Bourogne

Bourogne est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Bourignais.

Bourogne

La Bourbeuse à Bourogne.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Baptiste Guardia
2020-2026
Code postal 90140
Code commune 90017
Démographie
Gentilé Bourignais
Population
municipale
1 888 hab. (2018 )
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 44″ nord, 6° 55′ 11″ est
Altitude Min. 327 m
Max. 427 m
Superficie 13,71 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Montbéliard
(banlieue)
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtenois-les-Forges
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bourogne
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Bourogne
Géolocalisation sur la carte : France
Bourogne
Géolocalisation sur la carte : France
Bourogne
Liens
Site web bourogne.fr

    Géographie

    Elle est située à 11 km au sud-est de Belfort sur la route Belfort-Delle à proximité du point de jonction du canal de la Haute-Saône venant de Ronchamp et de celui du canal du Rhône au Rhin, encore en service. La rivière qui arrose Bourogne est « la Bourbeuse ».

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bourogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), prairies (22,5 %), terres arables (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), zones urbanisées (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • Boronia (1222), Bölle (1303), Boreigne (1325), Bolle (1347), Boloigne/Boroingne/Bouroingne (1655), Bourogne (1793).
    • En allemand: Boringen ou Böll[11].

    Histoire

    Faits historiques

    L'histoire et le développement de Bourogne sont liés à sa position géographique qui en a fait un lieu de passage fréquenté depuis les temps les plus anciens. La présence de l'homme préhistorique est attestée et des vestiges gallo-romains dont un fragment de mosaïque ayant appartenu à une villa. Un embranchement reliait le site de Bourogne à la voie romaine passant par Mandeure et Augst (Augusta Rauricorum). L'époque qui laissa les traces les plus intéressantes est le haut Moyen Âge, avec le vaste cimetière barbare (dit aussi burgonde ou mérovingien) datant des VIIe et VIIIe siècles qui fut fouillé de 1907 à 1909. Au printemps 2004, des fouilles préventives, effectuées à la demande de la municipalité avant l'extension du cimetière, ont permis de découvrir des vestiges importants d'un habitat défensif datant du Ve ou VIe siècle. Les fondations de deux ateliers d'artisans et de trois fours à chaux ainsi que des traces d'occupation datant de l'âge du bronze ont été mis au jour. La première mention du nom du village Boronia date de 1150.

    Jusqu'en 1347, le village est partagé entre le comté de Montbéliard et celui de comté de Ferrette, la Bourbeuse formant la limite entre les deux domaines. À cette époque aurait existé un château à Boringen nom germanisé de ce fief des Brinighoffen, vassaux du comte de Ferrette.

    Au mois de septembre 1676, l'armée du général Duplessis-Pralin stationna à Bourogne avant la prise de Montbéliard le 8 novembre.

    À la fin des Cent-Jours, le , les troupes du 8e corps d'observation du Jura, commandées par le général Lecourbe, affrontèrent les armées autrichiennes.

    Pendant la guerre de 1870, le quartier général prussien était établi à Bourogne.

    Aujourd'hui, la commune abrite le 1er régiment d'artillerie, au quartier Ailleret.

    Héraldique

    Bourogne possède son propre blason, il est « d'azur à un mouton d'argent » surmonté de la lettre B. Il a été ratifié par la commission d'héraldique du 24 janvier 1959. Il se rapporte à l'influence qu'a revêtue autrefois l'importance de l'élevage des ovins sur le territoire de la commune.

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    d'azur au mouton passant d'argent, surmonté de la lettre B capitale d'or.

    Politique et administration

    Administration territoriale

    La commune est rattachée successivement au canton de Delle, puis à celui de Grandvillars en 1970 et enfin à celui de Châtenois-les-Forges depuis 2015.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1953 1971 Louis Thomas    
    mars 1971 mars 1995 Léon Mougin PS  
    mars 2001 mars 2008 Jean Liborio    
    mars 2008 26 mai 2020 Jean-François Roost PS  
    26 mai 2020 En cours Baptiste Guardia[12]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 1 888 habitants[Note 3], en diminution de 3,92 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −1,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    339615638627673715898907928
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8769269058921 1201 0311 0299541 014
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    899802805646646632648578770
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8388459061 2161 3531 4221 8871 9741 904
    2018 - - - - - - - -
    1 888--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le bourg a commencé à se développer tout doucement à partir de la mise en service de son port fluvial sur le canal du Rhône au Rhin commencé sous le Premier Empire et ouvert en 1833 et de la voie de chemin de fer Belfort-Delle vers 1876 mais c'est la création de la zone industrielle, au début des années 1970, qui fit du village agricole une petite ville riche de son industrie.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.
    • L'église Saint-Martin, déjà citée en 1222 a été reconstruite en 1735.
    • Trois lavoirs ou fontaines-lavoir inscrites au titre des monuments historiques: Fontaine-lavoir du corps de garde (inscrit en 1980), fontaine-lavoir du château (inscrit en 1980) et lavoir du Bernardot (inscrit en 2010).
    • De nombreux sites de fouilles archéologiques sont présents sur la commune.

    Patrimoine culturel

    L’Espace Multimédia Gantner (EMG), qui est un centre dédié aux cultures multimédias, numériques et à la sensibilisation à l’art contemporain, fut créé, à l'origine, dans une ancienne ferme rénovée pour abriter la collection de lithographies dont le peintre Bernard Gantner a fait don à la commune de Bourogne.

    Le foyer rural Léon-Mougin, du nom d'un ancien maire (durant 30 ans) qui en fut le fondateur, comporte de nombreuses sections qui animent ce petit village de l'est de la France.

    Galerie

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868).
    12. élu le 26 mai 2020 selon l'Est Républicain du 3 juin 2020
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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