Bambusoideae

Les Bambusoideae sont une importante sous-famille rattachée à la famille des Poaceae (Graminées), qui regroupe plus de 1 400 espèces de plantes monocotylédones, connues sous le nom de « bambous ». Les espèces sont naturellement présentes dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées de tous les continents à l'exception de l'Europe (où des espèces ont été cependant introduites) et de l'Antarctique.

Jeune pousse de bambou géant.

Les Bambusoideae constituent un groupe frère des Pooideae.

Caractéristiques générales

Les Bambusoideae sont subdivisées en trois tribus : Bambuseae (bambous ligneux tropicaux), Arundinarieae (bambous ligneux tempérés) et Olyreae (bambous herbacés).

Les deux premières comprennent des espèces très diversifiées mais qui partagent quelques caractéristiques communes : chaumes fortement lignifiés, feuilles de chaume spécialisées, ramifications végétatives complexes, ligules externes sur les feuilles de feuillage, fleurs bisexuées et monocarpie grégaire, tandis que les espèces de la troisième, d'origine presque exclusivement américaine, se caractérisent par des tiges plus courtes et plus faiblement lignifiées, une ramification végétative moins développée, des fleurs unisexuées et une floraison annuelle ou saisonnière[1].

Distribution

Les bambusoideae ont une aire de répartition du type pan-tropicale qui s'étend sur tous les continents, à l'exception de l'Europe et de l'Antarctique. La richesse en espèce est cependant concentrée dans deux zones géographiques : l'Asie de l'Est (Chine, Inde, Japon, Birmanie, Malaisie) et l'Amérique du Sud (Brésil, Venezuela, Colombie)[2].

La plupart des espèces de bambous sont originaires de régions à climat tropical chaud et humide et tempéré chaud[3]. On rencontre cependant diverses espèces dans des climats variés, allant des régions tropicales chaudes à des régions montagneuses plus fraîches. Dans la région Asie-Pacifique, les bambous sont présents dans toute l'Asie orientale depuis l'île de Sakhaline à 50° de latitude nord[4] jusqu'au nord de l'Australie vers le sud et l'Inde occidentale et l'Himalaya vers l'ouest. La Chine, le Japon, la Corée, l'Inde et l'Australie ont plusieurs populations endémiques[5]

On en trouve aussi quelques espèces en Afrique subsaharienne, confinées aux zones tropicales depuis le sud du Sénégal jusqu'au sud du Mozambique et à Madagascar vers le sud[6].

En Amérique, les bambous ont une aire de répartition naturelle allant des forêts de hêtres du Chili central et du sud de l'Argentine, à 47° de latitude sud, jusqu'au Sud-Est des États-Unis vers le nord, en passant par les forêts tropicales d'Amérique du Sud et les Andes, jusqu'à près de 4 300 mètres d'altitude en Équateur. Les bambous sont également indigènes en Amérique centrale et au Mexique[7].

On ne connaît aucune espèce de bambous indigène au Canada et en Europe[8].

Aire de répartition des Bambusoideae.

Beaucoup d'espèces sont cependant cultivées en dehors de ces aires naturelles, comme plantes ornementales horticoles, en particulier dans la plus grande partie de l'Europe et des États-Unis. Des essais de culture commerciale de bambous ont été réalisés dans la région des Grands Lacs de l'Afrique orientale, en particulier au Rwanda[9].

Liste des tribus

Selon NCBI (1 avr. 2013)[10] :

Classification phylogénique

clade BEP


Bambusoideae


Bambuseae



Olyreae




Arundinarieae





Pooideae




Oryzoideae



Tribu des Bambuseae

Sous-tribu des Arthrostylidiinae

Sous-tribu des Bambusinae

Sous-tribu des Chusqueinae

Cette sous-tribu se rencontre dans zone néotropicale, le plus souvent en haute altitude:

Sous-tribu des Guaduinae

Sous-tribu des Melocanninae

Sous-tribu des Nastinae (Hickelinae)

Sous-tribu des Thamnocalaminae

Sous-tribu des Racemobambosinae

Sous-tribu des Shibataeinae

Tribu des Olyreae

Tribu des Arundinariinae


Notes et références

  1. (en) William P Wysocki, Lynn G Clark, Lakshmi Attigala, Eduardo Ruiz-Sanchez & Melvin R Duvall, « Evolution of the bamboos (Bambusoideae; Poaceae): a full plastome phylogenomic analysis », BMC Evolutionary Biology, , p. 15:50 (ISSN 1471-2148, lire en ligne)
  2. (en) Jean-Claude Kader et Michel Delseny, Advances in Botanical Research, t. 47, Academic Press, , 288 p. (ISBN 978-0-08-092174-7, présentation en ligne), p. 227-229.
  3. (en) John Kitsteiner, « Permaculture Plants: Bamboo », (consulté le ).
  4. (en) J Newell, The Russian Far East : A Reference Guide for Conservation and Development, McKinleyville, California, Daniel & Daniel, , 376, 384–386, 392, 404 p. (lire en ligne), « Chapter 11: Sakhalin Oblast ».
  5. (en) N. Bystriakova, V. Kapos, I. Lysenko et C. M. A. Stapleton, « Distribution and conservation status of forest bamboo biodiversity in the Asia-Pacific Region », Biodiversity and Conservation, vol. 12, no 9, , p. 1833–1841 (DOI 10.1023/A:1024139813651, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Gorillas get drunk on bamboo sap », The Daily Telegraph, (consulté le ).
  7. (en) « Arundinaria gigantea (Walt.) Muhl. giant cane », United States Department of Agriculture (consulté le ).
  8. (en) Anthony Huxley, Mark Griffiths et Margot Levy, New RHS Dictionary of Gardening, Macmillan, (ISBN 0-333-47494-5).
  9. (en) « Bamboo Farming: An Opportunity To Transform Livelihoods », sur The New Times, (consulté le ).
  10. NCBI, consulté le 1 avr. 2013

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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