Château d'Agey

Le château d'Agey du XVIe siècle-XVIIe siècle est situé au creux d'un vallon au plus bas du village d'Agey à l'est, sur les rives du ruisseau La Sirène, entre les collines de Montfeuson, Mont Rond, et Veluzotte. Il est à 25 kilomètres de Dijon.

Château d'Agey
Architecte maître d'œuvre inconnu
Début construction XVIIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle-XIXe siècle
Propriétaire initial Gros d'Agey
Destination initiale Résidence
Propriétaire actuel Jean de Charentenay
Destination actuelle Habitation privée
non ouvert à la visite
Protection Inventaire général
Coordonnées 47° 17′ 02″ nord, 4° 45′ 53″ est
Pays France
Région historique Bourgogne-Franche-Comté
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Commune Agey
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

Il est Édifié au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle par la Maison de Gros d'Agey], seigneur d'Agey.

Architecture

Cet édifice a deux cours autour desquelles sont disposés les différents bâtiments. Au fond de la haute cour ou cour principale, le logis est flanqué à sa droite par une aile en retour d'équerre. À gauche, en contrebas, se trouvent la basse cour et un bâtiment en fer à cheval avec un corps de passage : les communs, grange, remises, écuries.

Un mur de soutènement sépare les deux cours, dans lequel fut réalisé un lavoir avec quatre ouvertures en anse de panier.

Logis

Corps de bâtiment en longueur, à étage carré, surmonté d'un comble avec un toit à croupes. À sa droite, dans son prolongement s'élève une tour carrée à deux étages et combles couverts d'une toiture en pavillon. Le bâtiment fut transformé au XIXe siècle par son doublement en profondeur et la pose d'un escalier circulaire. Une avancée de la façade, au centre du bâtiment comporte au rez-de-chaussée trois portes auxquelles on accède par un perron de trois marches en pierre, s'étendant sur toute la longueur de cette avancée.

Ces bâtiments ont la particularité d'avoir six types de couverture différents, à savoir: toit à longs pans, à croupe, toit conique, dôme et dôme ovale, recouverts de trois types de matériaux, ardoise, tuile plate et pierre.

Parc et Jardin d'agrément:

C'est l'épouse d'Henri-Anne de Fuligny-Damas de Rochechouart, noble dame Marie-Gabrielle de Pons de Rennepont qui en dessina les parterres, les pièces et jets d'eau qui furent remplacés au XIXe siècle par un parc paysager disparu de nos jours. De ce jardin et du parc, furent retirées des plantes rares transportées au jardin botanique de Dijon. «  Ce jardin fut créé sur d'anciens terrains marécageux, avec des parterres bien dessinés, boulingrins, pièces et jets d'eau, bosquets, différentes constructions, belles et grandes terrasses qui pour être réalisées obligèrent madame de Rochechouart à faire sauter des rochers considérables »[1].

Cabinet d'histoire naturelle:

Réalisé dans le parc par Marie-Gabrielle de Rochechouart, ce cabinet était un des plus importants de la Bourgogne et du royaume. Il fut visité par l'académicien Jean-Étienne Guettard qui en donne une description dans son rapport à l'Académie Royale des Sciences, parue dans Histoire de l'Académie Royale…[2].

«  Les carreaux du Cabinet sont faits de ces marbres que l'on trouve dans cette région de Bourgogne. Ils sont octogonaux à quatre grands pans et à quatre petits pans, ceux qui touchent les murs sont carrés long d'un pied et demi, au nombre de cinquante quatre »[3].

Jardin potager
Colombier
Orangerie
Chapelle
Aujourd'hui disparue.

