Boulevard Bourdon (Paris)

Le boulevard Bourdon est une voie du 4e arrondissement de Paris qui commence boulevard Morland et finit place de la Bastille, au 46, boulevard Henri-IV.

Pour l’article homonyme, voir Boulevard Bourdon (Neuilly-sur-Seine).

4e arrt
Boulevard Bourdon

Boulevard Bourdon en direction de la place de la Bastille.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Arsenal
Début Boulevard Morland
Fin Place de la Bastille et 46, boulevard Henri-IV
Historique
Création 1806
Géocodification
Ville de Paris 1199
DGI 1190
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Ce boulevard longe le bassin de l'Arsenal, le long duquel n'existe aucune construction, et ne comporte donc que des numéros impairs, côté ouest.

Le boulevard Bourdon rencontre les voies suivantes, sur la gauche, dans l'ordre des numéros croissants :

La circulation des voitures est à sens unique dans le sens de la place de la Bastille vers la Seine.

Ce site est desservi par la ligne à la station Quai de la Rapée et par les lignes à la station Bastille.

Origine du nom

Il porte le nom de Ferdinand Pierre Agathe Bourdon (1773-1805), colonel du 11e régiment de dragons tué lors de la bataille d'Austerlitz le .

Historique

Le boulevard Bourdon a été construit en 1806, pour servir de quai au bassin de l'Arsenal, alors en projet[1]. Il est situé à l'emplacement du chemin qui longeait l'extérieur de l'enceinte de Charles V.

« Napoléon, etc. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : le boulevard de la Porte Saint-Antoine sera prolongé jusqu'à la rivière, au travers de l'emplacement de la Bastille, dans l'alignement de la courtine des fossés, sur 28 mètres de largeur et 670 mètres environ de longueur, à partir de la façade extérieure de l'hôtel de Montbarey. Ce boulevard sera nommé boulevard Bourdon, en mémoire du colonel du 11e régiment de dragons, tué à la Grande Armée. Une grande allée et deux autres allées formeront ce boulevard ; les plantations en seront exécutées avant le printemps prochain. — Au palais des Tuileries, le 14 février 1806, Signé Napoléon. — Par l'Empereur : le secrétaire d'État, signé H. B. Maret[2]. »

Le 16 octobre 1852, Louis Bonaparte, président de la République, revint d'un de ses voyages promotionnels de l'Empire commencés le 1er septembre précédent. Il s'agissait de celui qu'il avait effectué dans le Midi. Le premier arc de triomphe qui l'attendait à Paris était dressé place Valhubert, le second était boulevard Bourdon et portait cette inscription :

LES ARTISTES DE L'HIPPODROME ET DES ARÈNES A NAPOLÉON III. VIVE L'EMPEREUR !

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Sous-station électrique Bastille. Cette sous-station a été édifiée en 1911 par l'architecte Paul Friésé, pour alimenter les lignes du réseau du métro. Comme toutes les autres sous-stations, elle transforme et redistribue le courant alternatif haute tension en courant continu basse tension, nécessaire pour le fonctionnement du réseau et moins risqué pour les voyageurs. Le courant étant aujourd'hui directement fourni en basse tension, la sous-station a perdu sa fonction originale.
Le bâtiment constitué d'une ossature métallique recouverte de briques est inspiré de l'architecture rhénane et ressemble par sa forme massive à un château fort. L'immense baie à arc en plein cintre permettait d'apercevoir les immenses commutateurs de la salle des machines.
L'édifice, qui abrite toujours des locaux de la RATP, est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
  • Au no 33 bis, troisième église du Christ scientiste.
  • Littérature : C'est sur un banc du boulevard Bourdon que se rencontrent Bouvard et Pécuchet[3], et que commence le roman éponyme de Gustave Flaubert : « Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Deux hommes parurent. L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent, à la même minute, sur le même banc. »[4]

Références

  1. « Boulevard Bourdon », www.v2asp.paris.fr.
  2. Gazette nationale, ou Le Moniteur universel, vol. 21, p. 191, 3e colonne.
  3. Extrait, flaubert.univ-rouen.fr.
  4. Gustave Flaubert, L'éducation sentimentale ; Bibliothèque de la Pléiade, Flaubert, Œuvres, tome II, page 713, Editions Gallimard, 1952.

Sources

  • Les ouvrages cités en bibliographie.

Bibliographie

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