Château d'Estissac

Le château d'Estissac est un château situé à Estissac, en France. Il est aussi connu comme château de Saint-Liébault, Saint-Liébaud ou Saint-Lyébaud.

Description

La façade du château sur parc.

Parmi son mobilier, on peut noter : un tableau du chancelier Seguier par Lebrun, un portrait du cardinal Coislin par Largillière, un portrait du maréchal de Nangis par Rigaud et deux portraits de La Rochefoucault, l'un en abbé et l'autre en cardinal et qui se trouvait à Rome[1]. Une description en est faite par la procureur fiscal Jean Chobert, en 1630. Au premier étage, après l'escalier d'honneur se trouvait une chambre aux tableaux et à côté la chapelle. Une autre était à fleur de lys et l'autre représentait la vie de Marie Stuart sur les murs[2]. Au second étage se trouvait une pièce au trésor et une autre où se logeait le mécanisme de l'horlogerie du pavillon.

Localisation

Le château est situé sur la commune d'Estissac, dans le département français de l'Aube.

Historique

Le Chancelier Séguier, Musée du Louvre.

Il est des traces d'un château fort dès le XIIIe siècle, en 1398 il est cité comme ayant deux fossés et des murs, un colombier et une basse-cour[3]. Le château fut occupé par le parti anglais avant d'être repris pour Charles VII en 1431. Il fut alors rasé mais le parti anglo-bourguignon revenait en 1432 pour le relever et l'occuper. Le bailli de Troyes envoyait alors un parti pour l’araser complètement.

Le château est reconstruit en 1440, Marguerite de Fontenay épouse de Jean de Courcelles obtenant l'autorisation sur l'emplacement d'un ancien château fort, avec pont levis, fossés et boulevard, mais il est de nouveau détruit pendant les guerres de la Ligue. L'amiral de Montmorency[4] le faisait reconstruire, grand bâtiment avec deux tours faisant bâtiment d'angle et un jardin à la française[5]. Le nouveau propriétaire, Jacques Vignier le modifiait profondément entre 1615 et 1632. Le chancelier Pierre Seguier y continuait les embellissements et y faisait travailler des peintres comme Nicolas Baudesson et François Girardon. Il restait dans la famille jusqu'à Camboust, évêque de Metz et sa parente Marie-Henriette d'Alloigny qui l'habitait avec son fils Louis Armand François, duc d'Estissac. François Alexandre Frédéric, duc de Liancourt et d'Estissac émigre en 1792. Le château est alors saisi par les autorités locales en 1793. Le mobilier fut vendu la même année et les œuvres d'art transportées dans ce qui devient le musée des Beaux-Arts de Troyes. Le château lui-même est transformé en fabrique de salpêtre pour les armées, qui fonctionne de 1794 à 1795. En 1795, le château est vendu à Laurent Laguoguey, marchand de bois à Armentières, qui le fait détruire pour revendre les matériaux de construction[6].

Notes et références

  1. Antoine-Henri-François Corrard de Bréban, L'ancien château d'Estissac, autrefois de st-Liébault, Annuaire de l'aube, 1858
  2. « Voyage littéraire de Dom Guyton en Champagne (1744-1749) », sur gallica BNF (consulté le )
  3. Archives départementales de la Côte-d'Or, B1316.
  4. Arch. Nat., T* 575 3 , f° 77 v°.
  5. Archives départementales de l'Aube, E482.
  6. Brusley-Mosle, Notice sur Estissac et Thuisy, Troyes, Nouel, 1911, p. 53-59.
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