Boralex

Boralex est une société productrice d'électricité vouée au développement et à l’exploitation de sites de production d’énergie renouvelable. En 2018, la société exploitait une base d’actifs totalisant une puissance installée de 1 909 MW au Canada, en France, au Royaume-Uni et dans le nord-est des États-Unis[2].

Boralex
Création 1990
Fondateurs Bernard Lemaire
Forme juridique Société par actions
Action TSX : BLX et BLX.DB.A
Slogan Créatrice d'énergie
Siège social Kingsey Falls, Québec
 Canada
Direction Patrick Decostre, président et chef de la direction
Activité Énergie renouvelable
Produits Électricité à partir d'énergie hydroélectrique, éolienne, thermique et solaire
Effectif 410 employés en Amérique du Nord et en France en 2018
Site web http://www.boralex.com

Capitalisation 2 431 millions CAD en décembre 2019
Chiffre d'affaires 471 millions CAD en 2018
Résultat net 36 millions CAD en 2018 (perte)[1]
Éoliennes sur le site Plateau de Savernat.

Historique

En 1990, Cascades Énergie développe la première centrale de cogénération au gaz naturel du Canada à Kingsey Falls (Québec), l’une des deux premières centrales privées au Québec à être intégrée au réseau d’Hydro-Québec[3]. Un an plus tard, Hydro-Québec lance un appel de propositions restreint (APR-91) auquel Cascades Énergie répond et poursuit ainsi le développement de sa filière énergétique. L’intégration des actifs de Cascades Énergie dans Boralex s'effectue en 1995[4].

Pour assurer sa croissance et réaliser de nouveaux projets, Boralex a recours, en 1997, à une première émission publique d’actions afin de concrétiser différentes acquisitions et de renforcer sa position financière. La participation de Cascades dans Boralex passe alors à 71 %. Boralex termine l’année avec un portefeuille d’actifs de 11 centrales d’une puissance installée totale de 62 MW. 

En 1998, Boralex se lance dans le marché français grâce à l’acquisition de la centrale hydroélectrique La Rochette. La même année, l'entreprise débute sa production d’énergie thermique à base de résidus de bois par l’intégration de la centrale de Stratton, dans l’état du Maine; d’autres acquisitions de centrales thermiques se feront dans les années suivantes.

À la fin de l’année 2001, le portrait de Boralex est le suivant : 200 employés, 18 centrales réparties au Québec, aux États-Unis et en France, une puissance installée de près de 350 MW de production d’énergie hydroélectrique, thermique ou de cogénération à base de résidus de bois et de gaz naturel.

Au début des années 2000, Boralex marque les premiers pas dans le domaine de la production d’énergie éolienne en France avec la mise en service en novembre 2002 du parc éolien Avignonet-Lauragais[5]. L'entreprise possède aujourd’hui[Quand ?] 205 MW d’actifs éoliens en service et d’ici la fin 2014, elle en comptera près de 300 MW que Boralex. Boralex poursuit son expansion dans la filière éolienne en faisant son entrée au Canada avec la mise en service en février 2010 du parc éolien Thames River[6], totalisant 90 MW, en Ontario[7],[8].

Plus particulièrement au Québec, Boralex opère l'un des plus grands sites éoliens au Canada, les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré, ainsi que sept centrales hydroélectriques, un site éolien et une centrale thermique totalisant environ 100 MW.

Fin 2012, Boralex met fin à ses activités de cogénération au gaz naturel à Kingsey Falls, 22 ans après l’ouverture de la centrale[9].

À la fin 2014, Boralex fait l’importante acquisition d'Enel Green Power France, incluant principalement en éolien 186 MW en exploitation, 10 MW en construction et un pipeline de projets de 310 MW. Cette acquisition porte Boralex au premier rang des producteurs indépendants d’éolien en France, en plus d’augmenter sa puissance installée de 25 % totalisant 940 MW.

En août 2017, la société Cascades à l'origine de la création de Boralex revend l'ensemble de ses parts à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui acquiert ainsi 17,3 % de l'entreprise. En décembre 2017, la revue britannique A Word About Wind classe Patrick Lemaire, le président et chef de la direction de Boralex, au 58e rang dans son palmarès annuel des acteurs les plus influents de l’industrie éolienne[10],[11].

La branche française de Boralex rachète Ecotera[12].

Elle participe depuis 2019 à l'offre « Électricité Verte d'Origine Contrôlée » (EVOC), garantissant une origine renouvelable et française, commercialisée par Plüm Énergie[13]. La même année, l'entreprise annonce une diversification dans l'énergie solaire et le stockage d'énergie[14].

