Basilosaurus
Basilosaurus (littéralement « lézard royal » en grec ancien), est un genre éteint de cétacés archaïque et carnivore de très grande taille, ayant vécu vers la fin de l'Éocène, il y a entre −41,3 et −33,9 millions d'années, dans ce qui sera plus tard l'Afrique du Nord et les États-Unis[1].
Muséum d'histoire naturelle de Nantes.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Cetartiodactyla |
Infra-ordre | Cetacea |
Famille | † Basilosauridae |
Sous-famille | † Basilosaurinae |
Espèces de rang inférieur
Décrite pour la première fois en 1834, c'est la toute première baleine préhistorique connue de la paléontologie[2].
Basilosaurus était à un moment donné considéré comme un taxon poubelle, avant qu' il ne commence lentement à être réévalué, avec de nombreuses espèces de cétacés différents de l'Éocène, attribués au genre dans le passé, mais ont été révélé comme invalides ou ont été reclassés dans un genre nouveau ou différent, ne laissant que 2 espèces confirmées : Basilosaurus cetoides et Basilosaurus isis.
Description
Mesurant dans les 15 à 18 mètres de long pour B. isis et dans les 17 à 20 mètres de long pour B. cetoides, le tout pour un poids estimée à 60 tonnes[3],[4],[5], ce genre figure parmi plus grand animaux connus à exister peu après les événements survenues quelques millions d’années plus tôt[6]. En vue de sa dentition assez spéciale, il aurait été très probablement un chasseur traquant des cétacés ou des poissons d'une taille jugée suffisante pour son repas, soit l'équivalent d'un dauphin. L'animal possédait encore deux petites nageoires postérieures héritées d'un ancêtre terrestre, qui devaient désormais participer principalement à l'accouplement.
Découvertes fossiles
Les fossiles de Basilosaurus ont été découverts pour la première fois en Alabama et dans le Mississippi (Basilosaurus cetoides) aux États-Unis au XIXe siècle. Le paléontologue Richard Harlan, qui posséda les premiers ossements de Basilosaurus, a d'abord cru qu'il s'agissait d'un squelette de serpent de mer, c'est pourquoi il l'a classé parmi les reptiles, d'où le suffixe -saurus, signifiant reptile, le nom complet pouvant se traduire par « lézard royal »[1],[7].
Cette erreur fut décelée quelques années plus tard, mais son nom ne fut pas changé. Richard Owen, lui, après avoir longuement étudié les fossiles, reconnut un mammifère, qu'il baptisa Zeuglodon[7]. Note : on pourrait l'appeler Basilocetus.
D'autres espèces ont été déterrées au Sahara oriental, notamment en Égypte et au Pakistan (Basilosaurus isis). L'emplacement, la vallée des baleines ou Wadi el Hitan, correspondrait à une partie de l'ancien paléo-océan Téthys qui s'étendait de l'emplacement actuel du Pakistan (Balouchistan) à l’Égypte[8].
Classification
Ci-dessous, l'analyse phylogénétique du placement de Basilosaurus. Deux sous-familles existent dans le taxon Basilosauridae: les Basilosaurinae qui comprend Basilosaurus, et les Dorudontinae. Ces groupes ont été déclarés invalides dans le passé, car on pensait autrefois que des restes fossiles attribués au genre Dorudon représentaient des Basilosaurus juvéniles[9],[10],[11].
†Basilosaurinae |
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Culture populaire
Dans des œuvres documentaires ou fictives
Basilosaurus apparaît dans les documentaires télévisés Sur la terre des monstres disparus (2001), Les Monstres du fond des mers (2003) et Évolutions (premier épisode : « La baleine à quatre pattes », 2008). Il est aussi représenté dans l'album de bande dessinée Le Dernier Pharaon, paru en 2019, de la série Blake et Mortimer, scénarisé par Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et François Schuiten, dessiné par ce dernier et colorisé par Laurent Durieux ; il évolue dans Bruxelles, dont une partie est, dans l'intrigue, inondée.
Dans les jeux
- Dans le jeu Arcade « The Ocean Hunter », un basilosaurus apparait en tant que mini-boss.
- Dans le jeu « Ark Survival Evolved », Basilosaurus est l'une des créatures du jeu pouvant être apprivoisées.
- Basilosaurus apparaît dans un DLC du jeu Wildlife Park 2.
- Basilosaurus apparaît dans l'application Android "Jurassic Park Builder".
Bibliographie
- Tom Mueller (photogr. Richard Barnes), « La vallée des baleines », National Geographic France, vol. 23.2, no 131, , p. 43-65
Notes et références
- Jean-Christophe Guéguen, Biodiversité et évolution du monde animal : Une brève histoire des animaux, EDP Sciences, , 352 p. (ISBN 978-2-7598-2031-3, lire en ligne), p. 166.
- « Dir Abu Lifa (Eocene of Egypt) », sur PBDB, Mark Uhen
- P. D. Gingerich, « Evolution of Whales from Land to Sea », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 156, no 3, , p. 309–323 (lire en ligne)
- P. D. Gingerich, Elwyn Simons: A Search for Origins, Berlin, Springer, coll. « Developments in Primatology: Progress and Prospects », , 107–124 p. (ISBN 978-0-387-73895-6), « Early Evolution of Whales: A Century of Research in Egypt »
- Kellogg 1936.
- « Explore Our Collections Basilosaurus » [archive du ], sur Smithsonian natural history museum
- Charles d'Orbigny (dir.), Dictionnaire universel d'histoire naturelle, t. 2, Paris, , 796 p. (lire en ligne), p. 488.
- Mueller 2010, p. 56.
- Gibbes 1847, p. 8–11; Agassiz 1848, p. 4–5
- « †subfamily Dorudontinae Miller 1923 (whale) », sur Fossilwork
- « †subfamily Basilosaurinae Miller 1923 (whale) », sur Fossilworks
Annexes
Articles connexes
Lien externe
- (en) Référence Paleobiology Database : Basilosaurus Harlan, 1834
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