Bois-Sainte-Marie

Bois-Sainte-Marie est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Bois (homonymie) et Bois (communes).

Bois-Sainte-Marie

L'église paroissiale.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais
Maire
Mandat
Nicolas Geoffray
2020-2026
Code postal 71800
Code commune 71041
Démographie
Gentilé Boscomariens
Population
municipale
193 hab. (2018 )
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 19′ 48″ nord, 4° 21′ 21″ est
Altitude Min. 390 m
Max. 462 m
Superficie 2,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chauffailles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bois-Sainte-Marie
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Bois-Sainte-Marie
Géolocalisation sur la carte : France
Bois-Sainte-Marie
Géolocalisation sur la carte : France
Bois-Sainte-Marie

    Géographie

    Bois-Sainte-Marie, situé aux confins du Charolais, fait partie du Brionnais.

    L'ancien nom de Bois-Sainte-Marie " Sancta Maria de Bosco " rappelle que ce bourg se trouvait autrefois dans une zone fortement boisée[1]. La commune est située à 7,5 km de la Clayette (gare SNCF la plus proche), à 20 km de Chauffailles et à 28 km de Paray-le-Monial.

    Vue de l'église et du village

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bois-Sainte-Marie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,8 %), zones agricoles hétérogènes (32,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de Bois Sainte Marie (Sancta Maria de Bosco) apparait pour la première fois en 998, dans une charte de Cluny.

    Histoire

    La population de Bois-Sainte-Marie est considérablement accrue lorsque les habitants de la citadelle de Dun (sur le Mont Dun, maintenant sur la commune de Saint-Racho) viennent s'y installer à la suite de la destruction totale de leur habitat par Philippe-Auguste en 1181. À cette époque, la ville est munie d'un rempart, avec trois portes. C'est une châtellenie royale et le siège d'un archiprêtré de 32 paroisses. On y trouve un hôtel de la Monnaie, un grenier à sel et une prévôté (justice royale, premier degré)[9]. Sous Saint Louis, en 1239 Bois-Sainte-Marie entrera dans les possessions royales[10]. La prospérité de la commune vient partie de ses foires et manifestations paysannes.

    La ville est ravagée par les Armagnacs au XVe siècle, puis par les Calvinistes. À partir de cette époque, Bois Sainte Marie perd son importance au profit du bourg voisin La Clayette. Le prieuré de moines bénédictins est détruit au XVIe siècle lors des guerres de religions[9].

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Bois-Marie[11]. Le déclin de Bois-Sainte-Marie est important, les maisons abandonnées sont nombreuses[12]. Cependant les foires persistent.ainsi, en 1858 il y an a six : le , le , le 1er avril, le , le et le .

    Politique et administration

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1815 Michel Marie Sapaly   notaire
    1815 1823 Jean-Martin Courtois    
    1823 1840 Claude Lapraye    
    1840 1855 Thomas Garnier   notaire
    1856 1872 Jean-Marie Rizard    
    1873 1874 Simon Mathelin   notaire
    1874 1896 Joseph Arnoux Léouffre   médecin
    1896   Jean-Marie Mathieu    
    1906   Jean-Marie Chandeigne   comptable de l'Asile Rambuteau
        Jean Chanrion    
    1945 1953 Amélie de Mac-Mahon de Magenta
    (Amélie de Rambuteau)
    (1900-1987)
    RPF Résistante, déportée à Ravensbrück
    Veuve de guerre
    Conseillère générale du Canton de La Clayette (1949-1955)
    Vice-Présidente du Conseil Général (1950-1954)
    mars 2001 avril 2017 Serge Gallon   Conducteur de travaux
    avril 2017[13] en cours Nicolas Geoffray    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 193 habitants[Note 2], en diminution de 3,02 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    271270249213223307315351410
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    446319295345446437418409377
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    372405405299350336294244309
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    268267276233228215197197199
    2018 - - - - - - - -
    193--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Il n'y a pas d'école dans la commune. Les plus proches sont dans les communes voisines de Gibbes (2 km) : école élémentaire publique et école primaire privée ; et à Colombier-en-Brionnais : école élémentaire publique.

    Événements culturels et festivités

    Chaque été, le Festival Musique en Brionnais organise dans l'église de Bois-Sainte-Marie plusieurs événements musicaux, dont son concert d'ouverture et de clôture.

    Santé

    L'EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Rambuteau et de Rocca, installé à la sortie de Bois-Sainte-Marie vers le nord, accueille 120 résidents et emploie près de 90 personnes. C'est un établissement public. Ses beaux jardins hébergent un vide-grenier très animé chaque deuxième dimanche de septembre[9]

    Économie

    Il y a deux exploitations agricoles d'élevage bovin.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bois-Sainte-Marie, de style roman et classée Monument historique, fait partie du circuit des églises romanes du Brionnais et des chemins du Roman[17]. L'une de ses particularités est d'avoir conservé une cloche antérieure à la Révolution française, fondue en 1715[18]. Elle fut restaurée par Millet en 1848 grâce à la générosité de la bienfaitrice de la localité : Marie-Louise de Roca-Rambuteau, fondatrice des hospices en 1843[19].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Raymond Oursel, Pochades : Bois-Sainte-Marie, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 48 (hiver 1981), pp. 9-10.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Bois-Sainte-Marie », sur pays.clayettois.fr.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Bois Sainte Marie sur le site du Pays Clayettois.
    10. « Histoire de Bois-Sainte-Marie », sur association-egliseboisstemarie.org.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Cédric Guyon, « L'histoire de Bois-Sainte-Marie », Mémoire brionnaise, , p. 50-56.
    13. « Nicolas Geoffray, nouveau maire », sur lejsl.com, (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Charolais-Brionnais : Le circuit des églises Romanes sur le site du Centre d'Études des Patrimoines Clturels de Charolais-Brionnais.
    18. Père Christophe Lagrange, Histoire de cloches : l'art campanaire à partir de cloches en Saône-et-Loire, fascicule de 46 pages paru en novembre 2016.
    19. Marcel Dazy, Portrait d'un terroir, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 (décembre 1972), pp. 3-7.
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