Château d'Olonde

Le château d'Olonde est une demeure, du XVIIIe siècle, qui se dresse sur la commune de Canville-la-Rocque dans le département de la Manche, en région Normandie.

Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Localisation

Le château est situé sur la route entre Portbail et Saint-Sauveur-le-Vicomte, à proximité d'un autre axe Barneville-Carteret - La Haye-du-Puits, à 1,1 kilomètre à l'ouest de l'église Saint-Malo de Canville-la-Rocque, dans le département français de la Manche.

Historique

Au Moyen Âge, la seigneurie d'Olonde appartint aux familles de Magneville, d'Argences, puis Néel[Note 1]. Possession aux XIVe et XVe siècles de la famille Paynel, elle se transmet par alliances, à la fin du XVe siècle aux Bouchard d'Aubeterre, puis au XVIe siècle à la branche aînée de la Maison d'Harcourt, qui la conserve jusqu'à la Révolution et tient encore aujourd'hui les restes du château[3]. Pierre II d'Harcourt, est baron d'Olonde, en 1614, quand il épouse Marie de Briroy[4].

Jules Barbey d'Aurevilly en a fait le cadre de son roman Une histoire sans nom (1882). Dans Sérotonine, l'écrivain Michel Houellebecq s'est emparé de ce haut-lieu historique normand comme symbole d'un monde très ancien et révolu face à la modernité[5].

Description

Le château d'Olonde comprend les vestiges d'un édifice des XIe et XIIe siècles, un grand corps de logis auquel était accolée une chapelle, le tout cerné d'une épaisse muraille. L'emplacement de cet édifice est aujourd'hui occupé par des constructions du XVe au XIXe siècle, un corps de logis de la fin du XVe siècle[6], en ruine dont deux tours carrées à échauguettes et les ruines d'une muraille du XIIe siècle[6] avec un appareil en arête-de-poisson, accolé à un autre corps de logis, reconstruit au XIXe siècle, un pavillon contenant un escalier et un autre pavillon, aménagé au XVIIe siècle en habitation, mais aujourd'hui découvert. Plusieurs dépendances accompagnent cet ensemble[7].

L'actuelle habitation date du XVIIIe siècle[6].

Protection

Sont inscrits[1] :

  • l'assiette de l'ancien château, y compris les douves et la motte ;
  • l'ensemble des bâtiments castraux, à savoir :
    • les vestiges du château du XIIe siècle ;
    • les façades et toitures des corps de logis du XVIe et XVIIIe siècles ;
    • les tours ouest et nord, en totalité, à l'exclusion des communs modernes ;
    • les façades et toitures du commun est surplombant la douve, avec ses latrines.

Notes et références

Notes

  1. Le fief d'Olonde sera démantelé pour donner naissance au fief du Parc[2].

Références

  1. « Château d'Olonde », notice no PA50000011, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Jeannine Bavay, « Le manoir du Parc », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 50 (ISSN 0224-7992).
  3. Michel Pinel et Patrick Courault, Châteaux et Manoirs de la Manche, tome 1, Saint-Pair-sur-Mer, Éditions Rivages de France, , 320 p. (ISBN 978-2-9534030-6-0), p. 136 à 141.
  4. Georges Bernage, « Fierville-les-Mines », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 64 (ISSN 0224-7992).
  5. Après Barbey d'Aurévilly… Quand l'un des plus vieux châteaux de Normandie sert de prétexte littéraire à Michel Houellebecq.
  6. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 129.
  7. Pinel et Courault 2016, p. 142 à 149.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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