Bravo les Brothers

Bravo les Brothers est la soixante-et-unième histoire de la série Spirou et Fantasio d'André Franquin. Elle est publiée pour la première fois dans Spirou du no 1435 au no 1455 et figure dans l'album Panade à Champignac.

Bravo les Brothers
61e histoire de la série Spirou et Fantasio

Bandeau-titre lors de la parution dans le journal Spirou.

Auteur André Franquin
Couleurs Vittorio Léonardo
Genre(s) Humoristique

Personnages principaux Spirou
Fantasio
Gaston Lagaffe
Noé
Lieu de l’action Bureaux de Dupuis
Bruxelles ou Paris[Note 1]
Époque de l’action Années 1960

Pays Belgique
Langue originale Français
Éditeur Dupuis
Première publication no 1435 de Spirou (1965)
Publié dans Album Panade à Champignac
Nb. de pages 22

Univers

Synopsis

Pour l'anniversaire de Fantasio, Gaston Lagaffe lui offre en guise de cadeau trois singes acquis après la faillite d'un cirque. Le trio va alors faire sombrer la rédaction du journal Spirou dans le désordre le plus total, dont l'homme d'affaires monsieur De Mesmaeker et le comptable monsieur Boulier sont les premières victimes, devant un Fantasio dans un état second après une grosse prise d'antidépresseur pour se calmer devant le désordre. Pour ramener le calme dans les bureaux, Spirou va partir à la recherche de l'ancien propriétaire en la personne de Noé, un dresseur d'animaux qui ne s'entend pas bien avec les autres humains[1].

Personnages

  • Spirou, le héros de la série va dans cette histoire perdre son sang-froid et s'énerver à plusieurs reprises. Choses qui arrivent très rarement d'habitude, le héros devant toujours être parfait. Face à Gaston Lagaffe et au désordre engendré par les Brothers il craque, mais la rencontre avec Noé va rétablir sa véritable stature de héros sauveur puisque, selon lui, il doit l'aider malgré son sale caractère et faire son bonheur en lui rendant les singes[2].
  • Fantasio, dans Bravo les Brothers il s'agit du Fantasio de l'univers de la série Gaston dont il est un des personnages récurrent. Contrairement au Fantasio de la série Spirou et Fantasio qui est fantaisiste et gaffeur, celui de Gaston est son opposé, un personnage sérieux, rabat-joie et sans humour qui passe son temps à perdre son calme face à Gaston Lagaffe[3]. Dès le début de l'histoire, il prend des tranquillisants qui vont l'assommer tout au long du récit, avant d'être totalement déprimé par le nouvel échec pour la signature des contrats[4].
  • Gaston Lagaffe, dans cette histoire il est le seul protagoniste à ne pas perdre son calme face aux Brothers et paradoxalement le plus sage du récit[5].
  • Aimé De Mesmaeker, homme d'affaires de la série Gaston qui essaye de signer des contrats avec les éditions Dupuis, mais qui échoue toujours à cause de Gaston Lagaffe. Dans Bravo les Brothers, son apparition s'étale sur trois planches, de la no 7 à no 9, et se termine toujours de la même façon : le départ furieux de la rédaction après avoir échoué dans la signature des contrats[4].
  • Léon Prunelle, est secrétaire de rédaction et apparaît principalement dans la série Gaston. Dans Bravo les Brothers, il a un rôle très secondaire puisqu'il n'est pas encore le supérieur hiérarchique de Gaston Lagaffe comme il le sera quelques années plus tard[6].
  • Yves Lebrac, est un dessinateur qui apparaît dans la série Gaston. Il ne fait que de très courtes apparitions dans Bravo les Brothers notamment à la planche no 11B où il sert à l'auteur pour dénoncer le diktat du patron face au dessinateur[7].
  • Joseph Boulier, il est comptable chez Dupuis et apparaît dans Gaston. Dans cette histoire il joue parfaitement son rôle de caricature des commerciaux et financiers froids, distants et déconnectés des réalités en ne fournissant pas de nouveaux crayons au dessinateur Yves Lebrac et en lui conseillant « D'appuyer moins fort sur votre crayon en dessinant », car il en a déjà reçu le mois dernier[8].
  • Noé, est un dresseur solitaire qui peut dresser n'importe quel animal facilement, mais communique peu avec les humains. Il est le dresseur des Brothers qu'il a dû céder contre son gré après la faillite du cirque où il travaillait[9].
  • Joseph Longtarin, agent de police de la série Gaston. Il fait une petite apparition vers la fin de l'histoire où il participe à la séquence burlesque de la balade en camionnette avec les Brothers[10].

