Basilique San Michele Maggiore

La basilique San Michele Maggiore (Saint-Michel Majeur) est une église de Pavie, en Italie du Nord, l'un des meilleurs exemples de style roman lombard. Elle date des XIe et XIIe siècles.

Basilique San Michele Maggiore

La façade
Présentation
Nom local Basilica di San Michele Maggiore
Culte Catholique
Type Basilique
Début de la construction XIe siècle
Style dominant Architecture romane
Site web http://www.sanmichelepavia.it/
Géographie
Pays Italie
Région Lombardie
Ville Pavie
Coordonnées 45° 10′ 56″ nord, 9° 09′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Lombardie
Géolocalisation sur la carte : Italie

Description

San Michele Maggiore peut être perçue comme le prototype d'autres églises médiévales de Pavie, comme San Pietro in Ciel d'Oro et San Teodoro. Cependant, elle s'en différencie par l'usage de grès plutôt que de briques, et un plan en forme de croix latine avec une nef et deux bas-côtés. Le transept, qui possède une véritable façade propre, une fausse abside et une voûte en berceau distincte du reste de l'église, constitue une partie presque indépendante de l'édifice. Il est également très long (38 m, par rapport aux 55 m de la basilique).

À l'intersection de la nef et du transept s'élève le dôme octogonal, une structure asymétrique de 30 m de haut supportée par des pendentifs dans le style roman-lombard. La façade est décorée de nombreuses sculptures de grès, à thèmes religieux ou profanes ; elles sont cependant très endommagées. La façade possède également cinq fenêtres à meneau doubles, deux fenêtres simples et une croix, reconstructions du XIXe siècle de ce qu'on estime être le plan original. Sur les bas-reliefs en bandes horizontales figurent des personnages humains, animaux naturels et fantastiques. Au-dessus des portails mineurs sont représentés saint Ennode, évêque de Pavie, et saint Eleucade, archevêque de Ravenne. Dans les lunettes se trouvent des anges qui, selon une inscription gravée, ont le rôle d'ambassadeur des paroles des croyants auprès du ciel.

La nef possède quatre arches. Les bas-côtés possèdent des matronei. Les quatre chapelles, correspondant aux deuxième et quatrième arches, sont une addition ultérieure. Sous l'abside, décorée d'une fresque du XVIe siècle, est placé le maître-autel datant de 1383 et recueillant les restes de saint Ennode et de saint Eleucade. Le chœur comporte des fragments d'une mosaïque représentant les Labeurs des mois et des thèmes mythologiques.

La crypte, possédant une nef et deux bas-côtés, est située sous l'autel.

Un Christ en bois sculpté et recouvert d'une feuille d'argent y est conservé. Sa statique plaide en faveur d'un Christ triomphant de l'art préroman[1].

Histoire

Le premier bâtiment religieux construit sur le site est la chapelle du palais lombard (dont une partie subsiste sous la forme de la base du campanile de la basilique actuelle). Une première église dédiée à l'archange saint Michel est construite sur son emplacement, mais elle est détruite lors d'un incendie en 1004. La construction actuelle débute à la fin du XIe siècle (crypte, chœur et transept) et est achevée en 1155. Les bas-côtés de la nef, comportant à l'origine des voûtes d'arêtes grossières, sont remplacées en 1489 par quatre voûtes rectangulaires.

La basilique fut le siège de nombreux événements historiques, comme les couronnements de Louis III (900) et Frédéric Barberousse (1155).

Photographies

Notes et références

  1. François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 58

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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