Château-prieuré de Pommiers-en-Forez

Le château-prieuré de Pommiers-en-Forez se situe dans la Loire à Pommiers.

Château-prieuré de Pommiers-en-Forez
Protection  Classé MH (1983)
Coordonnées 45° 49′ 44″ nord, 4° 03′ 51″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Commune Pommiers (Loire)
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Les premiers documents qui concernant Pommiers ont disparu[1]. Il semble que vers la fin du IXe siècle, peut-être vers 878 ou 891[2], des moines venant de l'abbaye de Nantua s'installent et fondent un monastère bénédictin à Pommiers[3]. Celui-ci passe en 960 sous l'autorité de l'abbaye de Cluny, puisque Nantua et ses dépendances sont absorbées par l'ordre de Cluny qui devient de plus en plus puissant à cette époque.

Façade de l'église abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul du prieuré de Pommiers

Le prieuré se développe, l'église abbatiale est construite entre le XIe siècle et le XIIe siècle, sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul, comme l'abbatiale de Cluny à laquelle le prieuré est rattaché. L'ancienne église paroissiale Saint Julien, aujourd'hui maison particulière, servait d'église paroissiale puisque les moines étaient cloîtrés au sein du village. Au XIIIe siècle, le prieuré, avec douze moines dont le prieur (en 1281)[1], est un des plus importants de l'ordre bénédictin, et le plus actif du Forez, puisque huit églises en dépendent directement : Saint-Julien de Pommiers, Bussy, Baroille, Grézolles, Juré, Saint-Marcel-d'Urfé, Nollieux et Saint-Germain-Laval[4].

Pommiers est saccagée lors de la guerre de Cent Ans. Une enceinte, avec trois tours accolées au mur sud du monastère, est construite. Il n'y a alors plus que cinq moines.[réf. nécessaire]

En 1452 le roi Charles VII vient à Pommiers et signe le 30 octobre un édit royal qui confirme l'université de Caen dans ses privilèges. Le roi François Ier vient aussi à Pommiers lors d'une chasse en 1531, puis à nouveau en 1537[3] au moment où il vient prendre possession du Forez pour le domaine royal après la défection de Charles III de Bourbon.

Logis du prieur de Pommiers

Le prieuré tombe en commande au début du XVIe siècle. Le logis prieural est alors édifié. Parmi quelques grands prieurs : Merand de Grolée-Viriville, Antoine d'Hostun, les sept prieurs de la famille de Rostaing, Raymond de Nolhac[3].

Lors de la Révolution française, en 1790, les moines quittent le prieuré et ce dernier est vendu comme bien national.

Une grande partie du prieuré est classée au titre des monuments historiques en 1983[5].

Notes et références

  1. Michel Pierrot, « L'implantation clunisienne en Forez », dans Etudes foréziennes, vol. VII : Aspects de la vie religieuse en Forez, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne, , 184 p. (lire en ligne), p. 53.
  2. J.-E. Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne (réimpr. 2006) (1re éd. 1946), 1184 p. (ISBN 2862724122, lire en ligne), p. 732.
  3. Georges Delomier et abbé Vialla, Pommiers-en-Forez, Saint-Etienne, Les amis de Pommiers, .
  4. Etienne Fournial, « L'implantation monastique en Forez antérieurement à l'an mil », dans Pierre Guichard, Papauté, monachisme et théories politiques, vol. II : Les Églises locales, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d’histoire et d’archéologie médiévales », , 432 p. (lire en ligne), p. 37.
  5. « Prieuré (ancien) », notice no PA00117547, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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