Chérif Khodja

Chérif Khodja est le treizième pacha triennal de la régence d'Alger. Il prend ses fonctions le 28 juillet 1619 avant de les quitter en 1621[1].

Chérif Khodja
Gouverneur de la Régence d'Alger
Biographie
Nom turc Şerif Hoca
Fonction
Titre Pacha d'Alger
Règne 28 juillet 1619 - 1621
Prédécesseur Hussein Cheikh
Successeur Khizr Pacha

Biographie

Nouvelle montée des tensions avec la France

Le pacha est installé à la suite de l'accord conclut avec la France sous Hussein Cheikh. Les préparatifs pour l'envoie des deux cannons et des prisonniers sont retardées d'un an en raison du manque d'engouement du duc de Guise, détenteur des canons, et des raïs.

Fin février 1620, alors que les tensions sont aux plus bas avec la France, le corsaire Rajab Raïs attaque par surprise un convoi transportant 100 000 écus. Les rescapés parviennent à alerter leur proches. À la suite de cet évènement, Marseille est en proie à de violentes émeutes. Les prisonniers Turcs sont massacrés ou noyés malgré la protection des consuls et des viguiers. Les auteurs des violences sont condamnés par le Parlement de Provence le 2 mai de la même année[2].

Les Algérois sont indignés, Chérif Khodja, conforté par le diwan, dénonce le traitement subi par les prisonniers via une lettre datant du 2 juillet 1620. Les ambassadeurs français quant à eux redoutent la montée des violences entre les deux États, une réponse est par conséquent envoyée. Cependant un autre accident a lieu, le navire de Mohammed Chérif, chargé de transporter le message, est attaqué par une galère toscane, provoquant sa disparition. Le pouvoir algérien est pressé d'agir par les proches des victimes.

Les prémices du bombardement d'Alger

Fin juillet, la flotte française s'arme et quitte les ports. Une émeute visant le consulat de France à Alger éclate le 8 août 1620, ses occupants (dont le consul) sont faits prisonniers, la marine algéroise prépare ses navires aux hostilités. La régence subit la perte de six d'entre eux. Aucun des deux belligérants ne réussit à prendre le dessus. Chérif Khodja est par la suite remplacé par Khizr Pacha[3].

Notes et références

  1. Anthony Marinus Hendrik Johan Stokvis, Manuel d'histoire: Les états de Europe et leurs colonies, Leide, Éditions Brill, , 549 p. (lire en ligne), p. 11
  2. Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), vol. 3, Ernest Leroux, , 632 p., p. 198-200
  3. Henri Delmas de Grammont, Histoire d'Alger sous la domination turque, 1515-1830, Paris, Ernest Leroux, , 420 p. (lire en ligne), p. 154-158

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