Bergères-lès-Vertus
Bergères-lès-Vertus est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Bergères-lès-Vertus | |
Le village est dominé par la Côte des blancs. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne |
Maire Mandat |
Eva Vautrelle 2020-2026 |
Code postal | 51130 |
Code commune | 51049 |
Démographie | |
Gentilé | Bergeronnet |
Population municipale |
596 hab. (2018 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 49″ nord, 4° 00′ 16″ est |
Altitude | Min. 102 m Max. 238 m |
Superficie | 18,28 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Blancs-Coteaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vertus-Plaine Champenoise |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bergereslesvertus.fr |
C'est un petit village typique du vignoble de Champagne peuplé d'environ 600 habitants vivant essentiellement de la viticulture. Ceux-ci sont appelés les Bergeronnets.
Géographie
Bergères-lès-Vertus est située à l'extrémité sud de la Côte des blancs, sur la route touristique du Champagne. La Côte des blancs surplombe le village à l'ouest. Son versant est occupé par le vignoble de Champagne tandis que son sommet est boisé. La Berle prend sa source dans la commune, puis s'écoule vers le nord-est en direction de Voipreux[1]. C'est une petite commune rurale à vocation agricole.
Au sud de la Bergères, la butte-témoin du Mont Aimé domine le village et la plaine de la Champagne crayeuse qui s'étend à l'est de la commune. Culminant à 240 mètres, le Mont Aimé est recouvert par des bois au sommet et sur son versant ouest, tandis que les autres côtés de la butte sont plantés de vignes. La partie sud du Mont Aimé est rattachée à la commune de Val-des-Marais[1].
Bergères-lès-Vertus est desservie par l'ancienne route nationale 33 (RD 933) entre Montmirail et Châlons-en-Champagne.
Urbanisme
Typologie
Bergères-lès-Vertus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blancs-Coteaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), cultures permanentes (13 %), forêts (7,9 %), zones urbanisées (4,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de Bergères-lès-Vertus change de nom pour Mont-Aimé[9].
Histoire
- Fouilles de Léon Morel, cimetière de Crons,
- dessins d'Émile Gastebois.
- Sur la carte Cassini.
L'histoire de la commune est fortement liée à celle du Mont Aimé. Celui-ci est occupé par les hommes dès le Paléolithique. Il a livré plusieurs hypogées du Néolithique. Le lieu est ensuite occupé par les Romains, et aux époques mérovingienne et carolingienne.
En 1210, la comtesse Blanche de Navarre, veuve de Thibaut III de Champagne et mère de Thibaut IV de Champagne, dit le Chansonnier, fait construire le château du Mont-Aimé. Le vendredi , 183 hommes et femmes convaincus de catharisme sont brûlés sur son bûcher, sur ordre de Robert le Bougre. Aux XIVe et XVe siècles, la puissante forteresse se transforme en château-demeure. Au cours de la guerre de Cent Ans, le château subit trois sièges menés par les Anglais, alliés des Bourguignons. La forteresse est démantelée, et sert de carrière de pierres pour la construction des maisons des villages aux alentours. Au début du XIXe siècle une partie du donjon reste encore debout.
En 1815, après la campagne de France et la chute de Napoléon Ier, le tsar Alexandre Ier choisi le Mont Aimé[10] pour une parade militaire, afin de démontrer sa puissance : 300 000 soldats et 85 000 chevaux manœuvrent dans la plaine de Vertus qui s'étend au pied du mont[11].
Fin août, début septembre 1914, durant la Première Guerre mondiale, comme l'ensemble des communes de la Côte des blancs, la commune fut traversée par les troupes françaises poursuivies par les troupes allemandes avant d'être une nouvelles fois traversée par les troupes allemandes en déroute, poursuivies par les forces françaises après la victoire de la Marne.
En 1914, lors de la première bataille de la Marne, le mont Aimé se trouve au centre du dispositif de la bataille des Marais de Saint-Gond.
Politique et administration
Découpage administratif
Bergères-lès-Vertus est comprise depuis la Révolution dans le canton de Vertus[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Vertus-Plaine Champenoise.
Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[12].
Intercommunalité
Elle fait partie de la communauté de communes de la Région de Vertus[13].
Liste des maires
Démographie
Les habitants de la commune sont les Bergeronnets et les Bergeronnettes[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2018, la commune comptait 596 habitants[Note 3], en diminution de 1,16 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
- Producteurs de Champagne
- Hôtel
- Restaurants
- Gîte rural
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Memmie date de la fin du XIIe siècle[20]. Elle conjugue des éléments de style protogothique (chœur) et gothique flamboyant (clocher et proche). Les fonts baptismaux sont datés du XIIe ou XIVe siècle. L'autel est plus récent, remontant au XIXe siècle[21]. Elle abrite, au niveau de son tympan ajouré, des fragments de vitrail du XVIe siècle représentant le Christ[22].
- Le Mont Aimé accueille les ruines du château, une grotte, une table d'orientation et un point de vue sur le vignoble de Champagne. Depuis 1966, l'association « Les Amis du Mont Aimé » contribue à la sauvegarde du site et des derniers vestiges du château.
- La mairie a été édifiée par l'architecte Granrut en 1837-1838[23].
- École maternelle
- École élémentaire
Personnalités liées à la commune
- Blanche de Navarre ;
- Thibaut III de Champagne ;
- Thibaut IV de Champagne, dit le Chansonnier.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Carte IGN de Bergères-lès-Vertus » sur Géoportail (consulté le 8 avril 2013)..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Le Mont Aimé »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site de l'Espoir Sportif Bergères Tennis.
- « Mont Aimé, haut-lieu mystérieux... », sur La caverne des mots, (consulté le ).
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Bergères-lès-Vertus », sur site de la Communauté de communes de la Région de Vertus (consulté le ).
- Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, Reims, p164.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « L'église Saint-Memmie à Bergères-les-Vertus », sur site du Diocèse de Châlons-en-Champagne, (consulté le ).
- [PDF]« Les églises accueillantes dans la Marne », Conseil général de la Marne, (consulté le ), p. 4.
- Bruno Decrock, Notice no IM51000412, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 8 avril 2013.
- Notice dans Champagne généalogie, no 123, 2e trimestre 2009.
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