Axion estin

Axion Estin est le nom utilisé pour désigner une hymne à la Mère de Dieu particulièrement célèbre dans la liturgie byzantine, chantée dans la plupart des liturgies après la consécration des Saints Dons. Ce nom vient des deux premiers mots du texte original, en grec, qui signifie « Il est digne ». Il est aussi chanté, sauf le dimanche, immédiatement après la fin du canon.

Ne doit pas être confondu avec Axion Esti.
Pour les articles homonymes, voir Axion (homonymie).
Icône russe de la Théotokos, Dostóino yesť (Axion Estin), XIXe siècle.

Texte

Texte original (en grec) Traduction en français
Ἄξιόν ἐστιν ὦς ἀληθῶς, μακαρίζειν σὲ τὴν Θεοτόκον, τὴν ἀειμακάριστον καὶ παναμώμητον, καὶ Μητέρα τοῦ Θεοῦ ἡμῶν. Τὴν τιμιωτέραν τῶν Χερουβείμ, καὶ ἐνδοξοτέραν ἀσυγκρίτως τῶν Σεραφείμ, τὴν ἀδιαφθόρως Θεὸν Λόγον τεκοῦσαν, τὴν ὄντως Θεοτόκον, σὲ μεγαλύνομεν. Il est digne, en vérité, de te célébrer, ô Mère de Dieu (ou Déipare), toujours bienheureuse et toute-immaculée, et mère de notre Dieu. Toi, plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi, véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.

Histoire

Côme de Maïouma écrivit au VIIIe siècle un hymne à la Vierge Marie : « Plus honorable que les Chérubins » pour la neuvième ode du canon du Samedi Saint. C'est la première phrase de l'hymne Axion Estin. Elle est utilisée comme refrain lors du chant du Magnificat à la fin du canon des matines, et chantée lors du congé de tous les offices, à l'exception de la Divine Liturgie.

La tradition rapporte que le , un moine du mont Athos aurait reçu la visite de l’archange Gabriel,qui lui aurait remis sur une tablette gravée la phrase qui constitue désormais la première partie de l'hymne[1], qui lui fut présentée comme la louange des Anges adressée à la Mère de Dieu. À la fin de l'office des Typiques a lieu le dialogue suivant :

Prêtre : Sagesse !
Chœur : Il est digne, en vérité, de te célébrer, ô Mère de Dieu (ou Déipare), toujours bienheureuse et toute-immaculée, et mère de notre Dieu.
Prêtre : Très Sainte Mère de Dieu, sauve nous.
Chœur : Toi, plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi, véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.

Puis suit le reste du congé.

Toujours selon la tradition, la relique en lien avec le miracle de 882 aurait été amenée à Sainte-Sophie, à Constantinople, par le patriarche de Constantinople Nicolas II Chrysobergès ayant eu vent de la nouvelle[2].

Autres usages

Notes et références

  1. (en) The Holy Cell of “Axion Estin”, Karyès, 2020. [lire en ligne (page consultée le 4 novembre 2020)]
  2. Ibid.
  3. The Official site of the Holy cell "Axion Estin" on Mt. Athos

Voir aussi

  • Portail de la Grèce
  • Portail de la musique
  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail du monde byzantin
  • Portail du christianisme orthodoxe
  • Portail du haut Moyen Âge
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.