Augustine Brohan

Joséphine-Félicité-Augustine Brohan dite Augustine Brohan est une actrice et salonnière française née le à Paris (11ème arrondissement ancien)[1] et morte le à Paris (8ème arrondissement)[2].

Biographie

Fille d'Augustine-Suzanne Brohan et sœur de Madeleine Brohan, elle entre jeune au conservatoire et obtient un second prix de comédie en 1839 puis le premier prix en 1840.

Elle entre à la Comédie-Française en 1841, alors âgée de seulement dix-sept ans, et en devient sociétaire deux ans plus tard.

Lors d'un voyage à Londres au printemps 1847, elle fait la connaissance de Louis-Napoléon Bonaparte, dont elle devient la maîtresse durant quelques mois[3].

De retour à Paris, elle y tient un salon réputé, devient la confidente des amours de Musset, l'amour de Prosper Mérimée et un temps l'égérie de Balzac.

Elle publie en 1849 un proverbe en un acte et en prose, Compter sans son hôte, représenté à la Comédie Française le 1er mai 1849[4]. Elle publie d'autres petites pièces de théâtre pendant les années suivantes, réunies en 1888 dans un recueil, Piécettes (lire en ligne sur Gallica), en particulier le proverbe Qui femme a, guerre a, représenté 26 fois au total à la Comédie Française, en 1859 et 1860[5].

En 1857, elle commence à écrire une chronique dans Le Figaro sous le pseudonyme de Suzanne, lui valant beaucoup d'ennemis, entre autres du fait de ses pamphlets contre Victor Hugo. Alexandre Dumas ira jusqu'à écrire à Adolphe Simonis Empis pour demander son remplacement à la Comédie-Française[6].

Elle épouse un diplomate belge, le baron Edmond David de Gheest. Ils seront les parents de Maurice David de Gheest, qui donnera son nom à deux prix hippiques (prix Maurice de Gheest et prix Maurice de Gheest en trot).

Théâtre

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en
Nommée 261e sociétaire en
Départ en [7]

Notes et références

  1. Sa fiche de naissance dans l'état civil reconstitué de la ville de Paris
  2. Son acte de décès (n°313) dans les registres de décès du 8ème arrondissement de Paris pour l'année 1893
  3. Henri Pigaillem, Dictionnaire des favorites
  4. « Compter sans son hôte », sur Base La Grange de la Comédie-Française
  5. « Qui femme a, guerre a », sur Base La Grange de la Comédie-Française
  6. Georges d’Heylli, Dictionnaire des Pseudonymes
  7. Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française.

Sources

  • Eugène de Mirecourt, Augustine Brohan, 1856.
  • Eugène de Mirecourt, Portraits et silhouettes du XIXe siècle : Augustine et Madeleine Brohan, 1867.

Liens externes

  • Portail du théâtre
  • Portail du journalisme
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.