Beit Hanoun
Beit Hanoun (en arabe : بيت حانون, Maison d'Hanoun) est une ville de 35 000 habitants administrée par l'autorité palestinienne dans la bande de Gaza. La ville est située au nord-est de la bande de Gaza, en bord de mer, à dix kilomètres au sud d'Ashkelon et à six kilomètres de la ville israélienne de Sderot. Sa population est majoritairement arabe.
Beit Hanoun | ||
Administration | ||
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Pays | Palestine | |
Maire | Mohamad Nazek al-Kafarna | |
Démographie | ||
Population | 32 187 hab. (2006) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 31° 32′ 29″ nord, 34° 32′ 10″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Palestine (administrative)
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Depuis le retrait israélien de la bande de Gaza en 2005, Beit Hanoun sert de base au Hamas pour ses tirs de ses roquettes Qassam sur les villes israéliennes voisines du Negev comme Sderot. Afin de faire cesser ces tirs, la ville est la cible fréquente de l'état hébreu.
Le , le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré Beit Hanoun, où 56 Palestiniens ont été tués durant l'opération Nuages d'automne menée par l'armée israélienne, « zone sinistrée » et a annoncé une aide d'un million de dollars à ses habitants.
L'opération Nuages d'automne (2006)
Incursion du 1er novembre
Le , dans la plus grande opération militaire lancée par Israël depuis l'opération Pluie d'été, six Palestiniens et un soldat israélien sont tués et 35 personnes blessées lors de l'incursion de Tsahal dans Beit Hanoun. L'agence de presse française AFP a rapporté que trois maisons ont été rasées par des chars israéliens. Cette incursion marque le début de l'opération baptisée Nuages d'automne par l'armée israélienne. Immédiatement après les faits, le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas et son premier ministre Ismail Haniyeh, qualifient l'incursion de massacre.
Massacre du 8 novembre
À l'aube, des obus de l'artillerie israélienne tombent sur cinq maisons de Beit Hanoun, tuant huit enfants, cinq femmes et cinq hommes, et faisant 58 blessés, selon le ministère de la Santé. Parmi les morts, figurent onze membres d'une même famille, dont deux enfants.
Israël, par l'intermédiaire de son premier ministre Ehud Olmert, exprime ses regrets, invoquant « une erreur technique » et annonce l'ouverture d'une enquête. Ce bombardement israélien, le plus meurtrier depuis 2002 dans la bande de Gaza, suscite une vague d'indignation internationale, mais la première réaction américaine ne condamne pas explicitement Israël. « Nous regrettons profondément les blessés et les pertes en vie humaines aujourd'hui à Gaza. Nous avons pris connaissance des excuses du gouvernement israélien et nous espérons que l'enquête qu'il a ouverte aboutira rapidement », déclare Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche.
Du côté de l'autorité palestinienne, les réactions sont immédiates : « Nous condamnons fermement ce massacre terrible et atroce commis contre notre peuple à Beit Hanoun, contre des enfants, des femmes et des vieillards », déclare M. Abbas. « Israël ne veut ni paix, ni sécurité ni d'un partenaire palestinien », ajoute-t-il, en condamnant « ceux qui justifient les actes commis par Israël », une allusion à l'attitude des États-Unis qui ont invoqué le droit d'Israël à « l'autodéfense » en commentant les opérations militaires à Gaza. Le Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh dénonce également « un massacre ».
Le lendemain, l'émissaire de l'ONU au Proche-Orient Alvaro de Soto se dit « choqué et consterné », Moscou « extrêmement préoccupé » et la Commission européenne juge les tirs « profondément choquants ». La France, l'Italie, l'Espagne, la Turquie et Le Royaume-Uni dénoncent la brutalité de l'attaque. La Ligue arabe parle de « massacre » et appelle à une réunion ministérielle d'urgence.
À la suite du massacre, un projet de résolution « condamnant l'attaque de Beit Hanoun et demandant à Israël de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » est présenté par le Qatar. Le projet reçoit dix voix pour, avec quatre abstentions (Danemark, Japon, Royaume-Uni et Slovaquie) mais est rejeté, les États-Unis ayant fait valoir leur droit de veto en votant contre, jugeant le projet de résolution « anti-israélien ». Ainsi, le représentant des États-Unis, John Bolton, affirme que, de l'avis de sa délégation, « ce texte ne présentait pas de façon équitable les événements qui s'étaient déroulés à Gaza », estimant le projet de résolution « motivé politiquement » et « ne contribuant pas à rétablir la paix ».
Voir aussi
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