Bayadère (jument)

Bayadère (née en 1859 à Tournai-sur-Dive dans l'Orne, morte en 1872), fille de The Norfolk Phœnomenon, est la plus célèbre jument trotteuse de France au XIXe siècle.

Historique

Elle naît en 1859 à l'élevage de M. Tiercelin, situé à Tournai-sur-Dive, dans l'Orne (Normandie)[1].

Elle gagne vingt-et-une courses au trot entre 1861 et 1863, et termine presque invaincue, battue une unique fois par Électeur en 1864[1],[2] (d'autres sources la décrivent comme « invaincue »[3]). Ses gains en trot dépassent les 50 000 francs, une somme considérée comme « prodigieuse » à son époque[3]. Face à l'absence de concurrence au trot, son propriétaire M. Lefebvre-Montfort l'entraîne aux courses de galop à l'obstacle (steeple-chase) jusqu'en 1867[3]. Une anecdote de l'une de ses courses de steeple, à Caen en 1866, est racontée : Bayadère ayant manqué le franchissement de la banquette, elle chuta et son cavalier, le jeune Lavignée, fut désarçonné ; la jument continua sa course sans cavalier[3]. Elle sauta alors les cordes et entra sur la piste des trotteurs, où elle fit deux tours (4 000 mètres) au trot de course, sous les encouragements enthousiastes des spectateurs qui criaient « Bravo ! Bayadère au trot ! »[3].

Elle devient ensuite poulinière, donnant un poulain chaque année en 1869, 1870 et 1871[3]. La jument meurt tragiquement en 1872, alors à sa 4e gestation, en s'empalant sur une clôture qu'elle tentait de franchir[3]. Son entraînement à la course d'obstacles est alors incriminé comme cause de sa mort, Bayadère ayant l'habitude de tenter de franchir les clôtures de son herbage[3].

Description

Bayadère est une jument de robe baie[1].

Elle est l'un des rares exemples de trotteurs-galopeurs, des chevaux de course qui on concouru à la fois au trot et au galop[3].

Origines

The Norfolk Phœnomenon, le père de Bayadère.

Bayadère est une fille de The Norfolk Phœnomenon[1]. Ses origines sont surtout marquées par le Trotteur Norfolk, qui compte pour les trois quarts de ses origines[3]. Ses autres origines sont Pur-sang[3].

Hommages

L'historien du cheval Jean-Pierre Reynaldo la considère comme la plus célèbre jument trotteuse de France au XIXe siècle[4]. Son nom est donné en hommage à un prix d'Essai des pouliches, le Prix Bayadère[1].

Notes et références

  1. « Une héroïne du trotting français : Bayadère », La France chevaline : journal des intérêts hippiques, haras, remonte militaire, concours, courses, foires : moniteur officiel des courses au trot, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Le Pays, 7 août 1864 sur Gallica
  3. Sport universel illustré, « Une trotteuse-galopeuse il y a 50 ans », sur Gallica, La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, (consulté le ).
  4. Reynaldo 2015, p. 33.

Bibliographie

  • [Reynaldo 2015] Jean-Pierre Reynaldo, Le trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle et Graphic Éditions, , 428 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6 et 2-7025-1638-6).
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