Badis

Badis (en arabe : باديس) est un nom propre utilisé comme prénom, nom de famille et toponyme.

Sens et origine du nom

Le prénom Badis est attesté, au Maghreb, depuis l’Antiquité. Il figure dans les inscriptions libyques, l’ancienne écriture berbère, sous la forme YBDD, qu’il faut lire Yebded “il est debout, il a résisté’’, par extension “il est solide, puissant’’ et au Moyen Âge, sous les formes Badis, Bedis, Badisen et Nabdasen. Badis (ou Bedis selon la transcription), est encore en usage en Algérie, en Tunisie, au Maroc, dans les régions berbérophones et arabophones, à lire : Badd (y)is “debout par lui, par elle’’, c’est-à-dire le peuple, le clan, la tribu, “porté au pouvoir, au commandement par le peuple, le clan, la tribu…’’ on peut comparer le nom au verbe berbère Ebded «être debout, se dresser» , par extension «être prêt à veiller à». Badisen , quant à lui, se lit : «qu’il soit debout par eux » et Nabdasen (a) Nebdad (n) au sens “leur appui, leur soutien’’. Une variante touareg de Badis est Badi. De nombreux souverains berbères ont porté le nom de Badis.

Le plus connu de l’histoire du Maghreb médiéval est Badis Ben Mansur. Il est né en 984 à Mansouria. Quand son père Al-Mansûr décède, il n’a que douze ans. Son accession au trône a dû susciter des remous, notamment de la part de ses oncles, mais il n’y a pas eu d’opposition notable. Son oncle Yattufât est venu de Tiaret pour lui présenter ses félicitations. Le Fatimide Al-Hakîm lui donne son investiture et lui accorde le titre honorifique de Nasîr al Dawla. En échange, et pour répondre au vœu du nouveau maître du Caire, le jeune roi prête serment, ainsi que tous les notables sanhadjiens, aux Fatimides. Badis est confronté à ses ennemis traditionnels, les Zénètes qui ont attaqué en 998 Tiaret. Il réunit son armée et libère la ville dont il confie le gouvernement à son oncle Yattufât. Les autres oncles de Badis , Maksan, Zâwî, Maghnûn et ‘Azm, se révoltent. Ils s’emparèrent de Yattufât et l’auraient tué s’il n’avait réussi à leur échapper. Badis charge son oncle H'ammad de mâter la révolte. Celui-ci réussit à reprendre Tiaret et à punir les rebelles. Plus tard, H'ammad lui-même entre en conflit avec Badis, parce qu’il a fondé la Qal'âat qui lui fait ombrage. Badis est sur le point de prendre la Qal’âa quand il meurt subitement (1016). Cette mort sauve H'ammad et son royaume naissant.

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