Cap Bénat
Le cap Bénat est une petite pointe rocheuse sur le littoral méditerranéen du Var. Il est situé dans la commune de Bormes-les-Mimosas et fait face aux îles de Porquerolles et de Port-Cros. Largement couvert de pins, il abrite des maisons résidentielles et un sémaphore de la Marine nationale. Le fort de Brégançon se trouve aux abords ouest du cap.
Cap Bénat | ||||
![]() Le Cap Bénat. | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Coordonnées | 43° 05′ 23″ nord, 6° 22′ 07″ est | |||
Mer | Mer Méditerranée | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Var
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Historique



Le versant oriental de Bénat situé en continuité du quartier de La Favière, contient aujourd'hui plus de 1 200 maisons de particuliers . Le domaine n'est accessible qu'aux habitants en raison de mesures prises par les associations syndicales de propriétaires.

Sur les pointes du cap Bénat et du cap Blanc ont été installées des batteries de marine aujourd'hui désaffectées tout comme le sémaphore sur la crête. Les marins y parvenaient à pied et leur ravitaillement était assuré par des embarcations accostant sur la plage au sud de la baie du Gau. [réf. nécessaire]
Le versant côté est (environ 300 ha d'un seul tenant, en amphithéâtre vers la baie du Gau) a été la propriété de la famille de Retz qui y possédait un château, sa chapelle et ses dépendances. La dernière propriétaire de ce vaste domaine de Bénat est Marie-Louise de Retz-Bressolles, épouse de Gontran Merle du Bourg. Elle a vendu 270 ha à Georges Marie Haardt en 1926, se réservant le château et une contenance de 30 ha, avec le droit d'accès.
Georges-Marie Haardt (1884-1932), directeur général de Citroën (Croisière noire et Croisière jaune) l'avait acheté ainsi que de nombreuses autres parcelles à divers particuliers dans le but de l'aménager et avait contracté avec la Société Eau et Assainissement pour assurer la desserte en eau potable de l'entière propriété. L'explorateur mourut en mars 1932 à Hong Kong lors de la Croisière jaune, laissant inachevé un petit château tout au bout du cap, un porche d'entrée et une maison d'hôte.
La succession Haardt (Madame Haardt-Goudsticker et Claude M E Haardt-Schnetzier) aboutit à une vente aux enchères en 1937 : la partie sud couvrant environ 130 ha fut acquise par la Société Artistique du Cap Bénat (Monsieur Armand Touche) ; la partie nord fut acquise par la Société de la Plage de Bénat (Monsieur Charles Josefowitch) qui acquit la même année les 30 ha restant appartenant à Mme du Bourg de Retz, la famille Josefowich, d'origine lituanienne, s'installant dans le château avant d'émigrer aux États-Unis en 1942.
Puis la SA du domaine de la baie du Gaou-Bénat acquit 162 ha de la Société de la plage de Bénat qui resta propriétaire de 10 ha autour du château et ses dépendances. Ses ayants-droit sont toujours propriétaires et viennent, en 2008, de rénover le château.
La SA du domaine du Gaou-Bénat obtint, par arrêté préfectoral du 16 septembre 1958, l'autorisation de réaliser le lotissement de la baie du Gaou Bénat.
La partie sud restera en l'état pendant une vingtaine d'années avant d'être très lentement lotie à la suite de l'arrêté préfectoral du 8 octobre 1953, plusieurs fois modifié jusqu'en 1958, pour former le lotissement du Cap Bénat auquel on accédait en empruntant les voies formées dans le lotissement de la baie du Gaou Bénat. Parmi les premiers acquéreurs, on compte le président de la République Vincent Auriol pour le Patio[1], Lucien de Valroger, Albert-Auguste Prouvost, Ignace Mulliez, puis l'explorateur et cinéaste Marcel Ichac. Éric Boissonnas y fait construire une maison par l'architecte moderniste américain Philip Johnson. En 1972, la Société Provaralp a racheté 30 hectares restant à aménager, à la suite de la liquidation judiciaire de la Société artistique du Cap Bénat.
Un petit port a été construit dans le domaine par la Société civile de l'anse du Pradet. Ce petit port apparaît dans le film Le Grand Bleu réalisé par Luc Besson qui a acheté la bâtisse de la pointe du Cristaou[2]. Après des problèmes de permis de construire, il a revendu cette demeure en 2006.
Demeures historiques du Cap Bénat
- Fort de Brégançon, résidence d'État utilisée comme lieu officiel de villégiature du président de la République française.
- Château de Cristaou. Le domaine de La Cristaou avait été édifié en 1928 par Georges-Marie Haardt, directeur de Citroën et fondateur de la Croisière jaune, expédition de 1931-1932 entre Paris et Pékin. Le réalisateur Luc Besson achète cette demeure en 1995[2].
- La Tour Sarrazine, propriété du Grand Duc de Luxembourg[3].
- Domaine de La Reine Jeanne, imposante maison de villégiature[4], construite en 1928 par l'architecte américain Barry Dierks pour le commandant Paul-Louis Weiller (1893-1993), aviateur durant la Première Guerre mondiale, patron d'industrie et pionnier de l'industrie aéronautique. Séjournèrent dans cette propriété, notamment les souverains de Belgique.
- Château de Léoube, propriété de Sir Anthony Bamford[5]. Parc botanique ancien.
- Château de Brégançon, propriété de la famille Tézenas du Montcel depuis 1816[6]. Chapelle et parc botanique.
- Le Clos Mireille, propriété viticole du champenois Roederer.
- Villa de villégiature de Marcel Bich.
- Domaine de Malherbe ou le peintre Henri-Edmond Cross réalisa certaines de ses toiles[7].
Références
- « Les personnalités », sur ville-bormes.fr, Ville de Bormes les Mimosas (consulté le ).
- « Luc Besson, un propriétaire qui abuse », sur tempsreel.nouvelobs.com, Ville de Bormes les Mimosas, (consulté le ).
- La Tour Sarrazine.
- La Reine Jeanne, propriété de P.L.Weiller.
- Le château de Léoube, propriété de Sir Bamford.
- Historique du Château de Brégançon.
- Le peintre H-E Cross évoqué par Mireille Ferrari.
Voir aussi
Liens externes
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