L'univers de Gaston

L'histoire se déroule intégralement dans l'univers de la série Gaston et son personnage principal Gaston Lagaffe, autre série animée par André Franquin créé en 1957. Ce n'est néanmoins pas la première fois que les deux univers se croisent puisque Gaston Lagaffe était déjà apparu dans les histoires Vacances sans histoires et La Foire aux gangsters publiées respectivement en 1957 et 1958. Lors de ces deux histoires, l'apparition du gaffeur n'est qu'un simple caméo humoristique pour faire découvrir ce jeune personnage au lecteur de la série Spirou et Fantasio[5].

La rédaction dans laquelle a lieu Bravo les Brothers est donc celle de la série Gaston. Une rédaction imaginaire, où se mélange l'intérieur des bureaux bruxellois de Dupuis et la façade extérieurs des bureaux parisiens de la maison d'édition située dans le quartier de Passy. Dans ses bureaux, André Franquin a placé des rédacteurs, des secrétaires ou encore des traducteurs comme dans la réalité, sauf que tous les personnages de Gaston sont le fruit de l'imagination de l'auteur et évoluent selon les besoins du gag[11]. D'ailleurs, il est à noter que dans cette histoire du duo Spirou-Fantasio, dont le duo forme toujours les personnages principaux de la série se transforme ici en trio : Spirou-Fantasio-Gaston[12].

Historique

L'histoire Bravo les Brothers commence à paraitre au cours de l'année 1965. À cette époque, André Franquin perd de plus en plus l'envie d'animer les deux personnages de Spirou et Fantasio, qu'il a récupéré par hasard dix-neuf ans plus tôt des mains de Jijé son maître à dessin[13]. André Franquin a pourtant entièrement créé l'univers de la série en y plaçant le village de Champignac-en-Cambrousse, dont l'habitant le plus emblématique est son comte, mais aussi en inventant des méchants tel que Zantafio. Les dernières aventures produites intitulées Z comme Zorglub et L'Ombre du Z, ont fait basculer la série dans la science-fiction, au grand dam de son éditeur Charles Dupuis qui préfère que la série prenne un ton poétique comme dans l'histoire Le Nid des marsupilamis[14]. Ce dernier ne l'autorise pas à réutiliser le personnage de Zorglub pour sa nouvelle histoire QRN sur Bretzelburg et André Franquin doit changer son scénario en pleine publication en faisant appel à Michel Greg[15]. Au cours de la publication de cette histoire, il tombe malade, puis une dépression avec une remise en cause professionnelle l'éloigne de la série Spirou et Fantasio pendant plus d'un an et demi. Durant cette période, il ne continue que la demi-planche hebdomadaire de Gaston avec l'aide de son assistant Jidéhem[13].

