Bernard de Vesins

Bernard de Lévézou de Vézins appelé Bernard de Vesins, dit le "colonel-comte", (Bourges - Maisoncelles-du-Maine ), est un militaire[réf. nécessaire], essayiste et homme politique français, militant de l'Action française.

Éléments biographiques

Issu de l'une des plus anciennes et illustres familles de la noblesse d'Aveyron, ancien boulangiste[réf. nécessaire], royaliste et catholique, Bernard de Vesins rejoint la Ligue d'Action française dont il est un temps le président. Il était le contemporain d'autres militants de l'Action française comme Marie de Roux et Eugène de Lur-Saluces.

Comme Charles Maurras, il contribue aussi à la fondation en 1908 de La Veillée d'Auvergne où l'on retrouve Charles de Pomairols, Pierre de Nolhac, Léon de Montesquiou.

Bernard de Vesins fut l'un des représentants du catholicisme de l'Action française. Lecteur de Blanc de Saint-Bonnet, d'Hippolyte Blanc et penseur du corporatisme, Vesins s'est également intéressé aux questions économiques dans la perspective ouverte par René de La Tour du Pin et l'encyclique Rerum novarum.

Dès 1913, Bernard de Vesins avait établi une liste de militants et abonnés entrés dans les ordres[1],

Il fut l'un des fervents défenseurs de Maurras après la condamnation en 1926 de l'Action Française et du mouvement royaliste par le Vatican. Il démissionne de l'Action française en 1930 à la suite d'un conflit interne ayant entraîné l'expulsion de Paul Guérin et Henri Martin et le départ de plusieurs de leurs amis, dont François de la Motte. Il est alors remplacé à la présidence de la ligue par l'amiral Schwerer[2].

Âgé de plus de 70 ans durant la seconde guerre mondiale, il ne fut pas inquiété lors de l'épuration malgré son soutien à Vichy.

Famille et généalogie

Fils de Victor de Lévézou de Vézins & Marie de Forcade de La Roquette, son oncle était Ludovic de Lévezou de Vesins qui était marié à Louise Oudinot de Reggio l'une des filles du maréchal d'Empire Nicolas-Charles Oudinot.

Publications

  • "Présentation", dans Joseph de Maistre, Considérations sur la France. Essai sur le principe générateur des Constitutions politiques, Paris, Nouvelle Librairie nationale, coll. « Nos maîtres », 1907.
  • La Maison de France, Conférence prononcée le à Paris, Paris, Édition du Comité Tradition-Progrès, 1908.
  • La Persécution religieuse. Politique d'abord !, Paris, Éditions de la Revue catholique et royaliste, [1908].
  • (et al.), Comité royaliste de Montbrison, Réunion du à Montbrison, Discours de M. le Cte de Villechaize, Mme la Mise de Mac-Mahon, M. le Cte Bernard de Vésins, M. Flachaire de Roustan. Suivi de ″Philippe VIII″, par Jules Lemaître, avec un portrait du duc d'Orléans, Montbrison, Imprimerie de J. Méchin (Comité royaliste de Montbrison. Réunion du à Montbrison), [1912].
  • La Résistance des catholiques français. Mesures à prendre, conseils pratiques, Paris, Librairie de l'Action Française, 1925.
  • Introduction à l'étude des sciences sociales et économiques, Paris, Union des corporations françaises, "Les Cahiers de la corporation", [1927].
  • Blanc de Saint-Bonnet, Paris, Union des corporations françaises, "Les Cahiers de la corporation", 1928.

Notes et références

  1. Stéphane Giocanti, Maurras – Le chaos et l'ordre, éd. Flammarion, 2006, p. 332.
  2. Agnès Callu et Patricia Gillet, « L'amiral Antoine Schwerer (1862-1936) », Lettres à Charles Maurras - Amitiés politiques, lettres autographes, 1898-1952, Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 102.
  • Portail de l’Aveyron et du Rouergue
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.