Brochon

Brochon est une commune viticole française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Brochon

Le château de Brochon, représenté sur le papier à lettres de Stéphen Liégeard.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Dominique Dupont
2020-2026
Code postal 21220
Code commune 21110
Démographie
Population
municipale
625 hab. (2018 )
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 23″ nord, 4° 58′ 18″ est
Altitude Min. 228 m
Max. 546 m
Superficie 7,46 km2
Unité urbaine Gevrey-Chambertin
(banlieue)
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Longvic
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Brochon
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Brochon
Géolocalisation sur la carte : France
Brochon
Géolocalisation sur la carte : France
Brochon

    Ce village touristique et viticole, situé sur la route des Grands Crus le long de la côte de Nuits jouit d'une réputation mondiale de prestige grâce à ses vins de Bourgogne dont le plus célèbre Gevrey-Chambertin Les Evocelles.

    Les habitants de Brochon se nomment les Brochonnais. Ce petit village est jumelé avec Weinolsheim[1],[2].

    Géographie

    Cette commune est située sur la Côte de Nuits et est coupée par la départementale 974 et la départementale 122 dite la route des Grands Crus.

    Communes limitrophes

    Valforêt Fixin
    Chambœuf N Fénay
    O    Brochon    E
    S
    Gevrey-Chambertin

    Urbanisme

    Typologie

    Brochon est une commune urbaine[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gevrey-Chambertin, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 4 486 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45 %), terres arables (19,8 %), cultures permanentes (14,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), zones urbanisées (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    Le toponyme de Brochon tire son origine de la Villa Briscona (878). On trouve dans des écrits de 1190 le nom de Brochun avant que ne s'impose la forme définitive de Brochon (1550).

    Une nécropole mérovingienne découverte au XIXe siècle, au Clos Dubard et au Pré Maley, témoigne d'une présence humaine ancienne sur le territoire de Brochon.

    Au Moyen Âge, le village est placé sous l'autorité de plusieurs seigneurs et ordres religieux.

    On trouve en 801, la maison Dieu, un hôpital: Moutier, (qui signifie ancienne abbaye) chartreuse fondée par Charlemagne[13] moines hospitaliers de la congrégation Saint-Antoine, ensuite avec les guerres elle fut bien abimée et a servi de léproserie puis détruite. Les moines ont été s’installer en 1385 à Champmol à Dijon où Philippe le Hardi et Marguerite de Flandres leur avaient fait construire Champmol.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Mai 2019   Dominique Dupont Sans étiquette Maire par intérim de mars à mai 2019
    mars 2008 mars 2019 Claude Rémy Sans étiquette Démissionne en mars 2019 puis redevient conseiller municipal
    mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Bouchard - -
    mars 1977 2001 Robert Jeannin Sans Étiquette Fonctionnaire aux PTT
    1959 1977 Paul Fournier - Officier en retraite qui sera à l'origine du jumelage avec Weinolsheim
    Les données manquantes sont à compléter.

    [14]


    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à l'aigle d'or tenant un lis des jardins d'argent (au naturel) dans son bec.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 625 habitants[Note 3], en diminution de 7,82 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    417412418419444433432444461
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    436454444404418455436437448
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    401394375323326316307349392
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    442550633609591691659651644
    2013 2018 - - - - - - -
    678625-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vignoble et gastronomie

    Le vignoble de Brochon est un des plus prestigieux de Bourgogne, entre Fixin et Gevrey-Chambertin ses vignes sont divisées en trois au sud avec 51 hectares dans l’appellation AOC Gevrey-Chambertin, au nord avec 42 hectares dans l’appellation AOC Côte de Nuits Villages sans oublier le 1er Crus Clos de la Perriére 1hectare environ en appellation Fixin sur la commune de Brochon, et enfin dans le bas du village se trouvent les appellations régionale Bourgogne blanc ou rouge au-dessus de la route nationale.

    Gevrey-Chambertin le nom Brochon le Bon.

    • Gevrey-Chambertin Les Evocelles,
    • Gevrey-Chambertin: Meix Bas, Champ,les journaux
    • Côte de Nuits Villages vignes Marie, Queue de Hareng
    • Côte de Nuits Villages La Croix Violette,Les Créoles la perriere
    • Bourgogne Blanc
    • Bourgogne Rouge Moutier

    Le vignoble de la commune de Brochon bénéficie de nombreux climats d'Appellation communale & villages Gevrey-Chambertin.

    Les vins de l'AOC Gevrey-Chambertin sont des vins de longue garde (10 à 20 ans et plus pour les exceptions) très colorés, puissants, aux arômes et saveurs intenses évoquant entre autres le cassis, cerise, musc, réglisse...

    La puissance des vins s'associe avec une cuisine corsée et élaborée : viande rouge grillée, gigot de mouton, bœuf bourguignon, civet de lapin, coq au vin,

    Lieux et monuments

    • L'éolienne, parfois appelée "le moulin", a été construite juste avant 1900 par Stéphen Liégeard pour permettre l'alimentation en eau courante du château. Elle surmonte un réservoir sur lequel, selon certains dires, on pouvait autrefois circuler en barque. L'éolienne de Brochon (type 1) a été inventée par le Sarthois Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891), qui servait au pompage de l'eau. Elle fut produite en France de 1872 à 1933, à environ 350 exemplaires, qui furent installés principalement en France, dans quarante-quatre départements. Environ 80 sont encore visibles. Ernest Sylvain Bollée a utilisé le mot « éolienne » pour la première fois (1885) comme nom commun et non plus comme un adjectif (énergie éolienne). Le mot se retrouve dans le Larousse quelques années plus tard en 1907.L'éolienne de Brochon est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1984 [19].
    • Les inscriptions : certaines maisons du village[20] portent de curieuses inscriptions : "Memento Mori", "plus de bien que de vie"...
    • L'église Saint-Symphorien : construite au XIe siècle sur les bases de la chapelle primitive Sainte-Trinité, il ne reste de l'édifice roman que la base du clocher voûtée d'arêtes. Le chœur avec ses deux travées date du XVe siècle. Des restaurations ont eu lieu aux XIVe et XVIIe siècle. Quant à la partie supérieure du clocher, elle est du XVIIIe siècle.

    Protection de l'environnement

    La côte et les combes sont classés dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de la Côte dijonnaise et font partie du site Natura 2000 de l'Arrière côte de Dijon et de Beaune.

    Les friches et la Combe de Brochon font partie de la réserve naturelle de la Combe Lavaux, classée au niveau national. Créée en 2004, c'est la première réserve naturelle de la Côte-d'Or.

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    • Albert Colombet, Brochon : le passé d'un village de la Côte, Paris, Impr. F. Massebeuf,

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Mairie de Brochon », sur brochon (consulté le ).
    2. Weinolsheim
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Gevrey-Chambertin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Notice historique sur Brochon par M. l’abbé François Lacoste curé, Dijon, Darantiere, 1892, p. 74-85.
    14. « Côte-d'Or - Politique locale. Dominique Dupont, nouveau maire de Brochon », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Château Stéphen-Liégeard », notice no PA00112162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Place Jolyot de Crébillon notamment.
    21. Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN 2-70840428-8) (Picard) et (ISBN 2-90559641-4) (Cénomane), page 48.
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