C'est dans ce contexte difficile qu'André Franquin commence le dessin de Bravo les Brothers. Il n'a alors plus animé les personnages de Spirou et Fantasio depuis deux ans et son éditeur commence à s'impatienter, car à cette époque une série doit connaître une nouvelle publication par an sinon les ventes d'albums chutent. Néanmoins, entre Charles Dupuis et André Franquin, il y a entre eux plus qu'une relation patron-employé, et c'est pour faire plaisir à son ami qu'André Franquin entreprend de livrer une nouvelle histoire de la série phare des éditions Dupuis. Une histoire simple, sans fantastique, exotisme ou science-fiction et même sans le Marsupilami qui est pourtant aimé des lecteurs[16]. Pour cette histoire, André Franquin invente d'abord le personnage du dresseur Noé pour les situations intéressantes qu'il peut en tirer, avant de greffer les Brothers qui sont trois, car cela permet d'individualiser chacun des singes[17].

La publication de l'histoire commence dans le no 1435 du journal Spirou, elle est publiée au rythme d'une planche par numéro.

Analyse

Humour

L'humour est très présent dans l'histoire, c'est même sa principale caractéristique. Dès la planche no 2, André Franquin place un gag en référence à l'actualité de l'époque, ce qui est assez rare dans la bande dessinée jeunesse des années 1960. Ce gag peut paraître néanmoins être incompréhensible pour les jeunes lecteurs contemporains puisqu'il fait référence à une série vedette du journal Spirou de l'époque, Benoît Brisefer et à l'actrice Brigitte Bardot dont les initiales semblables créées un quiproquo lorsque Spirou commande un « grand portrait de B.B. » auprès de l'auteur Peyo[5].

L'humour dans Bravo les Brothers est proche du genre cinématographique du Screwball comedy très en vogue à Hollywood dans les années 1930-1940. André Franquin est un amateur du septième arts et a été très influencé par ce genre dès le début de sa carrière. Dans cette histoire, il y a énormément de gags et de rebondissements avec un rythme très élevé, sûrement l'histoire produite par André Franquin qui a un tempo et un découpage aussi bien mené, qui fait en sorte que le lecteur rit à chaque planche[18].

Le running gag de la signature des contrats qui échoue, qui est une caractéristique de la série Gaston, est présente dans l'histoire. Pour André Franquin, cette présence de l'homme d'affaires Aimé De Mesmaeker est indispensable dans le récit. Dans cette séquence de trois planches, l'auteur prend le lecteur à contre-pied en faisant adorer les singes à De Mesmaeker, d'habitude si sérieux, et la signature des contrats échoue par le fou rire provoqué par les Brothers qui font penser à l'homme d'affaires qu'un complot a été organisé contre lui pour le faire mourir de rire. L'attitude de Fantasio durant cette séquence participe aussi au gag, drogué par des tranquillisant pris deux planches plus tôt, il est d'abord résigné à ce que les contrats ratent une fois de plus à l'arrivée de De Mesmaeker au milieu des singes, puis se reprend lorsqu'il prend conscience qu'au contraire les Brothers l'amusent fortement et est excité par cette signature improbable. Les contrats ne sont pas signés et Fantasio déprime fortement après[4].

La planche no 20 démontre l'art d'André Franquin pour l'ellipse humoristique. Dans la case six, mis à bout de nerfs par les Brothers, l'agent de police Longtarin brandit sa matraque d'un air menaçant en affirmant qu'il ne veut plus entendre le moindre son d'avertisseur. À la case sept, le drame a lieu, le collègue policier écrase par mégarde un klaxon laissé par les singes. Case suivant, Longtarin tient son bâton de policier cassé en deux à côté de son collègue se tenant le crâne furieux et son casque cabossé. Le lecteur n'aura pas besoin d'un dessin pour reconstituer lui-même le geste qui a eu lieu, Longtarin, à nerf, a frappé fort par réflexe sur son collègue. Avec cette ellipse, André Franquin ne fait plus du lecteur une personne passive, mais le fait pleinement participer au récit en le faisant reconstituer la scène qui a eu lieu et qui n'a pas été dessiné par l'auteur[19].

