Case-Pilote

Case-Pilote est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les pilotins du nord (ou Case-Pilotins).

Case-Pilote

Hôtel de ville.
Administration
Pays France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique
Maire
Mandat
Ralph Monplaisir
2020-2026
Code postal 97222
Code commune 97205
Démographie
Gentilé Pilotins du nord
Population
municipale
4 454 hab. (2018 en diminution de 0,22 % par rapport à 2013)
Densité 242 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 38′ 34″ nord, 61° 08′ 19″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 915 m
Superficie 18,44 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Case-Pilote
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Case-Pilote
Liens
Site web mairiecasepilote.fr

    Géographie

    Ville de la côte caraïbe de la Martinique, Case-Pilote se situe environ 12 km au nord de Fort-de-France.

    Toponymie

    Le nom de la commune se compose du mot case, qui renvoie aux habitations rudimentaires dans les anciennes colonies, et du mot Pilote, surnom donné par les Français à un chef caraïbe qui avait, par le passé, établi sa résidence sur ce territoire.

    Histoire

    Cette commune est l'une des plus anciennes de l'île. Lors de la distribution des concessions, à l'arrivée des Français à la Martinique, Case-Pilote fut attribuée à l'un des lieutenants de Pierre Belain d'Esnambuc répondant au nom de Lestiboudois de la Vallée. C'est à lui que Jean Dupont, premier gouverneur de l'île avait confié l'administration provisoire de la colonie. Lestiboudois de la Vallée donna le terrain nécessaire pour la construction des édifices religieux et entre 1640 et 1645 la paroisse fut créée. Il y fut édifié une modeste chapelle puis une église. Cette église qui a plusieurs fois été reconstruite vit R. P. Robillard y installer un baptistère qui aujourd'hui fait l'admiration des visiteurs.

    C'est à Case-Pilote qu'eut lieu l'incident stupide qui fut la cause indirecte de la mort de Jacques Dyel du Parquet. Comme l'entretien d'une flottille de garde-côtes, dont le maintien était indispensable pour tenir en respect les Caraïbes, lui coûtait beaucoup d'argent, le gouverneur avait demandé aux habitants de l'île de cotiser pour faire face à pas moins de la moitié des dépenses. Certains colons avaient trouvé cette mesure inopportune. Ainsi, un jour où du Parquet s'était rendu à Case-Pilote avec sa femme, invité à un baptême par Lestiboudois de la Vallé, capitaine de milice de la ville, un colon du nom de Bourlet, qui donna son nom à une propriété environnante (Fond Bourlet), vint à sa rencontre avec deux cents hommes armés et, s'étant approché du gouverneur, il lui déclara, sur un ton très irrespectueux, que ni lui ni ses amis ne paieraient la contribution en cause. Outré de tant d'audace, du Parquet porta la main à son épée, mais relevant d'une récente crise de goutte, il n'eut même pas la force d'ôter l'arme de son fourreau. Deux jours plus tard, il s'alita pour ne plus se relever.

    Le 16 janvier 1762, les Anglais débarquent à Case-Pilote et l'incendient. Les colons se réfugient dans le fort.

    En 1778, la batterie de tir de Case Pilote se voit dotée de trois canons. Plus tard, ce lieu deviendra le quartier appelé La Batterie.

    En 1792, le curé de Case-Pilote, l'abbé Cairety annonce que des soldats du Fort Royal viennent en direction de Case-Pilote ; les Anglais sont repoussés hors de Case-Pilote.

    En 1837, Case-Pilote devient officiellement une commune par décret.

    Le 11 janvier 1839, aux environs de 6 h, un grand tremblement de terre détruit en partie l'église de la commune ainsi qu'une grande partie du bourg.

    En 1890, le frère de Victor Sévère, Jules Sévère devient le maire de Case-Pilote.

    En 1922, la distillerie Maniba se change en sucrerie pour faire face à la loi contingent qui limitait le nombre de litres de rhum qui devait être exporté.

    C'est en 1925 que Saint-Just Orville devient maire de Case-Pilote. Trois ans plus tard, il fait réparer l'église de Case-Pilote.

    En 1980, l'usine à sucre de Maniba ferme ses portes.

    En 1990, le clocher de l'église est restauré.

    Aujourd'hui Case-Pilote est une petite commune dont les revenus sont tirés essentiellement de la pêche et de sa taxe d'habitation (l'une des plus élevées de l'île).

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Case-Pilote appartient à l'arrondissement de Saint-Pierre et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Case-Pilote-Bellefontaine, entité dont elle était le chef-lieu.

    Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de la Martinique.

    Intercommunalité

    La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[1]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Simon Charles-François    
    Roger Sarotte   Comptable
    Roger Lise DVD puis UDF Capitaine au long cours
    Sénateur de la Martinique (1977 → 1995)
    Conseiller général du canton de Case-Pilote-Bellefontaine (1970 → 1994)
    Frantz Bérose DVD  
    Aristide Varsier DVG  
    [2] Auguste Armet DVG Inspecteur des affaires sanitaires et sociales
    Augustin Bonbois FMP  
    en cours Ralph Monplaisir DVD puis PCD
    puis LREM[3]
    Chef d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5].

    En 2018, la commune comptait 4 454 habitants[Note 1], en diminution de 0,22 % par rapport à 2013 (Martinique : −4,35 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 7121 7091 7752 0163 6504 0484 4084 4474 453
    2018 - - - - - - - -
    4 454--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[6] puis à partir de 2006[7])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Équipement sportif :

    • Stade Omer-Kromwell.

    Clubs sportifs :

    Économie

    Le taux de chômage, en 1999, pour la commune, était de 24,2 %.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église.
    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Joseph, du XVIIe siècle, plus vieille église de l'île, et classée Monument Historique depuis le 2 mai 1979 (réf. PA00105938).
    • Fontaine de la place Gaston-Monerville.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Les maires de Case-Pilote, sur mairiecasepilote.fr
    2. Les élections municipales des 11 et 18 mars 2001 sont annulées par décision du Conseil d'État (CE 25 mars 2002, El. mun. de Case-Pilote, req. n° 235942) : un nouveau scrutin est convoqué et le maire sortant est battu à l'issue de l'élection partielle de mai 2002.
    3. « En Marche recrute des prises de poids en Martinique », sur Martinique La Première,
    4. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    5. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    6. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    7. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Auguste Joyau, La Martinique Carrefour du Monde Carïbe

    Articles connexes

    Liens externes

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