Babana El Alaoui, « Les origines », dans Histoire de la dynastie régnante au Maroc, Paris, Fabert, , 283 p. (ISBN 9782849220504), p. 19-26
  • Charles-André Julien, « Les chorha filaliens », dans Histoire de l'Afrique du Nord : Des origines à 1830, Payot et Rivages, coll. « Grande Bibliothèque Payot », (réimpr. 1969 et 1994) (1re éd. 1931, rev. et augm. en 1951), 866 p. (ISBN 2228887897 et 9782228887892, OCLC 32160417), p. 594-595
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