Principaux actionnaires

Au 17 décembre 2019[15]:

Caisse de dépôt et placement du Québec 18,4%
CI Investments 10,4%
RBC Global Asset Management 4,89%
Fidelity (Canada) Asset Management 3,14%
Kernwood 2,58%
Fiera Capital Corp. (Investment Management) 2,53%
GLC Asset Management Group 2,47%
Fidelity Investments Canada 2,36%
BMO Asset Management 2,02%
I. G. Investment Management 1,70%


Développement

Les parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré, d’une puissance contractée totalisant 365 MW, sont, à ce jour[Quand ?], le plus grand site éolien au Canada. La première phase de 272 MW, a été mise en service en totalité le 11 décembre 2013, et la deuxième phase de 68 MW, dont les opérations ont débuté à la fin de 2014, constituent les projets du consortium Boralex et Gaz Métro|Valener. Par ailleurs, le parc éolien communautaire Côte-de-Beaupré de 25 MW réalisé en partenariat par Boralex et la MRC de La Côte-de-Beaupré, a été mis en service en 2015[16].

Les parcs éoliens de Témiscouata, d’une puissance contractée totalisant 75 MW, comportent le parc éolien communautaire Témiscouata (Témiscouata I) de 23,5 MW, réalisé en partenariat par la MRC de Témiscouata et Boralex, dont la mise en service a été effectuée en décembre 2014 et le projet éolien Témiscouata II de 51,7 MW, mis en service en novembre 2015[17].

En 2017, Boralex a mis en service le site éolien Niagara Region Wind Farm de 230 MW en Ontario, qui accueille les plus grandes éoliennes en Amérique du Nord à ce jour.

Le 20 avril 2018, Boralex a signé une convention d’achat visant l’acquisition du portefeuille de Kallista Energy Investment SAS et consolide sa position de premier producteur indépendant d’énergie éolienne en France en augmentant sa puissance installée de 609 MW à 772 MW. À l’échelle mondiale, Boralex augmente sa puissance installée totale de plus de 11 %, laquelle passe de 1 456 MW à 1 619 MW.

Le 20 juin 2018, Boralex annonce une convention visant l’acquisition des participations d’Invenergy Renewables dans 5 parcs éoliens au Québec pour 215 millions de dollars, un placement public de 180 millions de dollars et un placement privé de 45 millions de dollars. Situés dans la MRC d’Avignon et dans la MRC des Appalaches dans l’est du Québec, les projets sont entrés en service entre mars 2012 et décembre 2016. Ils sont munis de turbines Enercon et GE. Les projets bénéficient de contrats d’achat d’électricité (les « CAE ») à long terme conclus avec Hydro-Québec Distribution et expirant entre 2032 et 2041.

La fondation de l'éolienne E2 du parc éolien de l'Escrebieux le 28 février 2021. En arrière-plan, le parc éolien de la Plaine d'Escrebieux.

Au cours de l'automne 2018, la société annonce la mise en service commerciale de quatre parcs éoliens en France : Inter Deux Bos, Noyers Bucamps, Hauts de Comble, et Côteaux du Blaiseron.

En 2020 et 2021, elle construit dans le nord de la France à Esquerchin, Flers-en-Escrebieux et Courcelles-lès-Lens le parc éolien de l'Escrebieux, comprenant quatre éoliennes, venant doubler le parc voisin de la Plaine d'Escrebieux mis en service en 2014 à Lauwin-Planque[12].

Activité de lobbying en France

Pour l'année 2017, Boralex déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 100 000 euros[18], comprenant ses cotisations auprès des organisations professionnelles du secteur.

Références

  1. https://www.zonebourse.com/Boralex/fondamentaux/
  2. « Stratégie de croissance - Entreprise | Boralex », sur www.boralex.com (consulté le )
  3. « CASCADES ÉNERGIE INC. », sur quebecentreprises.com
  4. Association québécoise de la production d’énergie renouvelable, Audience publique sur les modalités de mise en œuvre de la contribution de la petite production hydraulique d’électricité, (lire en ligne [PDF])
  5. « Projets éoliens, hydroélectriques, thermiques et solaires : Avignonet-Lauragais », sur boralex.com
  6. « Projets éoliens, hydroélectriques, thermiques et solaires : Thames River », sur boralex.com
  7. Claude Turcotte, « Portrait - Boralex maintient le cap sur la croissance », sur ledevoir.com,
  8. « Thames River (Canada) - Parcs éoliens - Accès en ligne - The Wind Power », sur www.thewindpower.net (consulté le )
  9. « Boralex cessera la production d'électicité à la centrale de Kingsey Falls », sur quebec.huffingtonpost.ca,
  10. « Patrick Lemaire classé dans les personnalités les plus influentes selon le rapport « Top 100 Power People » », sur prnewswire.com, (consulté le )
  11. « Patrick Lemaire, une des cent personnalités les plus influentes de l’industrie éolienne », (consulté le )
  12. Julien Gilman, « Le chantier du parc éolien de l'Escrebieux débute le 5 octobre », La Voix du Nord, no 24360, , p. 10 (lire en ligne)
  13. E.G., « Sept producteurs d'énergie renouvelable lancent une offre d'électricité verte d'origine contrôlée », sur environnement-magazine.fr, (consulté le ).
  14. Hélène Baril, « Énergie: Boralex se lance dans le solaire et le stockage », sur lapresse.ca, (consulté le ).
  15. Zone Bourse, « Boralex. : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  16. « Accueil - Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré », sur seigneuriedebeaupre.com
  17. « Parcs éoliens de Témiscouata »
  18. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )

Lien externe

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