Boulevard Chave
Le boulevard Chave est un boulevard des 4e et 5e arrondissements de Marseille. Il relie la place Jean-Jaurès (dite « La Plaine ») à la gare de Marseille-Blancarde. Ce boulevard est emprunté par le tramway T1 (autrefois par le no 68).
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Boulevard Chave
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 Buste d'André Chave sculpté par André Allar | ||
| Situation | ||
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| Coordonnées | 43° 17′ 44″ nord, 5° 23′ 43″ est | |
| Arrondissement | 4e et 5e | |
| Quartier | Le Camas, Saint-Pierre, La Blancarde | |
| Tenant | Place Jean-Jaurès (dite « La Plaine ») |
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| Aboutissant | Gare de la Blancarde | |
| Morphologie | ||
| Type | Rue | |
| Longueur | 1 525 m | |
| Largeur | 25 m | |
| Transport | ||
| Tramway | 
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| Géolocalisation sur la carte : Marseille
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Le boulevard Chave en 2012.
Histoire
Le boulevard Chave est construit par André Chave, homme d'affaires marseillais spécialisé dans l'immobilier.
À partir de 1852 est construite par les architectes Barrel et Martin une prison à l'emplacement de l'actuel no 191. Elle était entourée par un mur d’enceinte de 105 mètres de côté avec façade au Midi sur le boulevard Chave, et, au centre, une chapelle[1].
En 1903, l'acteur Fernandel naît au no 72.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prison est utilisée pour contrôler les étrangers et les juifs. Le chef du réseau Combat, Jean Gemähling, s'en échappe en 1943.
Monuments remarquables
- Au no 1, bâtiment qui fait l'angle avec la Plaine, se trouve un immeuble construit par l'architecte Gaudensi Allar (1841-1904), frère aîné du sculpteur André-Joseph Allar (1845-1926), Grand Prix de Rome de sculpture en 1869, et où fut placé par Nicolas Henri Chave un buste en marbre en mémoire de son père en 1889.
- À un numéro inconnu a été construit par André Chave le théâtre Chave en 1840, devenu cinéma Chave en 1913[2], détruit en 1968[3]. C'est sur cette scène que le Pétomane (de son vrai nom, André Pujol) a commencé à se produire[4] en 1887[5]. La tragédienne Rachel Félix s'y est également produite[6].
- Au no 51 a habité l'ingénieur et membre de l'Académie de Marseille Philippe Matheron[7].
- Au no 72 se dresse l'immeuble où est né l’acteur Fernandel. Un buste sculpté le représente avec un chapeau et son large sourire, et est dressé à l’angle du boulevard Eugène Pierre.
- Au n° 166 s'est trouvé le Mondain, une salle de 504 places ouverte en 1915 qui fut music-hall, salle de spectacle et de cinéma. Il ferme au début des années 1960[8].
- Au no 191, à l’angle de la rue George, se trouvait entre 1852 et 1958 la prison Chave. Elle a été remplacée par une école primaire. Le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev s'y est rendu le 28 mars 1960[9].
- Au no 193 se trouve l'école maternelle, dont la construction est achevée à la fin des années 1950. Nikita Khrouchtchev l'inaugure[10].
- Au no 227 a habité Édouard Balladur dans sa jeunesse[11].
Notes et références
- melissa, « La prison Chave à Marseille », sur Criminocorpus (consulté le )
- Pierre Echinard, « L'espace du spectacle à Marseille, deux siècles d'évolution », Méditerranée, vol. 73, no 2, , p. 39–46 (DOI 10.3406/medit.1991.2716, lire en ligne, consulté le )
- David Coquille, « Les cinés de Marseille, la mémoire d’un âge d’or - Journal La Marseillaise », sur m.lamarseillaise.fr (consulté le )
- « Aux alentours du Boulevard Chave - Notre-Dame du Mont et Cours Julien - Visiter Marseille et ses alentours - City guide - Marseille Forum », sur www.marseilleforum.com (consulté le )
- Vincent Dizon, L'Humour de la Provence, FeniXX réédition numérique, , 205 p. (ISBN 978-2-402-04221-5, lire en ligne)
- « Provence Insolite », sur www.provence-insolite.org (consulté le )
- Société de statistique d'histoire et d'archéologie de Marseille et de Provence, Répertoire des travaux, (lire en ligne)
- Jean-Yves Calassi, Madeleine, César, Rex et les autres : les cinémas à Marseille, 1944-1994, Saint-Cyr-sur-Loire, A. Sutton, , 123 p. (ISBN 978-2-84910-920-5, lire en ligne)
- « Un touriste nommé Khrouchtchev », sur LaProvence.com, (consulté le )
- Jean luc Fontaine, Joseph, Lulu.com, (ISBN 978-0-244-17241-1, lire en ligne)
- « Edouard Balladur », sur Babelio (consulté le )
Bibliographie
- André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
- Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).
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