Byans-sur-Doubs

Byans-sur-Doubs est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

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Byans-sur-Doubs

Clocher du XIIe siècle de l'église
de Byans-sur-Doubs.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Didier Paineau
2020-2026
Code postal 25320
Code commune 25105
Démographie
Gentilé Byannais [1]
Population
municipale
576 hab. (2018 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 58″ nord, 5° 51′ 22″ est
Altitude Min. 223 m
Max. 522 m
Superficie 9,91 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Byans-sur-Doubs
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Byans-sur-Doubs
Géolocalisation sur la carte : France
Byans-sur-Doubs
Géolocalisation sur la carte : France
Byans-sur-Doubs

    Ses habitants se nomment les Byannais.

    Géographie

    Byans est située entre la bordure sud-est de la forêt de Chaux et Quingey ; à environ 25 km de Besançon. Son territoire est assez vallonné avec de nombreuses combes et collines. Le Doubs s'écoule à km au nord-ouest du centre du village, servant de délimitation naturelle avec la commune d'Osselle. Le point culminant de la commune est la colline du Goulot, elle s'élève à 522 m. On y trouve un belvedère qui surplombe tout le territoire de Byans, d'où l'on peut voir également Boussières, la Forêt de Chaux, Saint-vit, Dole et au loin, la Bourgogne. Le village est traversé par le ruisseau du Bief, qui prend sa source à la fontaine du Bout d'amont, au sud-est, et se jette dans le Doubs près du pont de Reculot.

    Communes limitrophes

    Transport

    La commune est desservie par la ligne 56  du réseau de transport en commun Ginko.

    Urbanisme

    Typologie

    Byans-sur-Doubs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,3 %), prairies (33,7 %), terres arables (7,7 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    L'origine du nom « Byans » viendrait du mot bwa qui signifie « courbe » ou « courbure », le village faisant originairement, un demi cercle autour d'une côte. Byans a vu son nom et son orthographe changer plusieurs fois au cours de son histoire. Ainsi cela évolue comme suit : 1251 : Byans-lez-Quingey ; 1269 : Byans-vers-Abbans ; 1275 : Bians ; 1352 : Bian ; 1616 : Byan ; 1678 : Byans ; 1922 : Byans-sur-Doubs.

    Histoire

    La fondation de ce village vient de la réunion de deux hameaux aujourd'hui disparus. Molumbe, situé près du Doubs (aujourd'hui Reculot) et Montantin qui se situait entre Fourg et Byans. Un pré nommé Montanty (visible sur les cartes IGN) semble être le dernier vestige, de ce hameau disparu.

    Les premières traces de Byans remontent au XIIIe siècle, appelé alors « Byans-lez-Quingey ». À cette époque, le village est sous la suzeraineté d'une famille noble de Byans. On trouve trace, entre autres, d'un « Jérémie Chevalier de Byans », qui donne en 1251 sa chapelle d’Abbans au prieuré de Courtefontaine. Cette lignée s'éteint tout à la fin du XVe siècle et Byans passe par la suite entre les mains de nombreuses familles comme les Chalon-Arlay, Montrichard, Agatanges, Courchetet D'Esnans et le dernier : le Marquis de Jouffroy d'Abbans.

    Comme fait marquant de l'histoire pré-révolutionnaire, on apprend qu'au cours de la guerre de Dix Ans, les paysans de Byans, en mai 1637 se révoltèrent contre les troupes d'occupation françaises qu'ils massacrent[9].

    Plus tard, sous l'Ancien Régime, après l'annexion française de la Franche-comté, le village est rattaché à la juridiction d'Abbans-dessus et au bailliage de Quingey. Byans est chef-lieu de canton pendant la période révolutionnaire.

    Le village subit la guerre de 1870 avec son bombardement meurtrier du 29 janvier 1871, l'occupation prussienne et ses réquisitions.

    Jusqu'au début du XXe siècle, Byans connaît une certaine prospérité, le village est réputé et reconnu, et ce depuis le XVIIIe siècle, pour l'importance de ses vignes et la qualité de ses vins. A son apogée, au milieu du XIXe siècle, elles s'étendent sur plus de 110 hectares[10]. Il semblerait que la concurrence, et non le Phylloxéra, soit le vrai responsable du déclin de la vigne, car en 1914, on en compte encore 49 hectares.

    De nos jours, ce qui reste des vignes de Byans couvre moins d'un hectare. En 1881, la fromagerie du village fabrique jusqu'à 15 000 kg de fromage par an. Entre 1900 et 1914, on dénombre à Byans jusqu'à 7 auberges, 7 fours à chaux, 2 carrières en exploitation, une briqueterie, un moulin, et plusieurs métiers artisanaux comme forgeron, tailleur de pierre, cordonnier, menuisier, vigneron, etc.

    Histoire de l'équipement

    • 1851 : cimetière transféré de la place du Village au lieu-dit « aux Riottes » ;
    • 1857 : pont sur le Doubs ;
    • 1864 : chemin de fer ;
    • 1876 : mairie-école ;
    • 1906 : électrification ;
    • 1944 : foyer-cinéma ;
    • 1949 : école ménagère devenu lycée agricole privé en 1982 ;
    • 1957 : eau courante ;
    • 1972 : maison de retraite (château construit en 1900)[11].

    Héraldique

    Blason de la famille de Byans.

    Il existait entre le XIIIe et le XVe siècle, une famille noble dite de Byans ; ses armes étaient :

    « De gueules au sautoir d'or cantonné de douze billettes du même »[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1981 1985 Hubert Bulle    
    1985 1989 Hubert Bouveret    
    1989 2001 Philippe Marle    
    2001 2008 Thierry Daigre[13]    
    2008 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Didier Paineau [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 576 habitants[Note 4], en augmentation de 11,63 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    630744745677733738709692720
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    599582601546578578606582507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    470475444376408403399395427
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    391451447433549560583578572
    2013 2018 - - - - - - -
    516576-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    1688 : 265 habitants.

    Lieux et monuments

    • Lavoir de Pénière de 1846.
    • Église Saint-Désiré dont le clocher-porche du XIIe siècle est classé aux Monuments historiques.
    • Oratoire du XIXe siècle.
    • Fontaine de la Pénière.
    • Gare de Byans.
    • La maison de Retraite, Le château aux Combes, bâtiment du XIXe siècle, est une maison de retraite de 25 lits[19].

    Personnalité liée à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. La Guerre de dix ans, 1634 1644 par Gerard Louis
    10. Annuaire départemental du Doubs (1844)
    11. Dictionnaire des communes du département du Doubs
    12. Dictionnaire historique, biographique et généalogique des anciennes familles franc-comtoises
    13. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Site de la maison de retraite

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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