Auteur-compositeur-interprète
Un auteur-compositeur-interprète — au féminin « auteure-compositrice-interprète », « autrice-compositrice-interprète »[alpha 1]— (ACI), est une personne qui rédige les paroles et compose la musique de chansons qu'elle interprète.
Pour les articles homonymes, voir ACI.
L'ordre peut varier d'un artiste à l'autre, ou d'une œuvre à l'autre pour un même artiste ; soit il compose avant d'écrire le texte, soit après. Il peut même créer en parallèle texte et musique, voire les arranger pour une orchestration.
L'auteur-compositeur se réserve le droit de corriger, d'améliorer la partition manuscrite dont il est le créateur et seul détenteur, ce qui authentifie son style, sa carrure et son autonomie. Ce droit ne peut être détourné par des musiciens, ce qui authentifie son unicité. Il s'agit d'un droit d'auteur qui lui confère des droits moraux (inaliénables) et des droits patrimoniaux (courant en France 70 ans après la date de son décès et les années de guerre visées par la jurisprudence).
En l'occurrence, une musique orchestrée, enregistrée ou non, n'est qu'un reflet des multiples possibilités qu'a pu prendre ou ne pas prendre la voie dans laquelle le compositeur a versé. L'œuvre sera protégée si elle est originale, si elle reflète la personnalité, les goûts et la fantaisie de son auteur, et ce indépendamment de ses qualités artistiques ou esthétiques.
Évocations dans les arts
Le chanteur français Jacques Higelin évoque les aléas de la composition et de l'écriture d'une chanson dans sa chanson La fuite dans les idées, parue dans son album Tombé du ciel en 1988.
Notes et références
Notes
- Pour le féminin ;
- Le Robert 2008 préférerait « autrice-compositrice-interprète », sur la base du latin « auctrix », et à l’instar de mots comme « actrice » et « cantatrice »,
- l'Office québécois de la langue française (OQLF) donne « auteure-compositrice-interprète », « autrice-compositrice-interprète » ou « auteur-compositrice-interprète »[1]. D'après un recensement de presse effectué en 2013 par l'OQLF en Europe et au Québec, c'est la forme « auteure-compositrice-interprète » qui est de loin la plus répandue avec 98,9% des cas[2],
- l'Académie française, dans son rapport de la féminisation des métiers de 2019, mentionne un usage d'« auteur-compositrice-interprète » et un autre, ancien, d'« autoresse-compositrice-interprète »[3].
Références
- « Fiche terminologique : auteur-compositeur-interprète », sur Grand dictionnaire terminologique.
- « Implantation de variantes féminines marquées au Canada et en Europe » [PDF], sur oqlf.gouv.qc.ca.
- « La féminisation des noms de métiers et de fonctions » [PDF], sur academie-francaise.fr.
Voir aussi
Articles connexes
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