Seigneurs et propriétaires depuis La Révolution

  • XIIe siècle -XIVe siècle - Maison de Gros d'Agey.
  • 1415 ca - Jeanne de l'Espinasse dont les héritiers font une transaction avec la Maison de Saint-Nectaire vers cette date[4].
  • 1415-1488 - Antoine II de Saint-Nectaire vend à Antoine Gros,
  • 1488 - Antoine Gros greffier au Parlement de Dijon,
  • Jean Gros, fils du précédent,
  • Jeanne Gros, fille de Jean. Elle épouse en 1re noces Zacharie Chapelain, puis en 2e le célèbre Jacques de Vintimille,
  • Jacques Chapelain d'Agey, fils de Zacharie[5],[6],
  • Melchior Chapelain d'Agey, fils de Jacques,
  • 1638 - Pierre Chapelain d'Agey, fils de Melchior fin de cette dynastie. Sa veuve : Marie-Catherine recueille l'héritage de son mari (Agey, Ancey, Rocheprise, Bremur, Vaurois) pour l'apporter à son second mari : Edmé de Sommièvre, baron d'Ampilly,
  • 1662-1671 - Edmé Sommièvre ou Sommyèvre, baron d'Ampilly (1641-1664),
  • 1671-1700 - à la Maison de Mouhy en la personne de Hilaire Bernard de Moulhy (?-1695), trésorier de France, qui achète la seigneurie à Marie-Catherine en 1671.
  • 1700-1714 - Jean de la Coste, successeur de Mouhy qui vend à :
  • 1714 - 1785 - à la Maison des Fuligny-Damas de Rochechouart, en la personne de :
  • Henry Anne de Fuligny-Damas, comte de Rochechouart (3/5/1669-24/2/1745)[7], Sg d'Agey, Baron de Marigny-sur-Ouche, Couches et Saint-Péreuse, marié en secondes noces, le à Marie Gabrielle de Pons de Rennepont (? -1779)[8] (1711-1802)[9] dont : Antoine-Alexandre César, marquis de Fuligny-Damas (1736-1802) - Jean-Baptiste François Gabriel, décédé Chevalier de Malte (1739-?) - Charlotte Eustache Sophie de Fuligny-Damas, chanoinesse de Remiremont en 1750, puis, dix ans plus tard, mariée au marquis de Grollier -[10],[11].
  • Antoine-Alexandre César Fuligny-Damas de Rochecouart, endetté il se sépare de Marigny et Athie, puis d'Agey en 1785 conservant Aubigny qui sera l'héritage des Pot et vendu comme bien national à la Révolution. Sa femme se réfugia à Flagey-Echézeaux, leur dernière possession. Il n'avait qu'une fille: Catherine, qui réussit à obtenir la restitutions de quelques pièces de bois à d'Aubigny en l'an XI.
  • 1785 - 1806 - à la Maison de Courbeton en la personne de Jean Vivant Micault de Courbeton (10/05/1725-17/03/1794), Président au Parlement de Bourgogne, seigneur d'Agey, Barbirey-sur-Ouche, Fleurey-sur-Ouche, Meilly-sur-Rouvres, Maconge, Pommard, Santenay, mort décapité.
  • 1806 - 1989 - Maison de Mareschal de Charentenay, en la personne de :
  • Charles Marie Eric Luc Mareschal de Charentenay, ancien conseiller au Parlement de Besançon. Il reste dans cette famille jusqu'en 1989, date de son partage entre quatre propriétaires.

Désormais, il appartient depuis 1989 à quatre propriétaires qui occupent chacun différentes parties.

Visiteurs célèbres

  • Jean-Étienne Guettard (1715-1786), académicien séjourna au château, invité de Madame de Rochechouart avant que celui-ci ne parte en Allemagne. Il donna communication à l'Académie Royale des Sciences du résultat de ses observations des minéraux conservés dans le cabinet d'histoire naturelle de la comtesse.

Archives

Les archives anciennes de la seigneurie d'Agey, comportent des pièces allant de 1450 et l'an XIII et riche en pièces de la fin du XVe siècle, ainsi que les papiers des Fuligny-Damas de Rochechouart. Ces documents sont conservés dans le fonds de Charentenay (VII F) aux Archives départementales de la Côte-d'Or.

Bibliographie

  • Inventaire Général de la Côte d'Or, canton de Sombernon, Paris 1977, p. 30-31 et 42-45
  • (en) Françoise Vignier, Côte-d'Or, Paris, Herme, coll. « Le guide des châteaux de France » (no 21), , 178 p. (ISBN 2866650158), p. 19.

Liens externes

Notes et références

Base Mérimée : IA00059716.

  1. Jean-Étienne Guettard, op.cit
  2. La description des roches qu'il a vues est transcrite dans l'article sur la géologie d'Agey
  3. Jean-Étienne Guettard, op.cit.
  4. Jean Richard, dans présentation du Fonds de Charentenay aux Archives de la Côte-d'Or (texte en ligne)
  5. Jean Richard cite en référence P. de Truchis, Notice historique sur la Chapelle dite des Gros en l'église de Saint-Michel de Dijon dans Mémoires. Comm.Antiq. Côte-d'Or, t.XIV
  6. Jacquette de Courcelles, sa petite-fille par Eustache d'Agey sera abbesse de l'Abbaye Notre-Dame de l'Assomption de Prâlon
  7. Fils de Jean Nicolas de Fuligny-Damas et de Anne Catherine Françoise Pierrette Louisette POT
  8. Fille de Claude de Pons de Rennepont et de Charlotte Françoise de Choiseul Praslin extrait de Royal Ancestry Généolical
  9. Généalogie Pierfit sur Généanet. De La Chenaye-Aubert lui donne le nom de Marie Gabrielle de Pons-Pralin (décédée le 9 février 1779), ainsi que Jean Richard
  10. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse, chez la Veuve Duchesne, 1776.
  11. La Chenaye-Aubert y ajoute une autre fille par erreur. La généalogie Pierfit sur Geneanet donne le premier enfant, puis pour second: Jean de Fuligny-Damas (1739) et Sophie de Fuligny-Damas décédée en 1788.
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