Bonaventure de Chantérac
Bonaventure de Chantérac est un homme politique français, né le à Marseille et mort le au château de Fontblanche à Roquefort-la-Bédoule (Bouches-du-Rhône).
Biographie
Vie familiale
Bonaventure Paul de la Cropte de Chantérac est le fils de Louis Charles Hippolyte Édouard de La Cropte de Chantérac (-) et de Jeanne Marie Thérèse Vincente Ursule de Malia (1780-1814). Marié à Françoise Félicité Mathilde de Villepeys, fille François Charles Edouard de Chieusse de Villepey et de Françoise Charlotte Dorothée Garnier de Fontblanche, il a deux enfants : Caroline (1846-1883, épouse Joseph de Gassier) et Édouard Charles Albert (1849-1893), officier de marine. Son frère, le comte Victor de la Cropte de Chantérac (né à Marseille en 1812, mort au château de Chantérac le ) est maire de Chantérac (Dordogne), dont il est le châtelain.
Carrière
Il étudie le droit à Paris et s’établit comme avocat à Marseille. Il fait partie du conseil de son ordre à plusieurs reprises, et est choisi comme bâtonnier en 1847. Il remplit également pendant quelque temps un poste de juge suppléant.
Il devient membre du conseil municipal de la ville de Marseille en 1846, puis adjoint au maire en 1848. Il en est le maire du au . Son administration est marquée par une réglementation nouvelle des halles et marchés, par l'établissement d'un marché aux bestiaux, par la construction d'un abattoir, par la continuation et l'achèvement du canal de Marseille, dont la dépense totale s'est élevée à plus de 50 millions, par l'exécution de la promenade connue sous le nom de la Corniche, qui longe le bord de la mer sur une étendue d'une demi-lieue, etc. En 1850, il a à lutter contre l'effervescence populaire soulevée par les mesures de la municipalité contre l'intendance sanitaire, antique institution à laquelle les Marseillais étaient attachés. En tant que maire de Marseille, il pose la première pierre de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde en 1853.
Dévoué au gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, Chantérac est son candidat aux élections du Corps législatif le : la première circonscription des Bouches-du-Rhône le choisit pour député par 12,502 voix (20,874 votants, 43,326 inscrits), contre 2,048 à Sauvaire de Barthélemy et 5,305 à Emmanuel Barthélemy, ancien maire et représentant. À la Chambre basse, il s'associe au rétablissement de l'Empire et fait partie de la majorité dynastique, jusqu'au , époque à laquelle il est nommé conseiller d'État.
Membre du comité de l'intérieur, de l'instruction publique et des cultes, Chantérac est chargé plusieurs fois, comme rapporteur ou comme commissaire du gouvernement, de défendre les projets de loi relatifs aux grands travaux exécutés à Lyon, Marseille, etc. Il est admis à la retraite, comme conseiller d'État, le 12 novembre 1873.
Il est également conseiller général du 2e canton à partir du et président du conseil général des Bouches-du-Rhône pendant dix-huit ans, de 1852 à 1870.
Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur (décret du )[1]
Bibliographie
- Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Édisud, Marseille, 2001, (ISBN 2-7449-0254-3)
- Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1927.
- « Bonaventure de Chantérac », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Notes
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