Château de Corcelles-en-Beaujolais
Le château de Corcelles est une ancienne maison forte, du XIe siècle, reconstruite au XVe siècle et restaurée au XIXe siècle, centre de la seigneurie de Corcelles, qui se dresse sur la commune de Corcelles-en-Beaujolais dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Château de Corcelles | |
Période ou style | Médiéval |
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Type | Maison forte |
Début construction | 1470 |
Fin construction | 1525 |
Propriétaire initial | Jean de Laye |
Propriétaire actuel | Propriété privée |
Protection | Inscrit MH (1927, partiellement)[1] |
Coordonnées | 46° 09′ 44″ nord, 4° 42′ 57″ est [2] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Beaujolais |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Commune | Corcelles-en-Beaujolais |
Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Situation
Le château de Corcelles est situé dans le département français du Rhône sur la commune de Corcelles-en-Beaujolais, à 800 m, nord, nord-ouest du bourg, au lieu-dit le sève, et à proximité de la rivière Douby, qui marquait la limite entre les diocèses d'Autun et de Lyon et entre la Bourgogne et le pays du Beaujolais.
Histoire
C'est Antoine de Thil qui construisit le château et en fut le plus ancien possesseur vers la seconde partie du XVe siècle.
En 1415, Humbert de Francheleins, Seigneur de Corcelles, meurt à la bataille d'Azincourt. Sa fille Agnès, héritière du fief, épouse Antoine de Laye, seigneur de Saint-Lager. En 1432, Corcelles est démoli par les Bourguignons. En 1443, est cité un Antoine de Laye ; seigneur de Saint-Lager et de Corcelles.
Vers 1470, Jean de Laye, l'un de leurs fils, qui a épousé Marguerite de Saint-Trivier, entreprend la reconstruction du château et fait dresser une grosse tour carrée, deux tours rondes, et un pan de muraille. Les filles de Jean n'ayant pas de descendance, Girard de la Magdeleine-Ragny[3] achète le domaine en 1522. En 1543, le propriétaire est le fils du précédent, François de la Magdeleine.
En 1590, le capitaine Lazare Tircuy de La Barre, surnommé « le capitaine de la Barre », capture le colonel Alphonse d'Ornano ; l'argent de la rançon, soit 40000 écus, va lui permettre d'acquérir le château en 1592.
La famille de Lazare Tircuy de Corcelles fournit le dénombrement du Fief de Corcelles le 2 juillet 1601.
En 1655, le capitaine Laurent de l'Aube de Corcelles, protestant, rencontre le pasteur Jean Léger, ce qui oblige le Marquis de Pianezza à engager lui-même la répression des Pâques vaudoises au Piémont, permettant aux troupes françaises d'éviter de participer au massacre.
Vers 1769, François Joseph Tircuy est seigneur de Corcelles. À la Révolution française, François Joseph Tircuy, seigneur de Corcelles et son épouse, dame Thérèse Geneviève Gayot de Mascrany, dénoncés comme nobles, sont emprisonnés ; à leur libération, le domaine est partagé pour assurer la dot de leurs deux filles, dont Geneviève Françoise Jeanne, qui épouse, en 1799, Henri Jean de la Roche, baron de Montcel, seigneur de la Peyrouse.
Le château est classé Monument Historique par inscription à l'inventaire supplémentaire des Beaux-Arts le 4 février 1927.
D'après un carnet journalier d'un ingénieur, en 1942, on note :M. Chas s'occupe de l’USIC, de la Chronique Sociale, et aussi du « château de Corcelles » où l'on accueille intellectuels, étudiants, familles entières, dans un cadre de repos, de recueillement et de réflexion.
Une des dernières familles qui ont possédé le château de Corcelles a été celle du baron de Ravinel et de Saint-Laumer. En 1960, le château est vendu.
Au XXe siècle, le peintre Maurice Utrillo y fait plusieurs séjours où il aurait peint des vues du Château, le vieux puits et sa margelle de pierre agrémenté d'une belle ferrure du XVe siècle, (un de ses plus beau tableau) et les vignes.
En 1984, la famille Richard devient propriétaire du domaine et exploite le domaine viticole.
Description
Le château primitif date du XIe siècle. Au XVe siècle il est reconstruit pour défendre et surveiller les alentours et au XVIe siècle, il est transformé en gentilhommière.
La maison forte se présentait sous la forme d'une enceinte quadrangulaire flanquée de tours rondes aux angles[4]. On y accédait par une tour-porte avec mâchicoulis sur consoles que précédait un pont-levis double à flèches et à chaines jeté au-dessus des fossés. La tour-porte abrite à l'étage, une chapelle castrale. L'espace intérieur comprend une cour et un corps de logis adossé à un côté de la courtine desservi par un escalier à vis logé dans une tourelle polygonale.
Le château a conservé: un donjon carré à mâchicoulis et lanternon, une cour et des galeries de style Renaissance, une chapelle gothique située au 1er étage du donjon et éclairée par des fenêtres gothiques conservant quelques fragments de leurs anciens vitraux de la Renaissance, un puits ouvragé, des cuisines et des oubliettes. On y trouve également des caves voûtées en plein cintre et un grand cuvier du XVIIe siècle contenant 23 foudres de chêne.
Le parc de plus de 3,5 hectares, environné de vignes, comprend des jardins à la française. Des arbres ancestraux, donnent un cachet unique à ce site unique en Beaujolais.
Propriété privée, le château est ouvert à la visite.
Côté sud, le donjon. Côté nord. Côté est. Tour hexagonale. Cour intérieure, côté ouest. Puits. Ancien pont-levis. Anciennes douves.
Notes et références
- « Château », notice no PA00117751, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coordonnées trouvées sur Géoportail.
- Ils ont pour devise : « Ayez l'amour de la Magdeleine ».
- Élisabeth Sirot 2007, p. 10.
Voir aussi
Bibliographie
- Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, publiées par M. Lainé (Paris, 1836).
- [Charles-Laurent Salch 1987] Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, (ISBN 978-2-86535-070-4), p. 363.
- [Élisabeth Sirot 2007] Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe siècle, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1, LCCN 2007475228).
Articles connexes
Liens externes
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