Bombardement d'Almería

Le bombardement d'Almería est une action militaire navale ayant eu lieu le pendant la guerre civile espagnole. Durant cette action, la Kriegsmarine allemande bombarda la ville espagnole d'Almería en représailles à une attaque aérienne républicaine sur le croiseur allemand Deutschland.

Bombardement d'Almería
Le navire allemand Admiral Scheer à Gibraltar en 1936.
Informations générales
Date
Lieu Almería (Espagne)
Issue Victoire allemande mineure
Belligérants
 République espagnole Reich allemand
Forces en présence
Croiseur lourd Admiral Scheer
4 destroyers
Pertes
entre 19 et 20 civils tuésaucune

Guerre d'Espagne

Coordonnées 36° 50′ nord, 2° 27′ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne

Bombardement

À l'aube du , le navire allemand Admiral Scheer ainsi que quatre autres destroyers attaquent la ville côtière d'Almería. Les navires allemands tirent près de 200 obus, tuant entre 19 et 20 civils, en blessant une cinquantaine et détruisant 35 bâtiments[1]. Indalecio Prieto, le ministre républicain de la Défense voulut alors attaquer la flotte allemande, mais le président Manuel Azaña et son premier ministre Juan Negrín s'opposèrent à cette idée, ne voulant pas risquer une guerre ouverte avec l'Allemagne qui aurait pu conduire à l'annihilation de la République[2]. Negrin et Azaña envoyèrent des notes de protestations au secrétaire-général de la Société des Nations, ainsi qu'aux gouvernements français et britannique. Ces derniers leur répondirent que l'attaque allemande était justifiée[3].

Conséquences

Le , l'Allemagne dénonce une attaque supposée de la marine républicaine contre le croiseur léger Leipzig de la Kriegsmarine. Le , l'Allemagne et l'Italie se retirent du comité de non-intervention et le Portugal retire les observateurs britanniques de sa frontière[4].

À la fin du mois de juillet, l'Italie se lance dans une campagne d'attaques maritimes contre les navires marchands républicains et neutres[5].

La destruction des navires marchands et le déclenchement de la guerre sino-japonaise conduisent les Soviétiques à baisser leur aide à la République espagnole qui se retrouve isolée[4].

Annexes

Notes et références

  1. Hugh Thomas 2001, p. 665.
  2. Hugh Thomas 2001, p. 666
  3. Beevor 2008, p. 519.
  4. Jackson 1967, p. 425.
  5. Beevor 2008, p. 520-521.

Bibliographie

  • Antony Beevor (trad. Jean-François Sené), La Guerre d'Espagne, Paris, Le Livre de poche, coll. « Littérature & Documents », , 893 p. (ISBN 2-253-12092-8 et 978-2-253-12092-6).
  • (en) Gabriel Jackson, The Spanish Republic and the Civil War, 1931-1939, Princeton, Princeton University Press, , 578 p. (ISBN 978-0-691-00757-1, présentation en ligne), p. 425
  • (en) Hugh Thomas, The Spanish Civil War, New York, Modern Library, coll. « Modern Library war », , 4e éd., 1096 p. (ISBN 978-0-375-75515-6, OCLC 993051866), p. 666

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