Matériel utilisé

L'histoire Bravo les Brothers est dessinée avec un pinceau « anglais » en poil de martre de marque Rowney ou Isabey. Le papier est de la marque allemande Schöller-Parole. Après Bravo les Brothers, André Franquin exécutera ses autres planches à la plume, au stylo à encre de Chine ou encore au pinceau[16].

Décors

Dès la première demi-planche no 1A, André Franquin introduit, comme il le fait depuis longtemps, des meubles contemporains. En l'occurrence, il s'agit ici du fauteuil « Lady » de la société Artflex créé par Marco Zanuso en 1951. Le même fauteuil est aussi très présent dans une autre série d'André Franquin, Modeste et Pompon, qu'il dessine à la fin des années 1950[16]. Dans ses décors urbains, il utilise tous les codes graphiques, de la palissade de terrain vague à la cheminée d'usine. Dans la planche no 16, André Franquin introduit sa propre voiture, une MG rouge immatriculé « 9877J »[20]. Dans cette histoire, l'auteur a voulu décorer le moins possible et la simplifier pour se concentrer sur les personnages et les situations burlesques provoqués par les Brothers[17].

Animaux

Dans cette histoire, André Franquin met en scène les trois singes que sont les Brothers. Depuis longtemps, André Franquin représente des animaux dans ses dessins et il aime ça. Les singes sont d'ailleurs les animaux qu'il représente le plus. Il dessine des singes pour la première fois dans l'histoire L'Héritage de Spirou en 1949, puis dans cinq autres histoires avant Bravo les Brothers dont Le gorille a bonne mine ou le gorille occupe une place importante dans l'histoire. Ils sont souvent représentés de manière semi-réaliste, pour dessiner des animaux, André Franquin déclarait avoir une quinzaine de photos comme modèles posées sur sa table à dessin. Il dessine d'abord de manière réaliste, mais dois ensuite recommencer cinq à six fois pour obtenir un animal plus caricatural qui correspond à son style de dessin. Avec les Brothers, André Franquin parvient à réaliser le périlleux équilibre de pousser la caricature animal jusqu'au bout sans tomber dans l'anthropomorphisme[21].

Expressions

Dans cette histoire, André Franquin caricature les trois Brothers en singes de la sagesse.

L'une des spécialités d'André Franquin est de caricaturer la physionomie des personnages qui évoluent sous son crayon. Dans Bravo les Brothers, Fantasio totalement au bout du rouleau à cause de son travail, prend des tranquillisants qui vont le mettre dans un état second. Pendant quasiment l'intégralité de l'histoire, André Franquin va pouvoir exploiter le thème du personnage drogué et lui donner des expressions faciales plus drôle les unes que les autres où il n'alourdis pas le visage de trait, mais au contraire l'allège pour ne garder que les meilleurs signes. Autre caricature à la planche no 13A, ou il représente les trois Brothers en singes de la sagesse[22].

Découpage

Comme des bandes dessinées de l'époque, Bravo les Brothers est découpé de manière qu'il y ait une chute et un petit suspense à chaque bas de planche pour inciter le lecteur à acheter le journal de la semaine suivante[4]. Lors de la planche no 16, André Franquin place un dialogue qui révèle le secret des Brothers, dont il ne peut évidemment pas faire abstraction. Pour ne pas ennuyer le lecteur avec un dialogue long, il choisit de faire déambuler ses personnages dans un paysage urbain qui possède tous les éléments graphiques d'une ville. Il insère aussi une action humoristique se situant dans la rédaction avec les Brothers pour couper le rythme du dialogue et l'accélérer ensuite. Cette planche montre bien la manière dont André Franquin avait conscience que le découpage d'une page est très importante et qu'il était très doué pour réussir à dynamiser un dialogue obligatoire[20].

