Barreau d'Alger

Le barreau d'Alger est l'ensemble des avocats du tribunal de grande instance d'Alger. L'ordre des avocats, a à sa tête un bâtonnier[1].

Création

La profession d'avocat existe en Algérie depuis 1848, et une organisation professionnelle de la profession a vu le jour sous la colonisation puis après l'indépendance[2],[3]. Le barreau d'Alger a ainsi vu le jour en 1848 pendant la colonisation, il ne cesse de prendre de l'importance au point d'arriver à occuper la seconde position après la barreau de Paris. Néanmoins, peu d'Algériens ont pu accéder à cette profession, notamment à l’intérieur du pays, l'administration coloniale a mis en place un corps d'oukils judiciaires, très insuffisamment formés car issus des diplômés des medersas ou installés pour service rendu à la colonisation.

Au lendemain de l'indépendance, le barreau d'Alger comptait 98 avocats, toutes nationalités confondues. Maître Kaddour Sator a été le premier bâtonnier élu à cette charge.

Révolution indépendantiste algérienne

Le célèbre collectif des avocats du FLN a participé activement à la libération nationale. Non seulement, il défendait les détenus et les condamnés à la peine capitale, mais l'avocat s’est transformé en juge du système et de l'ordre colonial qu'il condamnait devant les tribunaux. En plus de leur fonction d’avocat, les robes noires ont été d’efficaces agents de liaison du FLN et du GPRA.

Le collectif des avocats du FLN comprenait 635 membres. Il a été créé par une dizaine d’entre eux dont les plus célèbres sont :

Le Collectif des avocats du FLN a su aussi mobiliser des avocats qui n’étaient pas algériens :

Sept d’entre eux ont payé de leur vie leur engagement pour la libération du pays :

Bon nombre d’avocats ont été rayés du Barreau en raison de leurs activités nationalistes.

Après l'indépendance

Au lendemain de l'indépendance en 1962, tous les avocats ont été réinscrits d’office au Conseil de l’ordre. Certains d'entre eux ont activement participé à l’édification des nouvelles institutions algériennes de la justice. Face à l'ampleur de la demande en matière de défense, des défenseurs de justice ont été agréés malgré leur insuffisante formation dans le but d’assister les justiciables devant les tribunaux.

L'ordre des avocats est l'une des rares organisations professionnelle avoir pu préserver son existence et son indépendance en ne devenant pas une organisation de masse ou une union professionnelle soumise à la tutelle du parti unique.

Comme organisation de la société civile, les avocats ont joué un rôle actif dans la transition démocratique en défendant les libertés publiques et les droits de l'homme, bon nombre d'entre eux ont été des membres fondateurs des différentes ligues des droits de l'homme qui se sont constituées.

En hommage au combat de ces avocats, le de chaque année a été instituée journée nationale des « Robes noires du FLN », jour de l'assassinat d'Ali Boumendjel, le .

Lieux des plaidoiries

Les avocats affiliés au barreau d'Alger accomplissent leurs plaidoiries devant des institutions judiciaires dont :

Tribunal de Rouiba

Liste des bâtonniers d'Alger

  • 1963-1965: Kaddour Sator[4],[5]
  • 1965-1967 : Nafaa Rebbani,
  • 1967-1969 : Arezki Bouzida
  • 1969-1975 : Amar Bentoumi[6]
  • 1975-1977 : Cherif Batouche
  • 1977-1979 : Mabrouk Belhocine
  • 1979-1981 : Abdessamad Benabdallah
  • 1981-1983 : Ali Ammar Laouar
  • 1983-1987 Tayeb Beloula
  • 1988-2002 : Ahmed Abbache[7]
  • 2002-2004 : Mohamed Aslaoui[8]
  • Depuis 2009 : Abdelmadjid Sellini[9]

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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