Blanche Marchesi

Blanche Marchesi (Paris, 4 avril 1863 - Londres, 15 décembre 1940) est une mezzo-soprano ou contralto, et professeure de chant française, connue pour ses interprétations des œuvres de Richard Wagner. Elle est la fille de Mathilde Graumann Marchesi, professeure de chant allemande[1] qui a enseigné a un grand nombre de chanteurs d'opéra, y compris Emma Eames, Nellie Melba, et Emma Calvé[2].

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Portrait de Blanche Marchesi par Solomon Joseph Solomon

Jeunesse et carrière

Blanche Marchesi est née à Paris , en avril 1863. Elle fréquente les écoles à Francfort, en Allemagne, puis à Paris. Elle est d'abord formée en tant que violoniste. Elle commence comme professeure de chant quand elle a 17 ans. Elle décide de poursuivre une carrière de chanteuse en 1881. Elle fait ses débuts très jeune ; à 22 ans, elle commence sa carrière de chanteuse, à Berlin. Son premier concert a lieu au Queen's Hall en 1896[3]. Les critiques de l'époque critiquent sa compétence technique, mais font l'éloge de sa capacité d'interprétation. Elle fait sa première apparition à l'opéra dans le rôle de Brunhilde dans La Walkyrie, à l'Opéra de Prague, en 1900, et par la suite elle chante à Covent Garden en 1902 et 1903 avec la Moody-Manners Opera Company (en)[4].

Au cours de sa carrière en tant que professeure de chant, Marchesi enseigne à des chanteurs comme les contraltos britanniques Muriel Brunskill (en), Astra Desmond (en) ou Roberta Dodd Crawford. Elle chante des chansons de Cécile Chaminade dans un concert annuel, à Londres, dans les années 1890[5].

Elle établit son école de chant à Paris en 1921[6].

La chanson de Martin Shaw Heffle Cuckoo Fair lui est dédiée. Elle donne un concert d'adieu à Londres, en 1938, deux ans avant sa mort[7],[8].

Vie privée 

Ses parents sont Mathilde Graumann Marchesi de Francfort et Salvatore De Castrone (Marchese di Palermo, d'où le nom de scène Marchesi), marquis de La Rajata[N 1], qui était aussi un chanteur d'opéra et un professeur de chant[9]. Il a aussi été impliqué comme une figure clé de la Révolution italienne de 1848, où il a lancé le soulèvement, au Palais de Raimondi à Milan. Blanche Marchesi a deux sœurs, Thérèse et Stella.

Elle se marie d'abord avec le baron Alexander Freiherr Popper von Podhragy, de Vienne, avec qui elle a eu 3 fils. Léopold, Fritz et Ernst[10]. Léopold est déclaré ennemi de l’État par les nazis et la république démocratique d'Autriche et exproprié. Fritz a été tué par les nazis autrichiens en 1948 en Autriche[réf. nécessaire].

Le baron André Anzon-Caccamisi[N 2], de Londres, est son deuxième mari à partir de 1894 avec qui elle a eu un fils le baron Jérôme Anzon-Caccamisi, agent de la Résistance intérieure française[11], assassiné par les nazis en février 1945, dans le camp de concentration de Mauthausen-Gusen en Autriche[12].

Références et notes

Notes
  1. Salvatore Marchesi [(d) ]
  2. mort en 1926
Références
  1. Kaikhosru Shapurji Sorabji, Mi Contra Fa : The Immoralisings of a Machiavellian Musician, Da Capo Press, , p. 133
  2. (en) « Music Heard Yesterday.; Miss Blanche Marchesi's First Song Recital at Mendelssohn Hall. », New York Times, (consulté le )
  3. Joseph Henry Wood, My Life of Music, Ayer Publishing, (ISBN 0-8369-5820-9), p. 148
  4. « Nouvelles diverses - Etranger », Le Ménestrel, , p. 279 (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Jonathan Summers, « Cecile Chaminade », NAXOS, Naxos (consulté le )
  6. « Courrier musical », Le Figaro, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Blanche Marchesi », Opera News, vol. 37, no 19,  :
    « Blanche Marchesi gave her farewell concert in 1938, aged seventy-five. »
  8. (en) « Death of Blanche Marchesi », The Canberra Times, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  9. John Aikman Hetherington, Melba : a Biography, Faber & Faber, , p. 62
  10. (en) Alexander Freiherr Popper von Podhragy sur schoenberg.com
  11. Titres, homologations et services pour faits de résistance Service historique de la Défense, Vincennes cote : GR 16 P 15410
  12. Jérôme Anzon-Caccamisi sur le site www.monument-mauthausen.org

Source

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