Abolhassan Bani Sadr

Abolhassan Bani Sadr (en persan : ابوالحسن بنی‌صدر), né le à Hamadan, est un homme politique iranien. Il est le premier président de la République islamique, élu au suffrage universel, avec 76 % des voix, le . Il est destitué par le Parlement en et vit depuis en exil en France.

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Abolhassan Bani Sadr
ابوالحسن بنی‌صدر

Bani Sadr en 2010.
Fonctions
Président de la République islamique d'Iran

(1 an, 4 mois et 18 jours)
Élection
Premier ministre Mohammad Ali Rajai
Guide suprême Rouhollah Khomeini
Prédécesseur Mohammad Reza Shah (indirectement, shah)
Successeur Mohammad Ali Rajai (indirectement)
Chef du Conseil de la révolution islamique (en)

(5 mois et 13 jours)
Prédécesseur Mohammad Beheshti
Successeur Poste supprimé
Ministre des Affaires étrangères

(17 jours)
Prédécesseur Ebrahim Yazdi
Successeur Sadegh Ghotbzadeh
Ministre des Finances

(3 mois et 28 jours)
Prédécesseur Ali Ardalan (fa)
Successeur Reza Salimi
Membre de l'Assemblée des experts pour la Constitution (en)

(3 mois)
Circonscription Province de Téhéran
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hamadan (Iran)
Nationalité Iranienne
Parti politique Front national (avant 1980)
Bureau pour la coopération du peuple avec le président (1980–1981)
Conseil national de la résistance iranienne (1981–1983)
Sans étiquette (depuis 1981)
Père Nasrallah Bani Sadr (fa)
Fratrie Fathollah Bani Sadr (fa) (frère)
Conjoint Ozra Hosseini (fa)
Enfants 3
Diplômé de Nouvelle université de Paris
Site web banisadr.org


Présidents de la République islamique d'Iran

Abolhassan Bani Sadr

Abolhassan Bani Sadr en visite sur le front pendant la guerre Iran-Irak en 1980.

Naissance
Hamadan
Origine Iranien
Allégeance Iran
Grade Commandant en chef (en)
Années de service 19791981
Commandement Forces armées iraniennes
(1980-1981)
Conflits Guerre Iran-Irak
Bani Sadr, en 2015 à Paris.

Biographie

Jeunesse

Il est le fils d'un ayatollah, Bani-Sadr Hamedani. Il y passe son enfance dans sa ville natale, puis vient à Téhéran pour y poursuivre ses études au lycée et à l'université.

Ces années sont marquées par le mouvement pour la nationalisation du pétrole, qui est à son apogée. Bani Sadr prend conscience des principes d’indépendance et de liberté, principes qui occuperont une place primordiale dans son parcours politique et scientifique. Il y consacrera une grande partie de ses études afin de leur donner un contenu et un sens clair.

Leader des étudiants pro-mossadeghistes à l’université de Téhéran, il est arrêté et emprisonné à deux reprises, puis part en exil en France en 1963.

Exil

À Paris, il poursuit ses études et ses recherches dans trois disciplines : l’économie, la sociologie et l’Islam.

Durant ces années, le débat politique est dominé par une guerre des primautés : primauté de l’indépendance sur la liberté, primauté de la liberté sur l’indépendance, primauté de la révolution sociale et de la dictature du prolétariat sur la liberté et l’indépendance, primauté de l’Islam sur l’ensemble de ces principes.

Pour mettre fin à cette guerre des primautés, Bani Sadr va définir sur la base de l’équilibre nul, les principes de l’indépendance, de la liberté, du développement de l'homme et assainissement de la nature et de l’islam. Cette nouvelle voie permettra de mettre un terme à cette guerre des primautés et donnera naissance à la pensée directrice de la Révolution iranienne.

Abol Hassan Bani Sadr poursuit également ses activités politiques et met notamment en place avec d'autres Iraniens exilés, le Comité Jean Paul Sartre pour la défense des prisonniers politiques iraniens.

En 1971, il fait la connaissance de l'ayatollah Khomeini à Nadjaf, lorsqu’il s’y rend pour accompagner la dépouille de son père.

En octobre 1978, quand Khomeini est expulsé d'Irak, Bani Sadr lui propose de venir en France et l'accueille d'abord dans son appartement de Cachan. Le 10 octobre, Khomeini s'installe à Neauphle-le-Château, où il va lancer le mouvement qui aboutira à la chute du régime du shah. Bani Sadr est alors l'un des trois plus proches conseillers de l'imam, avec Sadegh Ghotbzadeh et Ebrahim Yazdi. Il est chargé de la définition du contenu politique du mouvement d'opposition au régime iranien.

Retour en Iran

En , il rentre en Iran. Il est élu en deuxième place, à Téhéran, à l’Assemblée des experts pour la rédaction de la première constitution.

Il est nommé ministre des Finances et ministre provisoire des Affaires étrangères pour résoudre la crise des otages de l’ambassade américaine de Téhéran, à laquelle il s’opposait.

En , il est élu président de la République à une très large majorité (76 % des voix). Le candidat des religieux n'obtint que 4 % des voix. Le , avec le déclenchement de la guerre Iran-Irak, il est constamment présent sur le front, en tant que chef des forces armées.

Les perspectives d’une victoire sur le front et la crainte d’une mise à l’écart des religieux, d'une part, et ayant fait le compromis concernant les otages américains avec l'état-major du candidat à la présidence Ronald Reagan de l'autre, poussent les dirigeants du Parti de la République islamique à fomenter un coup d’État contre lui. Il est destitué en . Bani Sadr vit depuis en exil en France, à Versailles, dans une villa protégée par la police française[1].

Depuis, il poursuit son combat pour la démocratie en Iran. Convaincu que l'instauration de la démocratie en Iran, mais aussi dans les autres pays musulmans, exige une renaissance dans la pensée islamique, il a travaillé sur les principes directeurs du Coran, notamment son principe de base, l'équilibre nul ou l'absence de rapports de force. À la lumière d'une lecture basée sur ce principe, il a écrit de nombreux livres pour définir les principes directeurs du Coran, la place des droits de l'homme et de la femme et pour montrer que le discours du Coran est un discours de l'indépendance et liberté de l'homme et non un discours de pouvoir.

Les résultats de ses recherches sont publiés sous forme de livres ou d’articles, principalement en français, anglais, arabe et persan.

Notes et références

  1. (en) Agence France-Presse, « Former Iran president says Khamenei behind election “fraud” », WashingtonTV, (lire en ligne)

Liens externes

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