Couleurs

Dans la version originale de Bravo les Brothers, les couleurs sont faites selon la technique de Vittorio Leonardo, responsable du coloriage des éditions Dupuis, qui a inventé une technique peu coûteuse pour ajouter les couleurs à une planche. André Franquin appose d'abord sur sa planche, une feuille calque ou au crayon de couleur sont indiqués pour le coloriste la teinte qu'il souhaite pour sa page. La planche est ensuite transformée en film transparent dans le format de parution, par l'atelier de photogravure de Dupuis, où disparaissent les traits superflus qui ont résisté au gommage. La couleur est ensuite ajoutée, seulement le coloriste ajoute la gouache à travers un film noir et blanc et une feuille de papier, ce qui fait qu'il colorie des formes floues et provoque parfois des erreurs, comme des dents coloriées. De plus, chaque semaine, la qualité de l'impression varie selon plusieurs paramètres comme le réglage de la machine ou encore la température[Note 2]. La qualité varie aussi de la publication dans le journal Spirou et l'album puisque les techniques d'impression ne sont pas les mêmes[Note 3]. De réimpression en réimpression la qualité des couleurs est moins bonne que la précédente[23].

En 2011, Isabelle Franquin, la fille d'André, et Frédéric Jannin, dessinateur qui a collaboré à plusieurs reprises avec André Franquin, vont s'atteler à la restauration des couleurs de Bravo les Brothers pour une édition spéciale de l'histoire. Ils vont partir des planches originales de l'histoire pour bien saisir le trait de l'auteur et retrouver des détails qui avaient disparu lors des précédentes impressions. Ils vont aussi essayer de rendre les couleurs cohérentes avec la continuité de l'œuvre d'André Franquin. Ainsi à la planche no 1 ne sachant pas si Spirou est chez lui ou à la rédaction du journal, ils vont s'apercevoir que le fauteuil est déjà apparu dans des précédentes aventures de la série quand Spirou est chez lui. Ils vont donc colorier les murs de la même couleur que ceux présent dans des histoires précédentes. Ils vont aussi rendre les couleurs des objets de bureaux cohérent avec celle du catalogue annuel Manufrance de l'époque qu'André Franquin consultait pour dessiner la rédaction. Les différents plans vont aussi être découpés pour éviter que les couleurs soient les mêmes alors que les personnages ne sont pas dans le même lieu, c'est ainsi le cas entre le parc et le zoo où la couleur du sol a été modifiée pour les différencier[23].

Influence

Grand amateur de cinéma, André Franquin a été influencé par le septième art tout au long de sa carrière d'auteur. Cette histoire est probablement influencée par les comédies de genre Screwball comedy très en vogue au moment de sa jeunesse ou encore les films de Cary Grant[18].

Publication

Revues

Première publication de Bravo les Brothers dans Spirou[24],[25]
Planche Numéro Page Date
1a, 1b, 2a et 2b 1435 6 et 7
3a et 3b 1436 52
4a et 4b 1437 52
5a et 5b 1438 52
6a et 6b 1439 52
7a et 7b 1440 52
8a et 8b 1441 54
9a et 9b 1442 52
10a et 10b 1443 52
11a et 11b 1444 48
12a et 12b 1445 52
13a et 13b 1446 52
14a et 14b 1447 52
15a et 15b 1448 52
16a et 16b 1449 52
17a et 17b 1450 52
18a et 18b 1451 52
19a et 19b 1452 52
20a et 20b 1453 52
21a et 21b 1454 52
22a et 22b 1455 52 3 mars 1966

Album

Bravo les Brothers fut ajouté à la fin du tome 19 de Spirou et Fantasio, Panade à Champignac, sorti en album en 1969. Elle a ensuite bénéficié d'une édition seule avec dossier et nouvelles couleurs en 2012.

