Bermond d'Anduze (évêque de Viviers)

Bermond d’Anduze fut élu évêque de Viviers en août 1222 et mourut probablement en 1244[1].

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Bermond d'Anduze
Biographie
Décès
Évêque de l’Église catholique
Évêque de Viviers

Biographie

Son église avait profité de la ruine de Raymond VI de Toulouse en s’attribuant le tiers de la seigneurie de Largentière. Dès l’avènement du jeune Raymond VII, qui voulait récupérer les fiefs de son père, Bermond fut la cible des attaques des patriotes toulousains. Après un échec en fin 1222, Raymond VII revint en forces en juillet suivant et s’empara de la ville. Bermond en appela au pape Honorius III qui invita le comte de Toulouse à restituer les biens de l’Église de Viviers ; s’il refusait d’obéir, il courrait le risque de ne jamais obtenir l’absolution, qu’il sollicitait. Raymond VII maintint ses troupes et le , un ultimatum du pape demeura sans effet. C’est alors que, sur la demande de Honorius III, le roi Louis VIII de France se mit en marche vers le Languedoc avec une armée de 100 000 hommes en 1226 et récupéra Largentière.

À la suite du Traité de Paris de 1229, le sénéchal de Beaucaire somma immédiatement l’évêque de Viviers de se reconnaître vassal du roi Louis IX. Bermond protesta et le sénéchal saisit le temporel de son diocèse et ses biens propres. Bermond d’Anduze se plaignit à l’empereur mais n’en reçut pas d’aide.

En 1235, il se mit donc en route pour l’Allemagne, rejoignit Frédéric II à Haguenau et obtint de lui, en janvier 1236, une bulle confirmant tous les biens et tous les privilèges de son église. À l’égard de Raymond VII, Bermond témoigna une rancune tenace. Le , il tint à s’associer à Zoen (en), archiprêtre de Bologne, légat du pape, pour l’excommunier solennellement.

En dehors de ses démêlés avec le comte de Toulouse et le roi de France, Bermond d’Anduze se montra fort actif. Il mit fin, le , au procès entre son frère, Pierre Bermond IV, et Vierne, sa belle-sœur, au sujet des péages de la ville d’Alès. En 1228, il siégea au quatrième concile d’Orange. Le , il écrivit au pape Grégoire IX pour lui recommander la cause d’Étienne, évêque de Die, qu’il était question de canoniser. En 1242, enfin, il termina un procès entre son église et celle de Saint-Marcel d’Ardèche et fut arbitre entre le commandeur de Jalès et le prieur de Bourg-Saint-Andéol[2].

Liens internes

Références

  1. J. Balteau, M. Barroux et M. Prévost, Dictionnaire de biographie française, Tome II Aliénor – Antlup, Paris, 1936, p. 1018.
  2. H. et B. Dwyer, Index biographique français, Tome 1, Londres, 1993, p. 42, col. 2.
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