Bataille de Sandwich (1217)
La bataille navale de Sandwich ou bataille des Cinq-Ports[1] ou des Cinq-Îles ou de South Foreland est livrée le pendant la Première Guerre des barons, (1215-1217) au large de la ville de Sandwich, dans le Kent, Royaume-Uni.
Pour l’article homonyme, voir Bataille de Sandwich (1460).
Date | |
---|---|
Lieu | au large de la ville de Sandwich |
Issue | Victoire anglaise |
Royaume d'Angleterre | Royaume de France |
Hubert de Bourg Philippe d'Aubigné | Eustache le moine † |
18 navires de guerre une vingtaine de barques armées | 10 navires de guerre 70 transports |
inconnues | plus de soixante navires pris ou coulés |
Conflit entre Capétiens et Plantagenêt -
Première Guerre des barons
Batailles
- Mirebeau (1202)
- Château-Gaillard (1203-1204)
- Rouen (1204)
Coordonnées 51° 16′ 13″ nord, 1° 25′ 12″ est
La bataille
Battu à la bataille de Lincoln le , le prince Louis de France, le futur Louis VIII qui a accepté la couronne d'Angleterre que lui ont offert les barons anglais en rébellion contre le roi Jean sans Terre, a besoin de renfort. C'est dans ces conditions que sa femme Blanche de Castille organise une expédition de secours et de ravitaillement, composée de soixante-dix navires, confiés à la garde de l'ancien pirate Wistace ou Eustache Buskes dit Eustache le moine qui commande dix vaisseaux de guerre. Les transports et leur escorte appareillent de Calais dans la nuit du au à l'occasion d'un vent favorable. Apparait bientôt face aux Français une escadre anglaise commandée par Hubert de Bourg, gouverneur de Douvres et Philippe d'Aubigné, gouverneur de Jersey. L'escadre anglaise n'attaque pas et s'écarte, semblant se diriger vers Calais, mais en réalité, Hubert de Bourg attend d'avoir le vent pour lui et lorsque c'est le cas, il vire à toutes voiles sur les bâtiments adverses, plus lents car lourdement chargés.
Le navire d'Eustache est pris à l'abordage par près d'une demi-douzaine de bateaux. Les Anglais projettent depuis les mâts de la chaux vive qui brûle et aveugle leurs ennemis, tandis que les archers les criblent de flèches, puis ils s'élancent sur le pont adverse. Il y a là 36 chevaliers qui se battent avec acharnement mais succombent sous le nombre ; quant à Eustache, il se défend avec un aviron qu'il utilise en guise de massue[2] mais voyant que la situation est désespérée, il tente de se cacher mais il est capturé et décapité par la suite.
Le sort des autres navires français est tout aussi funeste : beaucoup sont capturés mais certains sont éperonnés et coulés par les bâtiments anglais dont la proue est suffisamment rigide pour servir de rostre. C'est un carnage et les Anglais remportent une victoire sans appel.
Conséquences
Faute de renfort, Louis de France comprend que sa cause est perdue. Il abandonne ses prétentions au trône d'Angleterre et signe la paix le .
Notes et références
- En référence aux Cinq-Ports dont Sandwich faisait partie.
- Jean Merrien, Histoire des Corsaires, page 27.
Sources
- Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Québec, Presses de l'Université Laval, , 417 p. (ISBN 978-2-763-78061-0, lire en ligne)
- Jean Merrien, Histoire des corsaires (Biographie), Louviers, Ancre de Marine Éditions, , 239 p. (ISBN 978-2-841-41156-6, lire en ligne)
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
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