Réutilisation de personnage

Créé dans cette histoire, les Brothers et Noé vont connaître une deuxième carrière dans les années 1980-1990 dans la série Marsupilami. Lorsque André Franquin abandonne la série Spirou et Fantasio en 1969, il cède l'ensemble des personnages qu'il a créé pour la série à part le Marsupilami, Petit Noël, Noé et les Brothers. La raison est que Charles Dupuis n'apprécie pas le personnage qui selon lui ne touchera pas le lecteur alors qu'André Franquin l'aime beaucoup et espère l'exploiter plus tard. Ce n'est que vingt ans plus tard qu'il peut l'exploiter de nouveau, à cette époque il écrit le scénario pour Batem, des aventures du Marsupilami en compagnie de Greg. Ce dernier lâche toutefois l'affaire face au manque de possibilité du Marsupilami qui ne parle pas et vit dans une jungle. Par hasard il croise Yann, le scénariste des Innommables, qui lui soumet l'idée d'exploiter le personnage de Noé qui dresserait le Marsupilami. C'est ainsi que Noé et les Brothers vont être les personnages principaux de trois histoires de cette série, Mars le noir, Fordlandia et L'Or de Boavista[9].

Notes et références

Références

  1. Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 120.
  2. Bravo les Brothers édition commentée, p. 68.
  3. Bravo les Brothers édition commentée, p. 40.
  4. Bravo les Brothers édition commentée, p. 52.
  5. Bravo les Brothers édition commentée, p. 38.
  6. Bravo les Brothers édition commentée, p. 54.
  7. Bravo les Brothers édition commentée, p. 56.
  8. Bravo les Brothers édition commentée, p. 58.
  9. Bravo les Brothers édition commentée, p. 64.
  10. Bravo les Brothers édition commentée, p. 72.
  11. Bravo les Brothers édition commentée, p. 42.
  12. Jean-Marc Vidal, Gaston de A à Z, Hachette Filipacchi associés, , 111 p. (ISBN 978-2-35710-562-1), "l'avant-dernière aventure de Spirou et Fantasio dessinée par Franquin [Bravo les Brothers (1956)] n'est-elle pas purement et simplement une histoire de Gaston ? [...] Une telle imbrication des deux univers voulue par Franquin constitue ce que les amateurs de comics et de séries appellent un cross over, procédé narratif qui permet de sugérer au lecteur que les différents personnages ne sont qu'une seule et même famille." p.14
  13. Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 102.
  14. Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 99.
  15. Franquin, chronologie d'une œuvre, p. 100.
  16. Bravo les Brothers édition commentée, p. 36.
  17. Et Franquin créa la gaffe, p. 138.
  18. Bravo les Brothers édition commentée, p. 50.
  19. Bravo les Brothers édition commentée, p. 74.
  20. Bravo les Brothers édition commentée, p. 66.
  21. Bravo les Brothers édition commentée, p. 48.
  22. Bravo les Brothers édition commentée, p. 60.
  23. Bravo les Brothers édition commentée, p. 76.
  24. JMF, « Album 99 », sur Tout.spirou.pagesperso-orange.fr/ (consulté le )
  25. JMF, « Album 100 », sur Tout.spirou.pagesperso-orange.fr/ (consulté le )

Notes

  1. Aucune indication sur le lieu de l'action, les éléments graphiques urbains sont extraits à la fois de la ville de Bruxelles et de Paris.
  2. L'histoire Bravo les Brothers étant publiée au rythme du planche par semaine dans le journal Spirou la qualité des couleurs peut varier d'une planche à l'autre.
  3. Héliographie pour le journal Spirou et blanchet pour l'album.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Bocquet et Serge Honorez, Bravo les Brothers : Commenté par Jean-Louis Bocquet et Serge Honorez, Italie, Dupuis, , 84 p. (ISBN 978-2-8001-5168-7)
  • Numa Sadoul, Et Franquin créa la gaffe : Entretien avec Numa Sadoul, Bruxelles, Dargaud, , 208 p. (ISBN 2-87178-000-5)
  • José-Louis Boquet et Eric Verhoest, Franquin, chronologie d'une œuvre, Monaco, Marsu Production, , 192 p. (ISBN 978-2-35426-010-1)

Liens externes

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