Bataille de Fraubrunnen

La bataille de Fraubrunnen se déroule le à Fraubrunnen, dans le canton de Berne, et oppose l'armée française du général Alexis Schauenburg aux troupes confédérées suisses commandées par Charles Louis d'Erlach. L'affrontement se solde par une victoire française.

Bataille de Fraubrunnen
La bataille de Fraubrunnen le 5 mars 1798. Gravure de François-Aloys Müller, 1798, Bibliothèque nationale suisse.
Informations générales
Date
Lieu Fraubrunnen, canton de Berne (Suisse)
Issue Victoire française
Belligérants
 République françaiseConfédération des XIII cantons
Commandants
Alexis Balthazar Henri SchauenburgCharles Louis d'Erlach
Forces en présence
18 000 hommes
Pertes
1 500 tués ou blessés2 000 tués ou blessés

Invasion française de 1792 et 1798

Batailles

Coordonnées 47° 05′ 06″ nord, 7° 31′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
Géolocalisation sur la carte : Suisse

Contexte

En 1798, les troupes françaises envahissent la Suisse. Le général Guillaume Brune, commandant en chef de l'armée, ordonne au général Schauenburg de marcher sur Berne en s'emparant au passage de la ville de Soleure. Schauenburg se met donc en route avec 18 000 hommes et après un engagement victorieux à Longeau, il occupe Soleure le 2 mars 1798. Il continue ensuite son offensive en direction de Berne et se heurte le 5 mars, à Fraubrunnen, aux troupes bernoises du général Charles Louis d'Erlach.

La bataille

Schauenburg décide d'attaquer le village, occupé par 3 000 ou 4 000 soldats bernois[1]. Après un violent combat, les défenseurs sont repoussés et les Français poursuivent leur marche en avant, jusqu'à ce qu'ils tombent sur le gros des forces adverses, sous les ordres du général d'Erlach. Ce dernier a installé ses hommes sur une position couverte à droite par des rochers, et à gauche par des marais et des bois[1].

Schauenburg fait contourner le dispositif suisse à droite et à gauche par ses soldats, tandis que son artillerie ouvre le feu au centre et met en désordre les lignes bernoises[1]. Dans un même temps, la cavalerie française, forte de 2 000 hommes, charge à son tour les bataillons d'Erlach qui ne disposent d'aucune troupe montée à lui opposer[2]. Malmenés sur leurs ailes par les attaques de Schauenburg et affaiblis au centre par les canons français, les Bernois se replient sur le village d'Urteren d'où ils sont rejetés après un dernier combat[3]. Leurs pertes s'élèvent à 2 000 tués ou blessés, parmi lesquels des femmes[4]. De leur côté, les Français déplorent 1 500 hommes tués ou blessés[5].

Conséquences

Après cette défaite, l'armée du général d'Erlach retraite sur Grauholz où elle tente de s'opposer une dernière fois aux Français. Ces derniers dispersent finalement leurs adversaires, et entrent en vainqueurs dans Berne l'après-midi du 5 mars 1798.

Notes et références

  1. de Jomini 1840, p. 203
  2. Planta 1800, p. 428 et 429
  3. Planta 1800, p. 429
  4. Mallet du Pan 1798, p. 250
  5. Mallet du Pan 1798, p. 251

Bibliographie

  • Antoine de Jomini, Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution : campagnes de 1797, 1798 et 1799, vol. 3, Librairie militaire Petit, , 409 p. (lire en ligne).
  • Jacques Mallet du Pan, Mercure britannique ou notices historiques et critiques sur les affaires du temps, vol. 1, Jacques Mallet du Pan, , 604 p. (lire en ligne).
  • (en) Joseph Planta, The History of the Helvetic Confederacy, vol. 2, J. Stockdale, , 476 p. (lire en ligne).

Voir aussi

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